Richard Coeur de Lion (Mireille Calmel)

Tome 1 : L'ombre de Saladin

1189. Un nouveau roi ceint la couronne d Angleterre. On le surnomme Cœur de Lion. Richard Cœur de Lion. Autant pour sa bravoure que pour son esprit chevaleresque. Jeune, vaillant, passionné, il est prêt à rendre sa gloire à l’empire Plantagenêt. À ses côtés : sa mère, la flamboyante Aliénor d’Aquitaine, Loanna de Grimwald, la dernière des grandes prêtresses d’Avalon, et Eloïn Rudel, sa maîtresse, son amour depuis toujours. 

Ensemble, ils devront écarter trahisons et mensonges, en Angleterre où complote Jean sans Terre, le cadet des Plantagenêts, en Orient où le sultan Saladin vient de s’emparer de Jérusalem et continue d’étendre son emprise. C’est une imposante armée qui rejoint bientôt celle de Philippe Auguste, roi de France, en Terre sainte.

Bon ! J’ai fait traîner cette chronique plusieurs jours, ne ressentant pas fondamentalement l’envie de la rédiger. La cause se tient au fait que je n’ai pas apprécié ma lecture et que je tenais de prime abord à la digérer. 

Dans ce premier livre de la saga Richard Cœur de Lion, nous nous retrouvons avec Loanna de Grimwald comme narratrice de sa propre histoire. Dernière des prêtresses d’Avalon, elle veille sur l’empire d’Angleterre, fidèle à sa reine, Aliénor d’Aquitaine. Revenue après de nombreuses années d’exil, Loanna se retrouvera au service de Richard, pour mener une guerre contre Saladin en Terre Sainte. Un Saladin contre qui elle a elle-même des griefs, et pas des moindres. Bien sûr, tout ceci agrémenté de liaisons, de complots, etc. Un roman digne des intrigues du Moyen Age, en somme !

Oui, un roman digne de cette époque… ce livre est un roman susceptible de plaire à beaucoup, d’ailleurs, Mireille Calmel n’a pas à faire ses preuves à ce niveau, elle est une écrivaine reconnue et de talent, personne ne le dénie, surtout pas moi. Néanmoins, son roman m’aura laissée… en arrière. Je n’ai pas apprécié ma lecture, pour diverses raisons.

Outre le fait que la plume de Mireille Calmel est très belle et se prête merveilleusement bien au récit qu’elle porte, elle ne m’a pas permis de m’accrocher à l’histoire. Je suis restée en retrait, sans pouvoir m’attacher aux personnages, observant en réelle spectatrice, et c’est bien le terme, spectatrice. Je n’ai pas su m’impliquer dans l’histoire, ayant l’impression d’avoir été laissée en arrière par moments, trouvant les noms compliqués, me mélangeant entre eux, appréciant parfois quelques personnages sur l’instant, mais guère plus. C’est vraiment dommage…

Ensuite, je dois avouer que si j’ai pu voir une belle poésie au niveau des couples, des relations de parenté et tout, des choses que j’ai trouvées choues, réellement, d’autres m’ont littéralement refroidies quand à la… c’était cru, quoi. Je sais bien que la période du Moyen Âge était celle de toutes les épopées mais aussi de pas mal de vices et tout, mais bon. Disons que j’aurais aimé ne pas savoir, si vous préférez. Ce sont mes goûts personnels. Les petites scènes de tendresse et d’amour ont été contrebalancées par d’autres beaucoup moins attrayantes à mes yeux.

Enfin bref, ceci m’a empêchée d’apprécier sans doute à sa juste valeur un récit fantastique, au sens littéral du terme, mêlant les croisades et la magie, de manière assez intéressante. Même si pour moi, au niveau des personnages et des événements, j’aurais préféré que cela dure plus longtemps, avoir plus de détails et non pas avoir l’impression de sauter d’une chose à l’autre telle une puce enfiévrée, je dois avouer que c’était bien menée. Je me suis souvent sentie un peu perdue, mais j’ai décelé la trame principale et apprécié certains faits, notamment pour le semblant de véracité historique qu’il en émanait. Vraiment, le réel se mêle au paranormal avec une aisance appréciable, mine de rien.

En bref, une chronique pas très longue mais qui, je l’espère, est constructive et qui ne découragera pas les lecteurs qui voulaient tenter l’affaire. Richard Cœur de Lion n’aura pas su m’emballer malgré de nombreuses qualités, et ceci pour les quelques points que j’ai évoqués. En conséquence de quoi, je ne pense pas, sincèrement, me lancer dans le second tome. Ce n’est pas une réussite mais une déception pour moi, mais je salue l’auteure pour son talent, malgré tout.

Ce sera donc un 13/20 pour moi.