Tome 1 : Jeff Madison et les ombres de Drakmere
Et s’il existait un
royaume sombre, forgé sur de terribles sortilèges, avec à sa tête un roi
malveillant dont le seul but est d’infiltrer les rêves des enfants du monde
entier ? Et si, avec l’aide d’une sorcière maléfique, il parvenait à injecter
dans le sommeil de chaque enfant les cauchemars les plus affreux ? Et si, pour
cela, la seule chose dont il avait besoin était un garçon en particulier ?
Lorsque Matt, le frère de Jeff, est capturé et emporté dans le royaume de
Drakmere, Jeff sait qu’il doit le sauver. Mais qui sont ces hommes mystérieux
qui se dressent en travers de sa route ? Et que veulent-ils dire quand ils
affirment que Matt est un attrapeur de rêves ? Bientôt, Jeff se retrouve face à
un choix : il peut suivre les inconnus à travers la porte au clair de lune qui
mène vers les dangers de Drakmere ou rester chez lui et courir le risque de ne
plus jamais revoir son frère vivant. Le temps presse, car Jeff doit se décider
avant que le dernier rayon de lune s’éteigne et que le portail se referme à
jamais…
Tout d’abord, je tiens à remercier sincèrement Laure
Valentin pour cette lecture qui est tombée dans une période de disette de Pile
à Lire !
Jeff Madison et les
Ombres de Drakmere 1, c’est l’histoire de Jeff (on s’en sera douté) qui
voit son petit frère se faire enlever par des ombres. Madgwick, qui se prétend
marchand de sable, lui explique que Matt a été emporté à Drakmere, le pays des
cauchemars. Le roi de cet endroit veut infiltrer ses rêves pour atteindre ceux des
enfants du monde entier… parce que les deux frères sont des attrapeurs de
rêves. En compagnie de son meilleur ami Rhed, Jeff se retrouve au pied du mur :
accompagner les deux marchands de sable à Drakmere ou attendre patiemment qu’ils
ramènent Matt ? Comme si la question se posait vraiment…
Quand j’ai lu le résumé de ce roman, j’ai très vite pensé
que ça risquait d’être une aventure pour le moins originale et inattendue. Je ne
me suis pas trompée sur ce point, même si je pense avoir moins aimé que ce que
j’aurais voulu, certainement parce que je l’ai lu dans une période de fatigue
assez importante qui ne m’a pas aidée à me concentrer sur l’histoire. Cela
étant, j’ai vraiment commencé à me plaire dans le bouquin vers la moitié, et la
fin m’a sincèrement transportée !
Le début du roman est très brusque : on ne sait pas si
nous sommes dans la réalité, ou dans un monde fantasy, on ne comprend pas, il
faut intégrer les prénoms, qui est qui… je trouve que tout est un peu direct
pour que nous ayons le temps de tout intégrer et de plonger aussi bien qu’on l’aimerait
dans l’histoire. Cela étant, cela n’empêche nullement le lecteur de remarquer
la fluidité de la narration, des dialogues et aussi de quelques points qui en
effet se présentent comme originaux !
D’ailleurs… admettez que vous avez tilté au mot « marchand
de sable ». Moi aussi, quand j’ai compris de quoi il en retournait, j’ai
été assez étonnée, et en bien. Même si je n’accrochais pas encore, et que je
trouvais les prénoms compliqués, il était indéniable que ce roman avait un
potentiel énorme. Et ça se vérifie par la suite !
Drakmere, le pays des cauchemars… ah, pour le coup, il y a
de quoi développer ! Bernice Fischer n’a pourtant pas créé un monde qui
soit totalement anxiogène et cauchemardesque, de fait. On peut avoir peur, mais
elle a opté pour des descriptions précises qui ne feraient pas non plus frémir
ses lecteurs jeunesse. Je ne vais pas m’en plaindre, loin de là ! Elle a
aussi ajouté plusieurs éléments et personnages assez uniques à cette contrée,
aux noms aussi compliqués que le reste, d’ailleurs !
Au niveau de l’intrigue, je l’ai trouvé assez lente au
départ, mais là, difficile de dire si c’est juste une impression avec ma
fatigue ou autre chose. Tout devient beaucoup plus intéressant lorsque Matt
entre plus en jeu, qu’il prend les choses en main de son côté, sans réellement
le vouloir non plus ! L’arrivée d’Angie et d’un autre personnage fabuleux
que je ne nommerai pas a vraiment apporté un énorme plus. C’est justement quand
ces personnages hauts en couleurs se sont invités dans la danse que tout est
devenu beaucoup plus intéressant !
Vous allez vous dire que Jeff, Rhed et les marchands de
sable sont inintéressants. Non ! Mais on dirait qu’ils déploient leur
potentiel plus tard, et pour le coup, j’ai beaucoup aimé la surprise concernant
Jeff. Madgwick et Rig sont aussi vraiment chouettes, et chacun possède son
propre caractère. Tous sont uniques, et même si parfois, c’est presque un peu
cliché, un peu forcé, je trouve que ça reste quelque chose de très agréable à
découvrir. Angie reste la plus loufoque, je crois ! Par contre, Wiedzma a
un trait un peu trop forcé, mais c’est mon avis.
