dimanche 28 avril 2013

Une gourmandise (Muriel Barbery)

C'est le plus grand critique culinaire du monde, le Pape de la gastronomie, le Messie des agapes somptueuses. Demain, il va mourir. Il le sait et il n'en a cure : aux portes de la mort, il est en quête d'une saveur qui lui trotte dans le cœur, une saveur d'enfance ou d'adolescence, un mets original et merveilleux dont il pressent qu'il vaut bien plus que tous ses festins de gourmet accompli. Alors il se souvient. Silencieusement, parfois frénétiquement, il vogue au gré des méandres de sa mémoire gustative, il plonge dans les cocottes de son enfance, il en arpente les plages et les potagers, entre campagne et parfums, odeurs et saveurs, fragrances, fumets, gibiers, viandes, poissons et premiers alcools... Il se souvient et il ne trouve pas. Pas encore. 

A dire tout de suite, il ne s'agit aucunement d'un genre littéraire que je lis habituellement.
Je l'avais reçu pour le swap centré sur la Gourmandise, j'étais intriguée, ce n'était pas un gros livre, je me suis donc plongée dedans.

Je ne peux pas dire que je suis déçue, je n'avais pas particulièrement d'attentes concernant ce livre, toutefois, j'admets que je me suis ennuyée durant ma lecture, découvrant un personnage comme on en voit peu, un ermite perdu dans la foule, détesté de tous, aimé malgré lui et incapable de rendre l'amour qu'on lui donne.
Et lui, aux portes de la mort, cherche cette saveur qu'il n'arrive pas à déterminer, une saveur qu'il a connu et dont il poursuit le souvenir.

En tant que littérature gourmande, il n'y a pas à dire, Muriel Barbery a su décortiquer les plats, les mets, les mettre en mots si bien que parfois, on pourrait saliver en les lisant. Malheureusement, cela n'a pas été le cas pour moi, même si les souvenirs que j'avais des plats en question coincidaient parfaitement avec les mots que je croisais. Je pense tout simplement que c'est un genre qui n'est pas fait pour moi, malgré l'excellente plume de l'auteur à ce niveau, c'est indéniable.

Tout au long du livre, on alterne chapitre d'un personnage qui entoure le critique et réflexion du critique en lui-même. Au départ, j'ai trouvé que les chapitres des seconds personnages étaient plus intéressants, j'avais l'impression qu'il y avait un peu plus de mouvement, parce que je m'ennuyais ferme durant les souvenirs, les évocations du héros.
Héros qui est loin d'en être un, je l'ai déjà dit, qui est loin de présenter les vertus qu'on aimerait pourtant retrouver en suivant une personne. Toutefois, même si je ne l'ai pas apprécié, Muriel Barbery a su le rendre plus que vraisemblable, parce qu'au travers des multiples regards des gens qui l'ont croisé, au travers des réflexions froides et cyniques du personnage en lui-même, je me suis dit, mais purée, heureusement que je ne le connais pas celui-là. Il pourrait tout à fait exister, c'est bien cela qui est triste!
On doit saluer tout de même le talent de l'auteure qui a su peindre sa fresque avec tant de précision et de force.

Enfin, que dire à propos des saveurs décrites? Elles sont je pense le point fort du livre, puisqu'elles ont valu un prix à ce roman, et c'est vrai que parfois, je m'émerveillais des mots trouvés pour décrire ce que j'avais pu aussi ressentir. Néanmoins, au bout d'un moment, je suis, comme beaucoup d'entre nous, agacée par trop de description. Et quand enfin nous découvrons quelle est cette saveur que notre critique cherche éperdument!
"non mais... sérieusement?" J'étais presque dégoutée, c'est tout!
Je ne vous dirai pas ce que c'est, pour ceux qui souhaiteraient le lire, je vous laisse le plaisir ou la déception de découvrir ce que c'est, pour moi, c'était coche manqué, hélas...

Enfin, je ne vais pas épiloguer encore longtemps à son propos, mais voici ma note: un 13/20, je me suis ennuyée, il ne s'agit pas d'un genre qui me convient, pourtant, il est indéniable qu'il a des qualités et conviendra à qui saura l'apprécier. 

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