Pour certaines
personnes, les réunions des anciens du lycée sont un bon prétexte pour étaler
son bonheur et sa réussite. Pour Marie, c’est surtout l’occasion de se prendre
la réalité en face : célibataire, au chômage, au bord de la ruine, on ne peut
pas dire qu’elle ait de quoi se vanter auprès de ses anciens camarades. Constat
qui devient d’autant plus blessant lorsqu’elle se retrouve face à David,
qu’elle a humilié dix ans plus tôt. Car le geek boutonneux de ses souvenirs
s’est transformé en un chef d'entreprise charismatique. Alors, quand ce dernier
lui propose de devenir son assistante, Marie hésite : doit-elle céder à la
tentation de revoir David ou bien faire preuve de prudence et éviter cet homme
qui a toutes les raisons de lui en vouloir ?
Puisque je suis sur ma lancée, autant essayer de continuer
avec une nouvelle chronique !
Le plaisir de te
détester est une petite romance mettant en scène Marie, qui est fauchée,
célibataire, et qui se voit obligée par sa meilleure amie de se rendre à une
réunion d’anciens élèves à laquelle elle ne désire pas le moins du monde se
rendre. Plutôt se pendre… sauf que lors de cette soirée, elle va rencontrer son
amour de lycée, qu’elle a ridiculisé à l’époque… David est devenu un apollon,
et lorsqu’il lui propose de devenir son assistante, elle flaire l’anguille sous
roche. Doit-elle accepter ?
Je dois avouer que le résumé m’a tout de suite topé dans l’œil
et que j’ai eu très envie de le découvrir. Ni une ni deux, j’ai craqué, et j’avoue
que je suis presque un peu déçue de ma lecture. Mais presque ! Disons qu’il
y a un ou deux trucs qui m’ont chiffonnée, bien que je l’ai dévoré en à peine
quelques heures.
Comme la plupart des romances contemporaines, Le plaisir de te détester a un caractère
très addictif. Une fois qu’on est dedans, on a envie de savoir la suite, et il
serait impensable de se couper en plein milieu alors que les choses commencent
enfin à devenir intéressantes ! Pour ça, Emilie Million a très bien
remporté son pari, il m’était difficile de me détacher du roman. C’est une
bonne chose.
Cela étant, j’ai trouvé que l’intrigue était trop
téléphonée. La rencontre des anciens élèves, le gars qui est devenu à croquer…
et cette attirance immédiate et physique, surtout. Alors bien sûr, on se laisse
prendre au jeu, mais… j’ai trouvé ça dommage que ça aille aussi vite. Après, l’histoire
de l’embauche, les tours et détours qu’effectue le cerveau de Marie pour
comprendre le comportement de David, ça, ça a été du kiff pour moi. Mais c’était
pas assez.
Je suis arrivée à la fin du bouquin en me posant encore des
questions. Pour moi, il me manquait des réponses dans l’intrigue, même si tout
se tient sans ça. J’aurais voulu aller plus en profondeur, parce qu’il y avait
largement de quoi faire. Par contre, je salue la présence de la petite, bien
que je trouve l’acceptation de Marie très facile. Il y a la fois du très bon
dans sa présence et dans les problématiques qu’elle soulève (en plus, elle est
trop choupinette), mais pour moi, c’était un peu trop facile, trop rapide.
Après, j’ai tout de même passé un agréable moment, et Le plaisir de te détester rempli
parfaitement son contrat : c’est une romance fluide, agréable, rigolote qu’on
ne regrette pas de lire. Je crois toutefois que je deviens difficile et qu’il
me faut des personnages et une intrigue qui soient riches de bien des façons. Si
Marie et David possèdent de nombreuses facettes intéressantes, je n’en ai pas
assez vu. Puis, bon, j’aime bien que les choses aillent à leur train, moins
vite.
Au niveau des personnages, d’ailleurs, j’ai bien aimé Marie.
Elle a un sacré caractère, ses défauts et ses qualités, ainsi que ses tocs. Franchement,
ses tocs la rendent beaucoup plus proche de nous, qui avons toutes et tous des
manies qui nous pourrissent un peu la vie. Puis, sa façon de compliquer les
choses, de réfléchir à trois fois avant de faire un truc ont de quoi amuser le
lecteur, c’est clair. Ça a été mon cas !
Il en va de même avec ses deux meilleures amies (sa colloc
et sa meilleure amie depuis des années) : elles sont uniques et assez
folles dans leur genre. J’aurais aimé en savoir plus côté cœur pour elles, mais
peut-être Emilie Million prévoit-elle se narrer leurs histoires ! Enfin
bref, ce sont des filles qu’on pourrait tout à fait avoir dans notre entourage,
des copines un peu folles mais très attachantes.
Pour David ? C’est un personnage intéressant, même si
on ne sait pas grand-chose de lui. Là aussi, je déplore le manque de détails
sur son passé, sur comment il a pu vivre tel ou tel évènement, parce qu’il a
une histoire très intéressante, dans les faits. En dehors de ça, il reste le
mec super sexy de l’histoire, sinon, c’est dommage.
En parlant de ça, évidemment, nous avons droit à des moments
plus sensuels, pour ne dire que cela. Si vous me suivez depuis un moment, vous
savez très bien ce que j’en pense : c’est pas vraiment ma tasse de thé. Ici,
il n’y en a pas tant que ça, mais je trouve que l’attirance physique est hyper
vite déclenchée dans l’histoire, et au final, c’est dérangeant. Parce que c’est
avant tout ça, et le lecteur attend ce moment où la pression va enfin être
dégagée. Puis, bon, j’avoue quand même qu’il y a des passages que j’ai trouvé
peu romantiques, soyons honnêtes… pour une fleur bleue comme moi, c’est
dommage. Après, je suis sûre que d’autres apprécieront et que ça leur
conviendra, mais ça n’a pas vraiment été le cas avec moi.
La plume ? Elle est plutôt fluide, amusante… il n’y a
pas grand-chose à en dire. Il s’en dégage de la fraîcheur, l’auteur sait nous
happer dans son intrigue et elle sait manipuler les émotions en même temps. Ce n’est
pas donné à tout le monde !
Enfin, niveau valeurs, je dirais que même si c’est trop peu
abordé, le pardon est bien présent. Quelque chose arrivé des années auparavant peut
être pardonné et ouvrir le champ des possibles pour des histoires belles comme
tout. On a aussi la présence des conséquences d’un divorce, ici, et à plusieurs
échelles. Je ne m’attarderai pas là-dessus, mais j’ai trouvé ça bien, quand
même. En découlent d’autres thématiques que je n’aborderai pas pour ne pas
spoiler, mais j’ai apprécié.
En fin de compte, Le
plaisir de te détester est une romance qui se lit très rapidement, et qui
reste addictive malgré tout. J’ai cependant regretté un manque de profondeur
chez les personnages, dans l’intrigue et sur plusieurs niveaux. C’est dommage,
parce que le tout devient téléphoné, même si ça reste agréable à lire. On termine
le roman en se disant qu’il manque quelque chose, et c’est bien dommage, parce
qu’il y a une bonne plume, de l’humour, et de bonnes thématiques de base. Ce sera
donc un 14/20 pour moi !
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