lundi 18 août 2014

Le Chevalier d'Harmental (Alexandre Dumas)



Jeune aristocrate, Raoul d'Harmental est monté à Paris en 1711. S'étant illustré à la guerre, il a été nommé par Louis XIV colonel de son régiment. Hélas, à la mort du roi, il se retrouve au milieu du conflit qui oppose le parti des princes légitimes et celui des bâtards. Philippe d'Orléans, prince légitime, a été nommé régent de France car Louis XV est encore mineur. D'Harmental perd coup sur coup, son régiment puis sa maîtresse, Sophie d'Averne que le régent lui enlève. Il est alors prêt pour conspirer. La duchesse du Maine, dont le mari, fils légitimé de Louis XIV a été privé de ses droits par le régent, lui demande d'enlever le duc d'Orléans. Il a pour mission de l'emmener en Espagne, projet pour lequel il loue les services du capitaine Roquefinette, ancien militaire désabusé. Le complot organisé par d'Harmental réussira-t-il ? Les duels et les intrigues jalonnent le parcours de d'Harmental, qui le mènera jusqu'à la Bastille, où l'amour le sauvera. Premier roman historique d'Alexandre Dumas, Le Chevalier d'Harmental est également le premier roman de cape et d'épée de l'auteur des Trois Mousquetaires.

Allez, hop ! On se motive pour écrire l’avis sur Le Chevalier d’Harmental !

Ce court roman (300 pages pour l’édition que je possède) retrace l’histoire de Raoul d’Harmental, un jeune homme qui va s’engager dans une conspiration dans laquelle il devra enlever Philippe d’Orléans, le régent. Employant Roquefinette, un capitaine un peu particulier, d’Harmental se rendra vite compte que comploter contre le pouvoir n’est pas sans difficulté… surtout lorsqu’on tombe amoureux.

Vous le savez tous très bien, si vous suivez régulièrement l’Eden, Dumas est mon auteur favori, mon maître en écriture, bref, il me fait rêver et je ne jurerais presque que par lui. Presque. Je l'’admire profondément et chacun de ses écrits est un pur bonheur pour moi !

Aussi, lorsque je suis tombée sur ce nouveau livre de lui que je n’avais pas encore découvert, hop ! Je me suis ruée dessus sans réellement réfléchir. J’ai eu raison, parce qu’ainsi, j’ai pu mettre la patte sur le premier roman de cape et d’épée qu’il a écrit ! *.*

J’en ressors toute contente, parce que même si ce roman n’arrive pas à la cheville des Trois Mousquetaires, ça reste un moment de lecture parfaitement agréable et même bien au-delà ! Comment vous expliquer qu’en fait, les chapitres et les pages fondaient sous mes yeux et que je ne pouvais m’empêcher de vouloir continuer malgré la fatigue qui menaçait de m’engloutir ? Dumas a une plume folle et tellement géniale qu’elle agit tel un aimant sur moi. Sur beaucoup d’autres personnes aussi, j’ose l’espérer ! Il m’embarque totalement ! Sans compter que notre cher écrivain possède un sens de l’humour que je trouve formidable. Tout en faisant une description qu’on croirait des plus sérieuses, il glisse des commentaires géniaux et qui décrédibilisent certains d’une façon superbe. Tout ça avec une fidélité irréprochable puisqu’on obtient un portrait parfait, nous !

L’histoire de Raoul d’Harmental est assez intéressante, même si bien loin de tout ce qu’on pourra découvrir de Dumas après, il se concentre sur les faits, choisit de faire des ellipses au lieu de décrire à fond tout ce que fait son cher personnage. Malgré cela, on retrouve déjà les scènes de duel à l’épée, toujours aussi précises et grandioses qui me font, personnellement, rêver. De même que les complots et les descriptions de situations politiques qui m’apparaissaient parfois peu limpides le devenaient tout à coup un peu plus tard. Il faut dire, encore une fois, que comme je ne pouvais pas tout lire d’une traite et que ma concentration fuyait par mes oreilles, il m’était plus ardu de comprendre tout. Résultat, certains points me resteront flous jusqu’à prochaine lecture mais je dois reconnaître le talent de cet auteur pour résumer une situation complexe en quelques mots.

Que dois-je lui reconnaître encore ? Rien que je ne lui ai déjà vanté. Sa façon de décrire les personnages, les endroits me transporte et me permet de m’y croire à chaque fois, Le Chevalier d’Harmental ne faisant pas défaut à la règle. Le sens de la mise en scène de Dumas est assez amusant à lire, puisqu’il nous présente des situations qu’on trouverait beaucoup trop « posées », si on veut, voire clichées. Mais c’est pas grave, moi j’aime énormément ! La preuve, je vous en ai partagé une que j’ai juste trouvée trop choue sur la page FB ! Étrangement, tout ce qui passerait pour du too much maintenant reste ce qu’il faut pour les romans de l’époque. Et on se prend à rêver…

Au niveau des rebondissements, il me faut ensuite admettre qu’à la fin, j’étais sûre d’avoir trouvé comment tout ceci se terminerait, ayant un modèle de ce qu’il pouvait réaliser pour ses personnages et… non ! Il a fait le contraire de mon idée et youhou ! J’étais contente, comme les personnages et je n’osais pas y croire. Ce qui fait que désormais, c’est devenu « le joli petit roman historique de Dumas » pour moi ! Surtout que j’ai eu droit à une surprise de taille, pendant ma lecture ! Si certains le lisent à l’avenir ou l’ont déjà lu, peut-être comprendrez-vous. Je peux juste dire A ! J’étais re-faite !

Je n’ai pas encore parlé des personnages ! D’Harmental est un personnage, comme on peut s’y attendre, fougueux, passionné et plein de vie, mais intelligent et néanmoins imparfait. Le genre de personnage qu’on prend rapidement en affection ! Bathilde est choune, aussi, pas si innocente qu’elle voudrait le faire croire, je l’ai vite appréciée aussi. D’autres sont vite repérés comme étant particulièrement intelligents et capables de retomber sur leurs pattes dans toutes les circonstances, ce qui n’est pas le cas de ce cher Buvat qui, lui, est pour le moins exceptionnel et naïf ! (pour ne pas dire autre chose) Bref, vous aurez de quoi fonder une opinion sur chacun, croyez-moi !

Que pourrais-je encore vous dire… l’édition que je possède présente plusieurs gravures en son sein, que je n’ai pu qu’apprécier, même si je trouvais les personnages plus beaux dans ma tête ! (évidemment, voyons) J’aimerais que tout un chacun puisse avoir la même chose, mais même sans ça, fichtre, qu’est-ce que c’est bon à lire !

Je crois qu’il est temps de conclure cette chronique pas si longue mais assez enthousiaste, n’est-il pas ? Comment ne pas l’être avec Dumas ? Le Chevalier d’Harmental est une petite perle, les débuts de cet auteur grandiose pour les romans de cape et d’épée, qui préfigure Les Trois Mousquetaires, et qui saura vous embarquer. Au moyen de son style si particulier, de personnages touchants et de situations historiques prenantes, vous arriverez à la fin du livre sans vous être rendu compte que vous aviez dépassé la moitié.
Je le conseille sincèrement et ce sera un 18/20 pour moi !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire