mardi 2 septembre 2014

Quand tu es entré (Karyne Gaouette)



Qui aurait cru qu’un jour, le tintement de la sonnette d’entrée aurait pu changer toute une vie? Certainement pas moi! Mais, je me souviendrai toujours la fois où c’est arrivé. La fois où tu es entré dans nos vies... Cette histoire semble tellement ridicule quand on y repense… Presque irréaliste! Pourtant, elle m’est arrivée! Et, je n’aurais jamais eu le courage de la raconter si je n’étais pas tombée amoureuse de toi…

Ce livre, que peu d’entre vous connaissent ici, j’en suis certaine, est en fait le roman d’une de mes amies québécoise. Quand j’ai su qu’elle publiait son premier roman, ni une ni deux, sans aucune hésitation, je lui ai dit « envoie-moi un exemplaire ! ». J’avais tellement hâte de découvrir ce qu’elle avait pu écrire !
Et en même temps, vous pouvez vous imaginer l’appréhension que je pouvais détenir face au fait qu’il était possible que je n’apprécie pas cette histoire. Et alors là, ça allait être compliqué.

Quand tu es entré nous permet de faire la connaissance de Keïla, une jeune étudiante québecoise de 16 ans qui, un jour, voit Alexis frapper à la porte de la maison où elle habite avec ses parents. Ils ne se connaissent pas, mais Alexis vient de perdre ses parents et cherche un foyer pour la nuit. Il sera accueilli chez Keïla, qui ignore encore à quel point ce jeune homme va changer sa vie, à quel point cette rencontre totalement inattendue va tous les bouleverser…

Quand j’ai lu le résumé, je l’ai trouvé plutôt intriguant. Il en disait pas mal, mais quand même, sans en dire trop à mon avis. Qu’est-ce qui pouvait bien se passer au milieu de ces 400 pages ? Les 50 premières ont été un peu compliquées. Je n’ai pas l’habitude de ce ton si direct, de cette manière de parler et quelques petits points que l’on peut qualifier « d’erreurs de débutant » ont joué dans ce sens (points que j’ai déjà spécifiés à l’auteure et sur lesquels je ne m’attarderai guère plus). Mais, très vite, j’ai un peu eu l’impression de lire quelque chose de fantasque, de frais, avec quand même des petits passages plus profonds.

Et sans m’en rendre compte, je me suis laissée embarquer. Je ne sais pas si c’est dû aux personnages, à la plume particulière quant au ton employé, mais hormis cela pas si compliquée et même parfaitement accessible (on aurait vraiment dit une jeune fille un peu fofolle de 16 ans qui nous parlait avec toute la franchise de son cœur), ou encore… à l’histoire en elle-même. Ou peut-être que c’est le mélange des 3 ! Allez savoir !

Je tiens à préciser que je sais que ce livre ne plaira pas à tout le monde. Il m’a plu parce que j’ai su trouver de la spontanéité dedans, un grain de folie qui m’a souvent fait rire et parce que j’ai eu un peu l’impression de retrouver ma potesse dans certains passages. Pour certains, je suis certaine que cela s’apparentera à un livre de débutant, sans grand intérêt, mais pour moi qui ai lu l’histoire jusqu’au bout, je ne regrette absolument pas, et je me dis que pour que ça m’ait plu autant alors que je deviens de plus en plus difficile, c’est qu’il y a bien quelque chose de bien dedans !

Bref. Je trouve que le sujet de la romance (oui, parce que c’est bien une romance, quand même), est quand même original. Il est peu probable qu’un jeune homme séduisant comme Alexis et pourtant éprouvé par la vie vienne toquer chez moi, mais c’est possible ! Et j’ai trouvé que ce petit côté réaliste vraiment sympathique. D’ailleurs, il y a beaucoup d’éléments que l’on pourrait classer inutiles dans le livre qui nous permettent de nous immerger totalement dans le quotidien de Keïla et Alexis et de les apprécier comme s’ils étaient de réelles personnes ! C’est un élément qui me plait toujours énormément (quand c’est bien amené, bien sûr).

D’ailleurs, en parlant d’Alexis et de Keïla, ce sont des personnages que j’ai pris énormément de plaisir à suivre. Keïla, je vous l’ai dit, est un peu fofolle. Quand connait toutes ses pensées avec ce livre, on a légèrement l’impression qu’elle est même un peu cinglée, mais, je ne sais pas, jamais elle ne m’a tapé sur le système. Sauf quand elle a pété un câble pour ce qu’elle croyait être une trahison, mais elle est revenue sur le droit chemin, heureusement… Elle est entière et on l’aime pour ça ! Quant à Alexis, les quelques extraits venant de lui au début de chaque chapitre nous permettent de mieux le cerner et de l’apprécier autrement que par la vision que Keïla a de lui. C’est vraiment pas mal, en fait ! Même si j’ai trouvé que cette vision était un peu trop féminine par moments, c’est vrai.

Leur histoire d’amour m’a touchée, elle se développe d’une manière étrange et qu’on n’aurait pas soupçonnée, d’ailleurs ! En plus, chaperonnée par les parents de Keïla… je vous laisse imaginer comment ça peut se passer ! Et pourtant, ça nous plaît, ça nous fait rire, ça nous fait aussi avoir quelques papillons… belle surprise, quoi !

J’ai aussi été étonnée de voir surgir des sujets assez durs. Je ne mentionnerai que le nom de Xavier, qui aurait bien mérité quelques paires de baffes et même plus… mais on voit comment Alexis peut vivre le décès de ses parents, comment on peut se faire harceler à l’école (enfin, au secondaire)… et d’autres points encore spécifiques au bouquin.

Bon, je crois que ma chronique commence à être longue. Mais j’ai encore des trucs à dire ! Comme le fait que ça a été un vrai régal de lire du québecois, que ça m’a fait sourire, que j’ai pris plaisir à reconnaître des expressions, et qu’au final, moi qui avais peur que cela agisse comme un frein, cela n’en a été qu’un meilleur vecteur pour ma lecture !

Il va quand même réellement falloir que je m’arrête. Je conclurai donc cet avis en disant que même si ce livre est imparfait, il a un gros potentiel et a su me charmer malgré tout ceci. Pour un premier livre, c’est plutôt pas mal, et Kary, je t’encourage dans ta voie de romancière, tu pourras écrire encore de belles histoires et j’espère pouvoir te lire encore et encore ! L’histoire de Keïla et Alexis a su me plaire, m’embarquer et je me suis bien attachée à ton petit couple si particulier. J’ai eu peur, j’ai stressé comme folle, j’ai ri, j’ai souri, bref, j’ai vécu de beaux moments en compagnie de Quand tu es entré et je le conseille sincèrement à tous ceux qui voudraient tenter un peu d’originalité.
Ce sera donc un 16/20 pour moi !

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