mercredi 28 janvier 2015

Ça peut pas rater ! (Gilles Legardinier)

– J'en ai ras le bol des mecs. Vous me gonflez ! J'en ai plus qu'assez de vos sales coups ! C'est votre tour de souffrir !
Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d'un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu'au fond des enfers.
La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. À présent, c'est la méchante Marie qui est aux commandes. À partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m'étouffe, la haine me consume.

Marie pensait avoir trouvé l’homme de sa vie, jusqu’à ce que son couple implose de façon brutale et scandaleuse. Anéantie, elle décide ne plus faire confiance aux mâles et surtout, ne plus rien leur passer. Ni dans sa vie privée, ni au travail.
Marie ne croit plus à l’amour, ce mirage source de tous les malheurs des femmes. Mais voilà, Marie a du cœur, une famille, des amies aussi tordues qu’elle et une soif de vivre qui n’a pas fini de la précipiter dans des plans impossibles.

Avant de finir ma lecture en cours et de me retrouver encore en retard dans mes chroniques, il est temps pour moi de donner mon avis sur un livre que j’ai tant espéré et que j’ai reçu, lu et tenu contre mon cœur avec bonheur !

Ça peut pas rater ! nous embarque cette fois aux côtés de Marie, pauvre Marie qui vient de se faire salement larguer par celui qu’elle croyait l’homme de sa vie. Elle a une semaine pour se trouver un nouveau logement, puisqu’il la vire. Pour emménager avec la nouvelle. Ben voyons ! Marie, ulcérée, va se voir changer du tout au tout : elle a fini de laisser passer les bassesses des hommes. Elle ne croit plus à l’amour, elle est bien décidée à se venger.
Mais si la vie venait aussi toquer à sa porte pour lui montrer que tout n’est pas si désespéré ? Et si cette rupture allait lui permettre de rebondir et de vivre des choses extraordinaires, au sens littéral ?

Je pense que mon admiration pour Gilles Legardinier et pour ses livres n’est plus à démontrer ici. C’est un auteur qui s’est hissé il y a peu dans mon top, mais vraiment mon top, quoi. Il est voisin de palier avec Alexandre Dumas, c’est vous dire ! J’attendais ce bouquin avec tellement d’impatience. Je savais que j’allais aimer. Forcément. Pas nécessairement en tant que coup de cœur, mais énormément. Indubitablement !

Du coup, je ne savais pas quand commencer ce livre, une fois que je l’ai eu. C’est un peu comme un dessert ou une friandise que vous aimez beaucoup, il ne faut pas y prendre au mauvais moment, faute de quoi on louperait le meilleur. J’ai plongé dans ce roman en pleine période d’examen, dans un weekend difficile. Ça m’a servi de rayon de soleil et ça m’a refilé de l’énergie.

Vous commencez le livre sur une Marie légèrement énervée, ce qu’on ne peut qu’approuver, surtout si on est une femme. Il est facile de se mettre à la place de cette demoiselle totalement en détresse et de partager son ressenti. C’est même d’ailleurs le cas tout au long du livre, parce qu’elle est si réelle, si… humaine qu’on est forcé de se sentir proche d’elle. Voire de se dire qu’on pourrait carrément être à sa place. Ce n’est pas la première fois que je me retrouve avec cette impression dans un livre de Legardinier, je pense que ce ne sera pas la dernière.
Bref, Marie est au bord de la rupture de nerfs parce que son homme l’a larguée comme une panosse usée et toute pourrie. Et elle va jurer de se venger, puis pas qu’un petit peu. Hop ! Au boulot, dans sa vie privée… rien ne passera.

Au départ, quand j’ai vu ça, j’ai eu un peu peur. Je me suis demandé quelle direction le livre allait prendre et puis… j’ai été agréablement surprise de constater que c’était pas une guérilla sans fin. Ooooh, Marie se venge et elle le fait bien, j’ai même beaucoup aimé ce qu’elle a fait, bien que je ne l’approuve pas. Je vous assure qu’elle change et qu’elle prend sa revanche, mais elle prend conscience que la vie a encore autre chose à lui offrir et que c’est pas parce qu’un abruti qu’on aurait oublié dans un moule à gaufres à 6 mois lui a fait une vacherie qu’il faut qu’elle baisse les bras. Cette expérience lui ouvre de nouveaux horizons et… de nouveaux horizons se présentent à elle.

Sur Livraddict, je viens de voir que le bouquin est noté romance. Mouais, c’est une comédie, avec une romance dedans, plutôt. Et je peux vous dire que vous êtes embarqué dans cette histoire du début à la fin ! D’ailleurs, je ne sais même pas comment… ah, si. En fait, c’est une sorte de jeu de piste qui vous vrillera l’esprit comme Marie dont, encore une fois, vous comprendrez tout à fait les pensées.

