Nouvelles d'un Myrien (Sandra Moyon)

Tomes 1 et 2

Tout commence avec une guerre. Une guerre qui, comme toutes les guerres, entraîne de terribles tragédies. Au départ, il y avait trois peuples souverains : les sorciers, les elfes et les myriens (nés de l'union entre sorciers et elfes) mais tout bascula lorsque Klenon, prince héritier du domaine des sorciers, embrassa le mal afin de régner en maître sur le monde.
Le peuple des elfes fut alors exterminé, victime de la haine et de la colère de l'homme le plus maléfique qui soit. Le sang mêlé des myriens devint à la fois salut et châtiment et ils furent ainsi épargnés de la mort mais, en retour, condamnés à l'asservissement éternel.
Deux cents ans plus tard, les sorciers règnent toujours en maître sur le monde et l'esclavage des myriens s'est encré dans les mœurs ainsi que les coutumes depuis bien longtemps...
Nouvelles d'un myrien est un roman conté par Luhan, jeune myrien de quatorze ans au service du fils de Monsieur et Madame Denoir, descendants de Klenon. A travers son journal, Luhan nous raconte son quotidien en tant que serviteur ainsi que ses nombreuses mésaventures, le conduisant dans des situations qu'il n'aurait jamais imaginées...

Valentina... Valentina, encore!

Bon, vous le savez, Valentina et moi, on s'aime bien. Pour moult raisons. Nouvelles d'un Myrien faisait partie de ces bouquins que j'avais envie d'essayer. Les deux couvertures étaient intrigantes, même si la seconde me plait férocement mieux que la première, force m'est de l'avouer. 

Dans ce roman en deux parties, puisqu'il s'agit du tome un et du tome deux, nous faisons la connaissance de Luhan, un jeune Myrien de 14 ans qui ne rêve que de liberté, et qui pourtant est esclave au service des Denoir, et plus particulièrement au service du plus jeune. Les Myriens représentent une race brimée depuis la grande guerre, cette folle guerre, qui a eu lieu si longtemps auparavant. Ils pourraient être tellement plus que ce qu'ils sont, posséder tellement plus de capacités... mais sont entravés, encore et toujours, par les sorciers qui les considèrent comme inférieurs. C'est au travers des pensées de Luhan que nous découvrons à quel point cet esclavage est atroce. Inhumain, même, mais tellement sorcier, pour reprendre un peu les termes de notre héros. Sauf que la vie de Luhan ne se résume pas à son rôle d'esclave, puisqu'un jour, il se retrouve dans une situation qu'il n'aurait jamais imaginée... surtout pour un Myrien. Laquelle est-ce?

Dites, vous ne pensez pas que je vais vous le révéler, si? Tout de même, vous commencez à me connaître, ça ne serait pas drôle... Lisez-le, et vous le saurez, ça sera beaucoup mieux!

Il est rare que je lise de la fantasy, pour être honnête. Mais là, je n'ai pas hésité très longtemps, et j'ai plongé sans difficulté aucune dans l'histoire des Myrien, et plus particulièrement dans l'univers de Luhan. Il n'y a pas énormément de descriptions de l'univers que Sandra Moyon a créé, puisqu'un esclave ne voyage pas beaucoup, c'est le moins qu'on puisse dire. Néanmoins, les découvertes que j'ai faites, notamment au niveau des légendes, du passé des myriens, des sorciers et des elfes m'a beaucoup plu. Tout est très bien construit, c'est vraiment fascinant. Plusieurs fois, j'ai constaté les grandes ressemblances (hélas...) avec ce qu'on sait sur la traite des noirs. Tout était réaliste, juste (au niveau de la justesse, certainement pas pour la justice), et ça m'a serré le coeur. 

