mardi 18 juin 2013

Le Comte de Monte Cristo (Alexandre Dumas)


Tome 1

1815. Louis XVIII rétabli sur le trône se heurte à une opposition dont l'Empereur, relégué à l'île d'Elbe, songe déjà à profiter. Dans Marseille livrée à la discorde civile, le moment est propice aux règlements de comptes politiques ou privés. C'est ainsi que le marin Edmond Dantès, à la veille de son mariage, se retrouve, sans savoir pourquoi, arrêté et conduit au château d'If... Paru en 1844-1846, Le Comte de Monte-Cristo connut un succès qui ne s'est pas démenti, ce qui en fait une des oeuvres les plus populaires de la littérature mondiale. L'abbé Faria, l'évasion inouïe, le trésor grâce auquel les bons seront récompensés et les traîtres punis le fabuleux destin d'Edmond Dantès possède la simplicité et la force des grands mythes. Conteur éblouissant, aussi à l'aise dans l'action que dans le dialogue, Dumas nous entraîne sans nous laisser reprendre souffle du cabinet de Louis XVIII à la Méditerranée des contrebandiers, des îles toscanes aux catacombes de Rome, puis aux salons parisiens où le mystérieux comte de Monte-Cristo se dispose à accomplir sa vengeance...


Tome 2

1838. Un seigneur étranger, le comte de Monte-Cristo, intrigue le grand monde parisien par son faste extraordinaire, ses manières, raffinées et fantasques, la jeune femme orientale qui vit dans son ombre. Qui – hormis peut-être la belle et mélancolique comtesse de Morcerf – pourrait reconnaître en lui le pauvre marin Dantès, arrêté à Marseille vingt-trois ans plus tôt ? A travers les péripéties d’une vengeance implacable, c’est le Paris de Balzac qui revit dans ce second volume. Dandys, femmes du monde, personnages patibulaires ressurgis du bagne, se croisent autour d’inoubliables figures – le banquier politicien Danglars, le sévère procureur de Villefort, le hautain comte de Morcerf, pair de France. Romancier de l’histoire, l’auteur des Trois Mousquetaires et de La Reine Margot révèle dans ce chef-d’œuvre une autre facette de son génie : le roman de mœurs et de critique sociale, servi par un sens inégalé de l’action et du suspense.


Ohlala!
Bon, pour la peine, aujourd'hui, vous aurez droit à une seule chronique pour les deux livres! Pourquoi? Parce que j'ai lu les 2 tomes d'un seul trait, que je ne pouvais plus m'en détacher, que cette histoire était devenue une compagne chère à mon coeur, et pendant une semaine, j'ai suivi le Comte de Monte Cristo, ou Edmond Dantès, avec plaisir, avec effroi, avec toute la palette des sentiments humains. 

Lorsque nous ouvrons le livre, nous rencontrons Edmond Dantès, 19 ans, jeune marin promis à un grand avenir. A la suite du décès du capitaine de son bâtiment, le Pharaon, lui qui est second, est presque déjà en haut de l'échelle. Il est aimé de l'équipage, de son patron, n'a plus que son père comme famille, un père qui l'aime tellement, et une fiancée qu'il s'apprête à épouser. Seulement... Ce succès attire des ennemis. Danglars, qui aimerait être capitaine à la place du second, ainsi que Fernand, qui lui, aime Mercédès, la fiancée d'Edmond. Et comme l'on est sous la restauration... le bonapartisme est très mal vu. Dantès, qui se retrouve bonapartiste sans même le réaliser, attendu qu'à 19 ans, il est rare d'avoir déjà choisi son parti, son camp, se retrouve dénoncé par ceux que nous connaissons et est arrêté un quart d'heure avant son mariage. 
Commence alors la descente aux enfers. Parce que le procureur qui va le recevoir, lui, a tout intérêt à faire enfermer le jeune homme pour préserver son ascension. Parce que la lettre prévenant de la libération de Napoléon, que Dantès était chargé d'aller porter à Paris comme dernière volonté de son capitaine, est adressée à son père. Trois personnes. Trois personnes qui en sacrifient un autre pour leur propre réussite. Et Edmond, qui n'a rien  demandé, va se faire écrouer, sans jamais comprendre pourquoi... 
Jusqu'à ce qu'avec l'abbé Faria, il comprenne. Il comprenne et jure alors de se venger. Et grâce à cet abbé devenu son ami, son second père, il va devenir riche, se forger un nouveau nom, et se prendre pour un agent de la Providence. Ainsi nait le Comte de Monte Cristo, illustre inconnu, puissant homme aux mille et une ressources, qui va s'infiltrer dans la bonne société parisienne pour se venger. 