La fin du roman nous laisse assez pantois, on se doute
(quand on sait qu’il y a une suite) de ce qui va survenir, mais la lutte se
poursuit presque jusqu’aux toutes dernières lignes, et le « retour au
calme » est assez brusque aussi. C’est chou, mais j’aurais aimé en savoir
plus. Du coup, j’espère pouvoir lire un jour la suite, qui sort bientôt, je
crois, parce qu’elle me semble promettre pas mal de trucs !
Concernant la plume de Bernice Fischer, enfin, je la trouve
fluide, les descriptions sont juste et presque un peu trop développées pour du
jeunesse, mais je ne vais pas m’en plaindre, ça nous aide à nous y croire. Si
pour moi il manquait un peu de souffle malgré une belle fluidité dans la
première moitié du livre, elle s’est largement rattrapée avec humour et tension
dans la deuxième !
En conclusion, Jeff
Madison et les ombres de Drakmere 1 est une réussite pour moi. Si le départ
du roman est brusque et rend difficile l’immersion dans cet univers original et
assez particulier, on finit par se laisser prendre pour vraiment apprécier.
Tous les personnages sont uniques, mention spéciale pour Angie et le personnage
mystère qui semblent fournir un nouveau tournant à toute l’intrigue, la
déployant pour en faire quelque chose d’extra. Les interactions deviennent plus
vivantes, la tension plus prenante et tout devient plus intéressant ! La
fin nous tient en haleine jusqu’aux dernières lignes, le tout avec une fluidité
vraiment sympathique.
Ce sera donc un 16/20
pour moi et je vous recommande ce bouquin, forcément !
Tome 2 : Jeff Madison et la Malédiction de Drakwood
Tome 2 : Jeff Madison et la Malédiction de Drakwood
« Frappe la peur en
pleine poire. Sois un véritable ami. Accomplis ton devoir. » Jeff Madison –
attrapeur de rêves, ami fidèle et adolescent intrépide – doit sauver son
meilleur ami Rhed d’un sort dévastateur qui lui a été lancé lors de leur
dernière visite à Drakmere. Mais depuis ce sombre royaume, deux sorcières
maléfiques libèrent sur eux leurs horreurs innommables. Jeff peut-il vaincre
les affreuses criatures de Wiedzma et les spectrifiés mangeurs d’hommes de Zorka
? Alors que les criatures de Wiedzma menacent la famille de Jeff et que les
zombies de Zorka réclament leur sang, la malédiction de Rhed met sa vie en
danger… le temps lui est compté. En mettant à profit ses dons d’attrapeur de
rêves pour sauver ses amis qui ont entrepris le voyage vers la forêt de
Drakwood à la recherche d’un remède pour Rhed, Jeff s’enfonce sans le savoir
dans les ténèbres profondes. Dans cette nouvelle aventure fantastique pleine
d’action, nous retrouvons les courageux guerriers sandustiens, Rig et Madgwick,
accompagnés de la sorcière Angie, hilarante et bougonne, et nous faisons la
connaissance des nouveaux guerriers Khrow et Horrigan, ainsi que de Watroc, un
dragon affamé. En fin de compte, c’est à Angie que reviendra la tâche de négocier
pour la vie de Rhed. Réussira-t-elle ou Rhed sera-t-il abandonné à jamais
auprès du prince de la forêt de Drakwood ?
Essayons de ne pas trop traîner : je suis motivée, je
me lance dans la chronique d’un deuxième tome qui a été une super surprise pour
moi !
Le tome 2 de Jeff
Madison nous ramène auprès de notre héros, qui doit faire face aux
conséquences de son précédent voyage à Drakmere : Rhed est désormais
malade, et s’ils ne font rien, son meilleur ami se retrouvera changé en arbre
pour l’éternité ! Le seul moyen de le guérir est de retourner dans cette
contrée étrange. Aussi, Jeff n’hésite pas une seconde, et si le fait que Rhed
et Phoebe le suivent n’était pas prévu, ce n’est pas ceci qui va le faire
rebrousser chemin, d’autant plus que Madgwick et Rig sont toujours là-bas, à
essayer de délivrer Gwyndion des mains de Wiedzma…
Je l’avoue tout de suite : je ne m’attendais pas du
tout à autant apprécier cette suite, ni à me retrouver embarquée à ce point au
bout de si peu de pages ! Il faut dire aussi que Bernice Fischer a pris le
parti de recommencer sur les chapeaux de roues, comme dans le tome 1. Si pour
un démarrage dans un univers totalement innovant, c’est risqué, c’est pourtant
un choix judicieux qui a été fait ici, puisque nous n’avons pas de temps mort
et que nous replongeons directement dans un monde que nous connaissons et qui a
pourtant encore mille facettes à nous faire découvrir !