La plume de Sandra Moyon nous aide aisément à rentrer dans l'histoire, je l'ai trouvée très fluide et agréable, douce et poétique parfois, et j'ai beaucoup apprécié les traits d'ironie et de cynisme qui reflétaient très bien les pensées de Luhan. Non, vraiment, c'est une belle découverte que la plume de Sandra. Chapeau, ma grande ^^ 

Je vous parlais de douceur, eh bien oui, malgré tout la dureté de la situation de Luhan, on observe de la douceur et de la poésie dans ce qu'il vit. C'est très flagrant dans les petits mots qui sont placés au début de chaque chapitre, et qui semblent des extraits d'un journal que Luhan aurait vraiment tenu. La manière dont c'est amené, les relations qu'il entretient avec ses pairs, avec son Maître, aussi... C'est humain, c'est beau, quoi. C'est un souffle d'espoir dans le noir. Oh, je deviens poétique, aussi... A moins que je ne sois que pouète. C'est possible aussi xD 

A aucun moment, le sort de Luhan ne m'a laissée indifférente, et toutes les épreuves qu'il a endurées, ces moments qu'on n'attendait pas, m'ont accrochée. Les sentiments que notre jeune homme éprouve sont très bien décrits, très justes, encore, et les principes que Luhan défend sont honorables. On devrait avoir plus de livres comme celui-ci, je vous l'assure! Il nous permet à la fois de voir la perversité des gens, qu'ils soient en haut ou en bas d'une échelle qui ne devrait pas exister, et leur bonté. Ce roman, vous l'aurez compris, en sus de nous transporter dans une histoire agréable aux côtés d'un personnage que l'on ne peut qu'apprécier, nous fait aussi réfléchir, prendre du recul. 

Il y a de tout, dans Nouvelles d'un Myrien, peut-être un peu trop pour celui qui voudra lire ma chronique, d'ailleurs, il me semble que je devrais arrêter je pourrais encore (comme d'habitude...) m'étendre sur le sujet pendant de nombreuses lignes, au risque de me répéter. Je finirai simplement en avouant deux choses: 

- J'ai été surprise de la maturité de Luhan, qui n'a que 14 ans. Mais en même temps, ce qu'il a vécu n'aide nullement à préserver l'innocence de l'enfance, donc... 

- Les nombreux éléments tant fantastiques que... moins fantastiques (dans le genre magique, je veux dire, appartenant à un univers de fantasy), qui sont mis en place tout doucement me donnent vraiment envie de savoir la suite, alors... à quand le tome 3, Sandra?

Ce sera un 18/20 pour les tomes 1 et 2 de Nouvelles d'un Myrien et toutes mes félicitations à Sandra, merci pour ce superbe voyage, j'en veux plus!

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Plumes de rêve

Tome 3 : Témérité

J’étais loin. Loin de ma vie, de ma famille, de mon chez-moi, de mes croyances et certitudes. Mon existence s’était continuellement résumée à une unique condition : la servitude, et cet état de fait était inscrit dans mon corps, mon esprit ainsi que mon histoire. Une part de moi avait toujours renié tout ce qui m’a défini, hier comme aujourd’hui, mais on ne peut combattre ce que d’autres ont incrusté dans la chair et dans l’âme de leurs victimes. Pourtant, le cours des évènements m’avait récemment appris que rien n’était définitivement figé. J’en étais arrivé au point où tout me semblait possible et inatteignable à la fois. La contradiction était telle, que je ne savais plus quel comportement adopter, ni même comment penser. La seule chose que je savais, c’était que, désormais, plus rien ne serait comme avant… Luhan

Commençons, commençons. À l’heure où je débute cette chronique (je la terminerai plus tard), j’ai fini Nouvelles d’un Myrien 3 hier soir et je dois avouer que le sentiment que j’ai eu, en le refermant, était celui-ci : j’étais bluffée.

Place au résumé d’abord ! (ahin…)

Le troisième tome de Nouvelles d’un Myrien nous permet de retrouver Luhan à la cité royale, toujours au service du fils Denoir, de son Maître. Ce dernier va se voir attribuer un tuteur : Lord Rowner, que Luhan soupçonne de ne pas être animé que de bons et loyaux sentiments pour la famille royale. Mais le jeune myrien détient toujours sa mission de protéger son maître, sauf que… des évènements imprévus risquent de chambouler ses plans et Luhan, au centre de l’attention de Rowner qui souhaite développer ses pouvoirs en échange d’une loyauté indéfectible, devra rivaliser d’ingéniosité pour poursuivre son devoir. Mais cela suffira-t-il ?