Ouais, haletante, comme histoire, non?
Oh si vous saviez... j'ai été totalement transportée dans ce 19ème siècle qui se balançait entre royauté et empire, entre Louis XVIII et Napoléon Bonaparte... Ohlalala, c'était fantastique! Le départ m'a presque ennuyée. Je me suis dit "purée de purée, ce machin en tout fait presque 2000 pages, comment je vais faire, bon sang de bois?" et une semaine après, il ne restait plus rien à lire! J'avais tout dévoré! 
Le Comte de Monte Cristo est un chef d'oeuvre de la littérature. Si d'Artagnan reste mon Chouchounet chez Alexandre Dumas, je peux vous dire que cet auteur est devenu ma référence. Moderne ou classique. C'est l'auteur qui me transporte le plus, par les aventures, les passions, les sueurs froides... tout! Monte Cristo est un homme complexe et pourtant si humain! Il est si facile de le comprendre et pourtant de s'effrayer parfois de cette compréhension! Cet homme qui se prend pour un agent de Dieu, qui se fait même l'égal de Dieu... c'est atroce! Et pourtant, pourtant! Combien de fois avons-nous pensé la même chose?

Plein de rebondissements dont parfois l'on ne comprend le sens que 100 pages plus tard, ce livre est aussi complexe qu'envoûtant. 
On dirait une partie d'échecs. De dames, je ne sais pas. Imaginez, au départ, on vous présente tout le monde, à Marseille, comme sur un plateau on vous présenterait les différents pions, la Reine, le Fou, etc. C'est cela. Au départ, on voit les grandes lignes, et on suit un pion tout petit, qui n'est presque rien. Sauf que le pion, lui, va devenir un Roi. Quel autre personnage sera assez influent pour le déjouer? Pas un. Quoique peut-être la Reine... mais laquelle? 
On voit les évolutions, dans ce livre. Dumas a pris le temps de tout développer, de nous plonger véritablement dans son univers, un peu comme une intrigue de cour, c'est juste fantastique. Vous voyez, je ne taris pas d'éloges sur ce bouquin, j'en suis absolument fan. J'aime! 

On se pose des questions. Beaucoup de questions. Parfois, j'ai cru que j'allais me perdre, entre tous les personnages, les relations entre les personnages, et comme on fait des bonds de plusieurs années, parfois on fait "eh?" et ce n'est que quelques pages, voire carrément un ou deux chapitres plus loin qu'on se souvient de ce qu'on a lu et qu'on dit "oh, oui! C'est limpide, maintenant!" 
Et puis on découvre de ces trucs! *.* Même moi, je n'aurais pas cru que Monte Cristo pourrait amasser autant de... curiosités autour de lui. Singulier homme, croyez-moi! Façonné par les cultures, d'abord par sa jeunesse, ensuite par son séjour en prison, ensuite par le monde qu'il aura sillonné. 
Alexandre Dumas a une imagination précieuse, débordante, merveilleuse et surprenante. 
J'en redemande! 

En plus, vous l'aurez peut-être déjà, voire sûrement déjà remarqué, mais c'est une chose que je n'ai de cesse d'apprécier chez cet auteur, c'est qu'il sait parfaitement narrer une histoire en faisant son historien. Et il se place en narrateur, justement! Parfois, dans une ou deux phrases, on sent que c'est l'auteur lui-même qui s'explique avec son lecteur. C'était rare pour l'époque quand même!
Et puis, il a un humour un peu caché, que j'aime aussi énormément. 
Sa plume fait office pour moi de modèle, ou presque! J'évolue avec lui dans des sphères incroyables, je m'y complais, parfois je m'effraie, parce que ça nous colle, au final. 

Au niveau des personnages, il y en aurait beaucoup trop. Edmond est un personnage, comme je l'ai dit, particulièrement difficile à cerner, et pourtant... pourtant, au bout d'un moment, il est presque trop facile à déceler. Il est tout simplement humain. Le suivre, suivre son évolution, le voir devenir adulte, devenir un homme au coeur sinon de pierre, du moins en apparence, m'a plu, m'a fait tressaillir, parce que l'on ne voit pas que des choses agréables, on voit des morts, on voit de la maladie et encore d'autres... j'ai tout ressenti ou presque. La fièvre, l'angoisse, la joie, la passion... Woah, quoi! 
Quant aux autres, c'est pareil, ils nous évoquent un panel de sentiments, c'est... ça serait trop long à expliquer, c'est pourtant génial. 

Oui, oui, je parle. Je parle, mais là, c'est un petit coup de coeur, il faut que je m'exprime! Que voulez-vous que je vous dise? J'ai attendu longtemps d'avoir le courage de lire cet ouvrage, et chaque fois que je fais ça avec un Dumas, je me dis "mais pourquoi t'as attendu autant?". 
Enfin bref, une réelle réussite, je le conseille à tous ceux qui aiment les classiques, un peu moins à ceux qui veulent se lancer dedans, commencez plutôt par les Trois Mousquetaires, c'est plus facile, moins noir, aussi. Le Comte de Monte Cristo n'est pas une histoire de Bisounours, mais une histoire d'humanité, pour nous montrer notre vrai visage, aussi bon que mauvais. Superbe. 

Le seul point que je peux reprocher, au niveau de l'édition, c'est que j'ai trouvé plusieurs fautes d'orthographe. Mais c'est pas grave, j'étais trop embarquée pour en faire un fromage :P 

Ah, qu'il est dur de revenir au monde moderne, je vous le dis! Si Dumas était encore vivant, je l'embrasserais, je vous l'assure! Ce sera donc un 19/20 pour moi et un petit coup de coeur!

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