Ce jeu de piste – en plus de sa révolte et du nouveau tournant de sa vie – vont donner lieu, notamment dans son travail à des situations particulières qui ont de quoi faire rire, vraiment. Je suis contente d’avoir pu dévorer ce bouquin chez moi, en toute quiétude, pour pouvoir piquer des fous rires sans honte ! Il n’y avait que mon chat pour s’en inquiéter, à compter qu’il s’en inquiète encore. Et puis, Marie aussi a des raisonnements, des pensées incongrues qui m’ont vraiment, vraiment amusée ! (principalement parce que j’ai pratiquement les mêmes… huh hihi)

J’ai l’impression de passer à côté du livre, en vous écrivant. J’aimerais vous parler de la trame qui traite de soucis professionnels, de soucis personnels, de belles leçons de vie… j’aimerais aborder avec vous la plume de Gilles Legardinier, que je trouve toujours aussi belle et pourtant si simple, humaine et directe. Je voudrais vous dire à quel point j’ai envie, déjà, maintenant, de reprendre un de ses livres pour les relire et me sentir plus légère. J’ai peur de ne pas y arriver, parce que ce bouquin, encore une fois, est un morceau comique d’humanité. Il arrive des choses improbables mais jamais impossibles à Marie. Tout ne va pas comme elle veut, parfois même elle est déçue, et jamais je n’ai eu l’impression que je me serais comportée autrement que comme elle l’a fait (sauf pour les beignets et les patates, quand même xD).

Il y a des personnages secondaires touchants, hilarants ou carrément craignos. Le tout crée un livre excellent qu’on ne peut oublier et qui vous fait pourtant oublier beaucoup. Moi je pense que des livres comme ça devraient remplacer certains médocs, c’est vachement plus efficace ! Ça vous file le smile, la pêche et ça vous aide aussi à relativiser.

Il y a juste un petit bémol que je souhaiterais noter ici : Paracétamol est… bah je ne comprends pas que Marie le garde sans remords. Après ce qu’elle sait, je trouve que c’est pas juste, même si j’aime beaucoup ce chat. J’attendais quelque chose, mais c’est pas venu et je trouve ça dommage. Même s’il faut avouer que la situation était diablement compliquée.

La fin de l’histoire m’a vraiment émue. J’étais toute flappie ! Surtout le dernier élément du jeu de piste qui m’a fait – soyons cruellement honnête – totalement fondre ! D’ailleurs, je crois qu’en rentrant ce soir, je vais le relire, tiens… hihi !
Et avant de passer à la conclusion, je dois aussi mentionner les remerciements de l’auteur. Que seraient ses livres sans cette longue lettre qu’il nous adresse ensuite ? Quelle merveilleuse façon que de terminer un livre en ayant l’impression que celui qui l’a écrit nous parle directement. Je suis toujours aussi amusée, touchée et heureuse de pouvoir finir comme ça. C’est un excellent moyen de trouver, encore une fois, que les histoires sont le reflet de leurs auteurs.

En conclusion, ce livre n’est pas un coup de cœur, mais il est bien plus. C’est le livre qui fait partie de ceux dont vous ne voulez pas vous séparer et qui vous plaira encore dans 20 ans, voire même plus. Un bouquin qui fait rire, réfléchir, qui vous attendrit et qui vous emporte, un rayon de soleil et d’humanité, bref… ça peut pas rater, j’vous dis ! Si je vous le conseille ? Ma foi, je crois que c’est pire que ça : le premier qui me dit qu’il ne l’a pas lu (ou même qu’il n’a jamais lu Gilles Legardinier), je le regarde avec de grands yeux et je lui dis « shame on you, shaaaaaaaame on you ! ».
Ce sera donc un 19/20 pour moi !

3 commentaires:

  1. J'ai lu "Demain j'arrête" et j'avais été un peu déçue... Mais ton enthousiasme me rend curieuse ^^

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  2. J'ai beaucoup aimé complètement cramé du même auteur, ton avis me donne envie de lire ce roman!

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  3. Ca y est, je viens de terminer "ca peut pas rater" que j'ai lu en 3 jours.j'ai relu ton avis sur ce livre et je confirme tout le bien que tu as écris dessus.ce fut un incroyable moment de détente et d'évasion! Hate de lire le prochain qui devrait etre "quelqu'un pour qui trembler".

    Ps: tout comme marie, je n'aime pas me déguiser et j'y réfléchirais a 2 fois avant de racheter des beignets bien que que je sois a des années lumiére d'hughes! ;-)

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