Ce deuxième tome semble avoir pris beaucoup de maturité dans
son histoire et dans son univers. Je m’explique. Bernice Fischer nous présente
ses personnages qui ont eu le temps d’évoluer, mais qui restent des ados, des
jeunes avec des préoccupations de leur âge, et les connexions entre eux sont
intéressantes à observer, vraiment. Chaque personnage a ses hésitations, ses
frayeurs, ses crises de nerf et compagnie, du coup, la maturité semble pour moi
présente dans le fait que tout paraît extrêmement réaliste, bien qu’il s’agisse
d’un récit de fantasy. En plus de cela, l’univers paraît tellement plus étoffé
ou tout du moins, expliqué, que dans le tome 1 !
L’intrigue, en plus de cela, ne concerne pas seulement Rhed,
mais aussi les guerriers Sandustiens qui sont toujours à la recherche de l’une
des leurs, ainsi que les pouvoirs de Jeff, aux multiples conséquences encore
ignorées. Tout se mêle pour prendre une ampleur juste fascinante et qui nous donne
envie de tourner les pages toujours plus vite ! Si le premier tome s’apparentait
vraiment plus pour moi à du jeunesse, on sent vraiment qu’ici, tout a été
travaillé pour faire plus adulte, plus riche, moins enfantin. Attention, je ne
dis pas que le premier tome était enfantin, mais comme tome d’introduction, ça
allait bien. Là, on complexifie beaucoup les choses et ça, ça me plaît
tellement !
En dehors de ceci, notre auteur offre une belle part à l’humour.
Les situations et échanges cocasses rendent ce livre très attachant et on prend
vraiment plaisir à se remettre dans la lecture chaque fois que l’on a dû s’en
décrocher. J’ai souri de nombreuses fois, apprécié les échanges réalistes et
comiques entre les différents personnages, admiré les mauvais tours que Jeff
joue aux méchants… tout en me disant que ce n’était quand même pas le meilleur
exemple à suivre !
J’en profite pour mentionner les valeurs. Si je viens de
préciser que je n’aurais pas forcément soutenu le choix de faire payer aux
méchants ce qu’ils avaient fait aux personnages, Jeff nous offre le portrait
parfait de celui qui va au-delà de la peur pour sauver les autres. Il se montre
d’un courage exemplaire, sans pour autant nier qu’il a des craintes, des
doutes. En plus de cela, on a les deux Madgwick et Rig qui cherchent sans
relâche Gwyndion, et les deux enfants qui tâchent de sauver Rhed. La loyauté, l’amitié
et l’amour sont vraiment mis en avant et c’est plus que franchement agréable. Ça
fait du bien ! Alors oui, les méthodes sont un peu violentes, sauf que
dans le pays des cauchemars, il semble que nos héros doivent faire avec ce qu’ils
ont sous la main.
Avec ceci, je pourrais ajouter que la plume de Bernice
Fischer m’a transportée, puisque je me suis cru au milieu des criatures, des
ombres, de tous les décors qu’elle a pu implanter. Les descriptions étaient
fascinantes, les discours fluides et l’humour m’a plu. En gros, c’était du très
bon et ça a topé dans le mille ! Je n’ai pas vu les pages défiler et je
ressors plus que satisfaite de ma lecture ?
Quel point n’ai-je pas encore abordé ? Les personnages ?
Ils sont nombreux, cependant chacun est tellement unique qu’il est impossible
de les confondre ! Si j’étais frileuse avec Phoebe au départ, elle a fini
par se faire apprécier, et par jouer une part importante dans l’histoire. J’ai
beaucoup aimé le caractère de chacun, la force qui émane des gentils, comme des
méchants, mais aussi les réticences, parce que le tout forme un tableau assez
épique et explosif pour notre plus grand bonheur ! Un gros point positif,
d’ailleurs, pour les échanges dans l’amulette, qui sont juste hilarants !
En conclusion, Jeff
Madison et la Malédiction de Drakwood a été une excellente lecture, une
très bonne surprise aussi, puisque je ne m’attendais pas à autant aimer. Bernice
Fischer nous propose de nouveaux mystères, une nouvelle intrigue pleine de
complications (pour mon plus grand bonheur), de rebondissements et de
situations cocasses, mais aussi de frayeurs qui auront de quoi tenir le lecteur
en haleine ! Tous les personnages sont bien forgés, parfois hauts en couleur,
et la plume est juste, fluide, nous proposant en plus de beaux messages au
milieu d’un environnement pour le moins difficile. On ne voit pas les pages
défiler et c’est un pur bonheur, quoi !
Je vous recommande chaudement ce deuxième tome, et ce sera
un 18/20 pour moi !
Je l'ai également lu et j'ai beaucoup aimé me plonger dans cet univers jeunesse ^^
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