À vingt-sept ans,
Fauve est une jeune femme dynamique. Gérante d’un haras atypique niché dans la
forêt landaise de Gascogne, elle y exerce avec passion le métier de
chuchoteuse. Elle soigne des chevaux traumatisés, tout en donnant des cours
d’équitation responsable aux enfants.
C’est alors qu’une
lettre de la mairie vient tout menacer : son terrain vient d’être acheté par
une société immobilière qui veut l’expulser.
Non, elle n’a pas tant
donné pour tout perdre aussi bêtement !
Elle se rend
directement au siège de cette société traîtresse… pour découvrir que l’homme à
la tête du projet n’est autre qu’un odieux personnage, arrogant et coureur,
qu’elle a déjà eu le malheur de rencontrer. Le voici, semble-t-il, décidé à
détruire sa vie. Pour qui se prend-il ?
Fauve ne se laissera
pas faire !
Et la guerre est
déclarée.
Et c’est parti pour une nouvelle chronique sur un roman qui
m’a bien emballée !
Ce roman au titre un peu long mais accrocheur nous embarque
auprès de Fauve, une jeune femme dynamique qui possède son haras en Gascogne,
avec sa meilleure amie. Elle y soigne les chevaux traumatisés. Lorsqu’elle
prend, bon gré mal gré, des vacances, elle n’imagine pas qu’elle va rencontrer
un homme qui va entraîner sa chute quelques semaines plus tard. Sauf que Fauve
est prête à se battre, et qu’elle ne se laissera pas faire… surtout pas par lui !
Je ne sais pas vous, mais entre le titre, le résumé et la
couverture (signée Diglee ! On reconnaît son style !), difficile de résister à l’appel de cette lecture ! J’ai plongé
avec bonheur dans cette nouvelle romance qui m’a plu et m’a aussi surprise de
bien des façons.
Nous faisons la connaissance de Fauve, passionnée d’équitation,
et qui a réalisé son rêve de posséder son propre haras pour venir en aide aux
chevaux en détresse. C’est une jeune femme très intéressante, qui nous
ressemble un peu à toutes : elle a son caractère (ah ça, elle vient de
Gascogne, ça se sent !), ses forces et ses faiblesses, et un humour auquel
il est difficile de rester insensible. Si elle sait se battre, elle arrive
aussi à reconnaître ses faiblesses et il lui arrive de trébucher. Point d’héroïne
parfaite ici, mais une héroïne humaine avec une détermination remarquable !
Dès le début du roman, nous sommes embarqués dans une
dynamique qui est à la fois prenante et rafraîchissante. Moi qui ne suis pas
très fana de l’univers équestre, j’ai apprécié ce que j’ai découvert, et je me
suis vraiment prise dans l’histoire. Quand le haras a été menacé, je voulais me
battre avec Fauve pour le sauver. Mais avant cela, on plonge dans les vacances
de Fauve… qui ne se dérouleront pas comme prévues, enfin, pas tout à fait.
C’est là que les choses intéressantes commencent :
parce que si le haras est menacé, et que l’injustice nous révolte, alors qu’on
assiste, impuissants, à ce qui se produit/produira dans l’intrigue… nous
faisons la rencontre du héros masculin de l’histoire. Enfin, héros… il a tout
du parfait co… bref, celui-là, on lui filerait bien quelques baffes. Il est
superbement beau, mais niveau caractère, et comportement, c’est un profiteur.
Ce qui est très intéressant, c’est que Fauve est consciente de l’attirance qu’elle
éprouve pour lui, mais par respect pour ses principes et parce qu’elle réprouve
totalement ce qu’il suggère et sa façon d’agir, elle va lutter. C’est grave
bien, des héroïnes qui se battent comme ça !
Bon, bien évidemment, il n’y aurait pas de romance s’il n’y
avait que la lutte. Il y a rapprochement, crises de nerfs, attirance palpable…
bref, tous les ingrédients d’une romance. Avec la complexité que j’ai soulevée
et qui m’a beaucoup plu. Ceci dit, et c’est là la seule ombre sur mon tableau,
c’est que finalement, on ne sait pas pourquoi il se comporte ainsi. Il y a très
peu d’explications, et si certains points sont abordés, d’autres sont passés
sous silence. La fin m’a laissée frustrée, sans réponses, même si elle est
choupinette.
Au niveau de la plume, Laetitia Constant maîtrise bien son
histoire et elle sait doser son humour. Elle réussit à offrir un vrai souffle
de vie, de réalisme à ses personnages, et on a vraiment l’impression d’être
avec Fauve dans ses aventures. Elle croque des personnages intéressants, des
situations originales mais aussi réalistes, renseignées, qui font que le
lecteur n’a pas envie de lâcher le bouquin. Personnellement, je l’ai lu d’une
traite ou presque !
Ah oui, avant de passer aux valeurs, une chose que j’ai
beaucoup appréciée dans l’intrigue, c’est la diversité des lieux. Nous ne
sommes pas toujours au haras, et vraiment toutes les solutions sont envisagées
pour contrer la décision/menace qui plane sur le rêve de Fauve. Ça entraîne
beaucoup de choses, et on a une réelle sensation de mouvement, de dynamisme,
encore une fois !
Parlons maintenant des messages du roman. De fait, comme je
l’ai déjà souligné, Fauve est un personnage génial parce qu’elle résiste à son
attirance physique pour le personnage masculin de l’histoire. Elle se base sur
ses principes et se bat pour ses rêves, c’est vraiment chouette ! Après,
nous avons aussi beaucoup d’autres choses qui ressortent, l’honnêteté,
notamment, qui se lie avec l’amitié et le soutien, mais aussi la persévérance
pour aller voir au-delà d’une carapace qui pourrait repousser. Même si pour
moi, il me manque des réponses, il y a de très beaux messages dans cette
histoire, c’est indéniable !
En conclusion, Celle
qui murmurait à l’oreille du mec en costard est une petite romance
contemporaine qui m’aura fait voyager. C’est un récit dynamique, avec de l’humour
bien dosé, qui se lit d’une traite si on en a la possibilité. Fauve est un
personnage déterminé (pour ne pas dire têtu), qui incarne de belles valeurs et
suit ses principes, même quand l’attirance devient très forte. Toute l’intrigue
est prenante, et on finit sur une jolie note, après des remous qui vous
secoueront. Mon seul regret ? Des questions sans réponses, une fois la
dernière page tournée… mais je ne regrette pas, c’était vraiment une lecture
sympathique et assez originale !
Ce sera donc un 16/20
pour moi, et je vous le recommande !
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