Je sais. Nul commentaire n’est nécessaire, j’ai conscience que mon résumé est pourri. Mais je ne parviens pas à vous pointer les éléments qui pourraient vous donner envie de vous jeter sur le livre ! J’ai peur de spoiler. J’ai dû spoiler. Mais pas trop. Il se passe tellement de trucs dans ce bouquin ! En en faisant maintenant la rétrospective, je me dis qu’en fait, j’ai dévoré les pages parce que les rebondissements sont nombreux !

Mais ne nous dispersons pas. Essayons de… vous donner envie de manière à peu près cadrée. Essayons, j’ai dit. Pas sûre que nous y parvenions. Plutôt que j’y parvienne.

Par quoi commencer ? Ah. Lorsque j’ai remis le nez dans Nouvelles d’un Myrien, j’ai été… comment dire. Un peu perdue. Même si je gardais un excellent souvenir des tomes 1 et 2, impossible de me souvenir exactement où et comment nous avions laissé Luhan dans les derniers chapitres ! Heureusement pour moi, c’est revenu au fur et à mesure que les pages ont défilé. Néanmoins, même s’il me fallait essayer de faire remonter des souvenirs enfouis profondément, la plume de Sandra Moyon m’a immédiatement coulée dans le bain.

Quelle plume, Sandra, quelle plume ! Elle est à la fois poétique, douce et en même temps pleine des réalités crues de notre monde. J’ai mis une fois sur la page Facebook une phrase tirée de ton bouquin, mais on pourrait en extraire au moins une bonne trentaine. Peut-être plus, je ne me suis pas amusée à les compter. Mais c’est vraiment ça, que j’aime, avec cette auteure : elle ne minimise pas les choses mais elle vous présente les leçons et les points que son personnage tire de ses expériences avec beaucoup de maturité et énormément de simplicité, mine de rien.

Un peu à l’image de Luhan, que j’apprécie toujours autant. Certes, on pourrait lui reprocher son indécision, ses doutes, et encore tout un wagon de trucs. On pourrait. Mais on ne le fait pas ! Parce qu’on est dans sa tête, et on apprend tout de ses motivations ! Là aussi, c’est presque un prodige que Sandra Moyon réussit, parce qu’elle retranscrit l’esclavagisme d’une manière surprenante et à mon avis terriblement réaliste : Luhan est serviteur, mais il le devient aussi. Il rêve de liberté mais ne peut imaginer un monde où son Maître ne serait plus parce que ce serait lui retirer sa raison de vivre, en quelque sorte ! Luhan est plein d’opposés, profondément humain, reflet d’une part de chacun d’entre nous. Oui, j’ai vraiment aimé Luhan pour tout ce qu’il était.

Lynn, quant à elle, m’a parfois un peu porté sur le système, mais je l’aime bien aussi. Il faut dire qu’elle a un sacré caractère et que ce n’est pas toujours facile à vivre, pour elle comme pour son entourage. Néanmoins, elle réserve de belles surprises et je trouve qu’avec Luhan, ils forment un beau duo.

Il est un dernier personnage que je souhaiterais mentionner spécialement, même si on pourrait en cataloguer encore bien d’autres qui sont intéressants ou qui nous mettent les nerfs à un point difficilement concevable. Ce personnage, c’est le fils Denoir (le Maître de Luhan). Je dois avouer qu’à travers les yeux de notre héros, on le voit énormément changer, et on se demande ce qu’il se passe dans sa caboche. Je dois avouer qu’il m’intrigue et souvent, j’aurais voulu comprendre réellement ce qui l’animait, pour quelles obscures raisons il agissait de telle manière… j’espère qu’on en apprendra plus dans le tome 4 !

