Tome 1 : Renaissance
Pour Aveline, tout
commence par une vision, un pressentiment effroyable concernant le sort du
peuple humain qui l’a élevée depuis ses sept ans. Sa famille adoptive a été
massacrée par d’ignobles monstres ailés venus de Barath – un territoire défendu
aux humains dénués de pouvoirs magiques. Ignorant le danger, les interdits et
la peur, Aveline va tenter de franchir seule la frontière qui sépare Astaril de
Barath afin de venger les êtres qu’elle aimait. Mais au-delà de cette colère
qui la tenaille, la jeune femme va rapidement devoir faire face à une vérité
qui dépassera tout ce qu’elle aura pu imaginer. Elle apprendra qu’elle est à la
genèse d’une rivalité opposant les deux peuples les plus puissants que le monde
ait jamais porté… Guidée par un magicien grincheux, un elfe mystérieux et un
lycahan aussi attirant que redoutable, Aveline va devoir renouer avec son passé
et endosser l’improbable prophétie qui, depuis plusieurs décennies, anime
secrètement le cœur de tous les habitants de Barath.
N’allez pas vous demander pourquoi j’ai craqué sur ce
bouquin : c’est un Valentina et en plus la couverture est sublime. Et je
peux vous dire que le contenu est génial !
Renaissance nous
plonge au cœur d’un nouvel univers de fantasy tout droit sorti de la tête d’Amélie
Cresson, avec des terres comme Astaril, Barath… et tant d’autres ! Nous
suivons Aveline, une femme dont la famille et le peuple d’adoption viennent d’être
décimés. Impuissante face à cette fatalité, Aveline va se déplacer jusqu’en
Barath au péril de sa vie afin de venger ceux qui l’ont élevée. Elle ignore
pourtant qu’en se rendant là-bas, elle accomplit son destin… puisque la voilà
au cœur d’une guerre, d’une prophétie et à l’aurore de la survie des lycahans.
Tout commence avec une vengeance.
Pitié, ne me lynchez pas avec ce résumé dont je ne suis pas fière !
Je suis désolée, mais je suis incapable de tout résumer. La quatrième de
couverture est très bien ! Elle dit ce qu’il faut ! Même si c’est
tellement plus riche, plus complexe et… plus envoûtant que cela.
Au début, quand vous commencez le bouquin, vous avez un peu
l’impression d’être jeté dans un lac sans savoir réellement comment nager. Vous
faites de votre mieux, hop, hop, vous intégrez des noms, des situations et…
vous continuez. Et enfin, après un bon moment, vous comprenez. Les éléments
prennent sens, les liens se créent et… oh, miracle, l’histoire devient
bigrement intéressante.
Parce que même si Amélie Cresson prend le parti de nous
lancer de façon assez brusque dans son univers (enfin, ça a été mon
impression), elle nous plonge en fait directement dans l’état d’esprit
chaotique de son héroïne. C’est dur, on est totalement déboussolé comme elle,
et puis ensuite, les choses se mettent en place, trouvent des explications et…
Aveline devient maîtresse d’elle-même et nous pouvons à notre tour apprécier,
découvrir et nous laisser embarquer par cette aventure qu’elle n’aurait jamais
pu imaginer.
Au fur et à mesure des pages, l’univers et les personnages
se dévoilent, laissant apparaître une immense richesse qui a de quoi vous
bluffer. Je suis toujours incroyablement épatée par les auteurs de fantasy qui savent
créer un monde, des coutumes et tant d’éléments qui rendent l’ensemble
réaliste. Et là, c’était… je veux dire, il est assez rare de trouver des
bouquins qui soient aussi complets de bien des manières. Au niveau des peuples,
de l’histoire du monde, de la politique et des complots qui peuvent se créer ?
Purée, ça aurait de quoi vous étourdir.
Vous comprendrez donc déjà pourquoi je peux parler de pépite
à propos du premier tome de Cœur de
Lycahan. Je ne m’attendais pas à un tel voyage !
Ni à tomber sur des personnages aussi… woah. Aveline est une
femme très forte, mais aussi emmurée dans des sentiments néfastes et qui va
devoir apprendre à en faire abstraction. Je la trouve superbe, sincèrement,
parce qu’elle sait aussi réfléchir sur elle-même et rester celle qu’elle a
toujours été tout en évoluant. C’est complexe, je sais. Sauf qu’elle en prend
un peu plein la tronche et qu’elle s’en sort très bien, à mes yeux. Elle n’est
pas Wonderwoman et pourtant elle remplit merveilleusement bien le rôle d’héroïne !
D’autres évoluent autour d’elle et attirent notre sympathie
(ou pas, hein, comme dans tout roman de fantasy, il y a des bons gros
méchants), comme Yann (forcément), Firmin, et… beaucoup d’autres (vous n’imaginez
pas la cohorte qu’ils sont, là-dedans, mais on finit par s’y retrouver, promis !).
Chacun est construit avec justesse et réalisme, avec ses forces et ses
faiblesses, son caractère et… même les méchants ne sont pas too much. J’aime beaucoup, d’ailleurs,
parce que ce n’est pas évident de créer des ennemis qui soient à la fois
horribles et non caricaturaux.
D’ailleurs, l’intrigue du roman n’a de cesse de se dévoiler
pour se complexifier. C’est juste génial, parce que le lecteur en observe la
densité tout en cherchant à aller plus loin. Il n’y a pas une impression de
trop, au contraire, on a envie d’en savoir plus, notamment avec cette fin qui
est légèrement angoissante sur les bords. On oscille souvent entre réjouissance,
soulagement, peur, colère et tension assez incroyable. Pour ça, Amélie Cresson
mérite un grand bravo !
Je peux la féliciter aussi pour les valeurs qu’elle met en
avant, comme l’amour qui apaise la douleur, l’espoir d’une vie meilleure et le
fait que la mort et la violence ne sont pas… des choses dont on doit se
réjouir. J’aime qu’elle insiste sur le fait que si guerre il doit y avoir, les
choses peuvent encore changer. Amélie a mis en Aveline beaucoup de choses très
bénéfiques à mes yeux, de même que dans le cœur des lycahans qui eux aussi font
réfléchir.
Oui, parce que notre auteure nous fait pas mal réfléchir sur
notre société, quelque part, aussi, sur le fait que nous restons passifs, aussi…
avec une très belle plume avec un vocabulaire recherché, une jolie fluidité et
une maîtrise peu commune dans un premier roman.
C’est beau hein ? C’est sur ce genre de notes que je
voudrais terminer ma chronique. Je pense qu’il y aurait tellement de choses à
dire encore sur ce premier tome, pourtant je vais m’arrêter. Avec une plume
superbe, Amélie Cresson nous embarque dans un roman à l’univers incroyablement
riche qui pourrait peiner un peu le lecteur au début puisque nous nous
retrouvons mêlés au bazar que représente l’esprit d’Aveline quand ses aventures
commencent. Puis, on découvre une intrigue géniale, des personnages formidables
aussi bien du côté gentil que méchant, et on a toujours un petit aspect de
morale qu’on peut tirer, alors que les émotions jouent au yoyo… C’est un peu
confus ? Pardonnez-moi, les romans excellents ont pas mal le don de me
retourner l’esprit. Ce fut le cas pour Renaissance !
Ce sera donc un 19/20
pour moi et un grand bravo à Amélie Cresson, je suis sincèrement admirative !
Ce livre me fait extrêmement envie !!
RépondreSupprimerUne magnifique chronique, encore merci ^^
RépondreSupprimerC'est vrai que la couverture est pas mal !
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