Après, il me faut parler de l’intrigue et des rebondissements, tout de même, je vous les ai mentionnés au début… ils font, je pense, partie d’un tout avec l’univers de Sandra Moyon. Le monde de fantasy lui permet de nous surprendre de bien des façons, surtout ce monde-ci, tellement dominé par les sorciers que tout ce qui peut diverger devient… énorme. Je dois avouer que le parcours de Luhan (qui ne cherche rien ou presque), me fait sourire et m’empreint d’excitation parce que c’est juste grandiose. On a vraiment l’impression que les évènements l’appellent à faire quelque chose qu’il craint ! Tout s’enchaîne superbement bien, pas de temps mort, et vous arrivez aux dernières pages en vous rendant compte que votre cœur bat plus vite, que vous êtes limite la bouche grande ouverte et « oh purée, purée, cette fin est géniale et wouah ! ». C’est un peu ça, vous ne trouvez plus vos mots mais vous êtes, comme je l’ai précisé, bluffé. On l’attend un peu, cette fin, mais on se dit que non, quelque part… et puis quand elle arrive, mazette ! Génial.

Enfin… Que dire, pour conclure ? Nouvelles d’un Myrien 3 est un nouveau succès, énorme pour moi. Une plume toujours aussi belle qui nous présente des leçons de vie avec beaucoup de maturité et néanmoins de simplicité, et qui vous permet de toujours vous plonger dans le roman avec une facilité déconcertante. Des rebondissements dans un univers toujours aussi riche qui vous empêcheront de lâcher le bouquin et de vous dire à la fin que ce livre était génial et qu’on en veut encore… Ce troisième opus est superbe, plein d’humanité et de rêves, plein de réalisme et de fantastique (même du fantasy) qui vous transporterons jusqu’à la fin ! Je vous le conseille sincèrement, vraiment !

Ce sera un 18/20 pour moi et un grand bravo à Sandra Moyon !

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Lire-une-passion  

Tome 4

J’avais un rêve. Un rêve de paix, de liberté et d’amour. Mais comment changer le monde lorsqu’il est déjà si difficile de modifier sa propre vision des choses ? Comment avancer lorsque le passé ne cesse de me tourmenter ? À chaque regard en arrière, je ne vois que la mort de ceux que j’aime et la souffrance de ceux qui restent. L’avenir ne m’a jamais semblé si incertain et si effrayant. Les Rebelles me nomment le Destiné, mais aucun d’eux ne sait à quel point le Destin se joue de moi. Je me battrai pour libérer mon peuple, mais quel en sera le prix ? Qui sera encore là, à la fin, pour découvrir ce Nouveau Monde ? Existera-t-il seulement un jour ? Ma seule certitude me vient du cœur. Elle me dit que la fin est proche, et surtout, que la lumière ne peut exister sans les ténèbres.

Bien. Il commence à se faire tard et les effets de la fatigue se font ressentir. Qu’à cela ne tienne ! Je veux rédiger cette chronique !

                                                                                              

Nouvelles d’un Myrien 4 nous apporte la conclusion des aventures de Luhan, cet esclave qui se retrouve imbriqué dans une destinée qu’il n’avait pas du tout imaginée. Et si le combat pour la liberté n’était pas qu’une utopie ? De toute façon, il est trop tard, la marche est lancée. Mais quelle sera la réelle place de Luhan ? Quelles épreuves l’attendent encore jusqu’à voir ce rêve se réaliser ? Quelles souffrances devra-t-il encore endurer ?

Il est toujours difficile de résumer les tomes de cette saga, parce que le bouquin est si dense, non pas forcément en action, quoique, mais en ressentis et en révélations. Ce quatrième opus est incroyablement riche, de bien des manières, et si j’ai mis du temps à le lire, c’était aussi pour me laisser m’en imprégner. Je ne pouvais pas le dévorer d’une traite et j’ai apprécié d’y aller à un rythme moins soutenu.

Très vite, j’ai replongé dans l’univers si particulier de Luhan, au côté de la plume si fluide et si juste de Sandra Moyon… j’avais oublié à quel point ça pouvait être fort, comme aventure. Luhan est un personnage très… oui, très réaliste et humain, malgré sa condition de myrien. Ses ressentis sont parfaitement justifiés et je n’ai noté aucune fausse note de ce côté. Je ne crois pas avoir remarqué une fausse note dans le roman, pour dire. Juste peut-être un manque, sur la fin.

Comme je l’ai précisé, le roman est dense, mais pas forcément en action. Le rendu donne quelque chose qui va tranquillement, avec des moments de grande tension qui nous donnent juste envie de se figer ou au contraire d’avancer, même si on se doute que la suite ne va pas forcément nous plaire. Parce que si le roman baigne dans une volonté d’espoir, une volonté de croire à des lendemains meilleurs, il reste très sombre, par l’ambiance et les thèmes décrits. C’est rare, quand même. Et de mon côté, c’est d’autant plus rare d’apprécier pareil univers alors que je suis plutôt dans mon cocon Bisounours !

Malgré tout, je reste profondément attachée à cette saga. Le tome 4 conclut très bien tout ce qui a pu être présenté dans les tomes précédents, et les révélations sont à la hauteur de ce que nous attendions. Le final est presque trop rapide par rapport à tout ce que nous avions patienté, mais comme diraient certains, c’est le voyage qui compte, pas l’arrivée. C’est totalement mon ressenti avec Luhan : voyager avec lui n’a pas été facile, mais ça a été profondément enrichissant.

Ce livre et cette saga m’ont en effet beaucoup apporté concernant ma perception des autres, sur la fidélité que l’on peut éprouver, sur la loyauté, mais aussi sur le respect que l’on se doit aux uns, aux autres, et à soi-même. Je pourrais aussi parler de l’espoir qu’il ne faut pas perdre, de l’amour qu’on cherche toujours… cette histoire est à la fois d’une très belle richesse imaginaire (les myriens, les sorciers, les elfes, l’intrigue… les capacités de chacun… tout, tout !) et d’une réflexion humaine incroyable. J’en suis encore une fois restée admirative et chamboulée.

Côté fantasy ? Prenant, très prenant. Très bien construit, aussi, et attention au sadisme de l’auteur qui a très bien su jouer sur des cordes sensibles ! C’est pour moi un vrai roman de fantasy dans le déploiement des idées, mais aussi dans le fait qu’elle n’a pas peur de supprimer certains personnages. Ça fait partie du cours de son intrigue et on le sent. Aucune mort n’est inutile, tout parait réaliste.

Si on parle des personnages, Luhan est toujours aussi touchant, de bien des manières, avec son souci des autres, ses frayeurs mais aussi sa conviction qu’il faut aller plus loin. Ses tourments nous le rendent vraiment proche.

Il y a Lynn, aussi, avec qui j’ai parfois eu du mal, mais qui m’a quand même plu et que j’ai appris à apprécier au fil des pages. Elle est une partie importante de l’histoire et j’ai aimé sa détermination, son amour, sa fougue et sa force de caractère.

Je pourrais parler du Protecteur, de Kira, et de tant d’autres, notamment le Maître de Luhan… tous ont quelque chose qui nous les rend proches, même les méchants qu’on n’aime pas mais qu’on s’imagine très bien. Bref, c’était fait avec brio, pour moi !

En fin de compte, le seul point que je pourrais trouver à redire, c’est la toute fin. J’aurais dit qu’il manquait quelque chose sans l’épilogue, mais même avec ça, je trouve que le tout fait très brusque, haché, comme si Sandra avait manqué de temps pour tout développer selon ses idées. Nous avons cependant toutes les informations nécessaires et l’épilogue aide à retrouver des émotions plus calmes, je vous rassure. On sera bien monté en pression et nous avons le fin mot de l’histoire. Ouf !

Pour conclure, ce dernier opus a été un vrai succès pour moi. J’ai apprécié chacune des pages, pleines de tensions, d’obscurité mais aussi d’un espoir et d’un amour qui dépassent ce qui pourrait nous rebuter. Ce roman est à la fois très puissant et même presque violent, mais aussi plein d’une douceur que je ne m’explique pas. La plume de Sandra Moyon y est sûrement pour beaucoup, toujours aussi fluide, prête à capturer l’essence des sentiments de ses personnages, pour coller avec une justesse incroyable aux ressentis humains. Combien de fois me suis-je dit qu’en effet, ce qu’elle décrivait était parfaitement ce que j’avais pu vivre ? Et si on rajoute les révélations, les personnages travaillés et l’intrigue qui débouche enfin sur une fin plus que satisfaisante, c’était juste génial. Un peu brusque dans les dernières pages, mais sinon, génial, simplement !

Ce sera donc un 19/20 pour moi et un grand « bravo » à Sandra ! Merci pour ces aventures inoubliables !