Tome 2 : Tout sauf le grand amour
Ce que cherche Lucy
Lang à l’aube de ses trente ans ? Un homme sympa et honnête. Un homme qui
s’occuperait du jardin, des barbecues, et qui jouerait au foot avec les
enfants. Et surtout, surtout, un homme qui ne déclencherait en elle aucun émoi
amoureux, aucune grande passion. Car Lucy refuse l’idée de souffrir de nouveau,
comme elle a souffert cinq ans plus tôt en perdant son mari. Alors, même si le
passé se rappelle encore à elle, aujourd’hui, elle le sent : elle a atteint les
limites d’une vie exclusivement consacrée à son chat, Fat Mikey, le plus
intelligent et le plus capricieux des félins, et à son travail qu’elle adore,
dans la petite pâtisserie familiale de Rhode Island. Oui, il est temps, après
cinq ans, de tourner la page, et de se lancer dans une nouvelle vie. Première
étape : prévenir Ethan Mirabelli, son amant sexy mais inépousable, qu’il est
temps de revenir à une relation strictement amicale. Deuxième étape : se lancer
dans la quête de son futur mari, celui qui sera tout pour elle. Tout, sauf le
grand amour.
J’arrête de procrastiner pour cette chronique et je me
plonge dedans, voilà ! Bien que d’autres choses m’appellent aussi, prenons
le temps de se poser quelques minutes pour rédiger l’avis sur un livre qui m’a
vraiment beaucoup plu.
Tout sauf le grand
amour, c’est l’histoire de Lucy Lang, bientôt 30 ans, veuve depuis
plusieurs années, qui se décide à tourner la page et refaire sa vie. Elle veut
un mari, des enfants, oui, mais… à quelques conditions. La première étant que l’homme
qu’elle trouvera ne devra susciter aucun émoi, aucun sentiment amoureux d’un
quelconque ordre. Elle ne veut plus souffrir comme elle a souffert pour Jimmy.
Ce processus de réadaptation demandera aussi à Lucy de prévenir Ethan (le frère
de feu Jimmy) qu’ils ne peuvent plus être amants et qu’ils doivent revenir à un
plan platonique, amical. Absolument. Mais si les choses étaient plus
compliquées sur bien des points, et pas forcément que pour Lucy ?
Je pense que certains d’entre vous pourraient tilter sur les
dernières lignes. C’est normal. Parfaitement normal, en fait, et j’y reviendrai
plus bas.
Mon premier ressenti après quelques pages de ce livre a été
très positif. Malgré les éléments un peu sombres, dressant un tableau pas très
alléchant, j’ai trouvé une plume amusante, pleine d’énergie et d’humour, et un
personnage frais aux réflexions piquantes. Lucy m’a en effet très vite plu et j’ai
apprécié la suivre tout au long du livre, même s’il est vrai que, parfois, j’avais
envie de la secouer comme un bananier pour lui reconnecter les neurones.
Cette femme de bientôt 30 ans est une excellente pâtissière,
mais œuvre en tant que boulangère dans le commerce familiale de sa mère et de
ses tantes. Bien qu’elle ait perdu Jimmy et que cela ait créé un immense vide
en elle, je l’ai trouvée assez vive, même si elle trimballe son lot de douleurs
avec bravoure. Sa vie n’a rien de simple, quand on y regarde bien, mais elle
est profondément touchante et on a envie que tout se passe bien pour elle.
Ethan ? Franchement… je peux avoir le même ? Il
est trop chou, bon, un peu bourru mais ça se comprend. J’ai très vite cerné ce
qu’il ressentait et « cachait » (c’était pas très difficile, en même
temps), et sa relation avec Lucy a bien failli me mettre en miettes. C’était
tellement mignon et désespérant !
Revenons ici à ce truc de « quoi, what the pudding,
elle couche avec le frère de son défunt mari, shame on her, c’est pas possible,
dois-je arrêter/commencer ce livre ? » Toooop. Ou stop, comme vous
préférez. C’est clair que quand on y regarde, ça nous parait légèrement
choquant. Oui, quand même. En y repensant, je ne suis pas très à l’aise non
plus, mais l’histoire elle-même pose des questions, plonge nos deux cocos dans
une sacrée tourmente parce que Jimmy se dresse entre les deux même malgré la
mort. Et c’est très dur à vivre pour Lucy et Ethan qui n’auront de cesse
(surtout Lucy, hem) de remuer le couteau dans la plaie à ce niveau. Les autres
aussi y mettront du bon cœur. Mais vous verrez, leur histoire est si touchante
en même temps… que même si ça peut gêner, ça fait aussi partie de tout ce qu’ils
doivent vivre. Ça vous emportera, je pense, aussi.
Faisons mention aussi d’autres personnages, secondaires,
cette fois : les Veuves Noires (les tantes et la mère de Lucy), un peu
loufoques et au caractère bien trempé mais à qui on s’attache vraiment
facilement, qui apporte un gros plus à l’histoire ! La sœur de Lucy,
aussi, apporte un petit truc, même si au départ elle est un peu flippante, je l’avoue…
(en même temps, ça se comprend). Et puis il y a aussi Parker, l’ex d’Ethan qui
est aussi une véritable amie pour Lucy, que j’ai beaucoup aimée aussi, avec son
petit bout de chou, Nicky ! (mmh, oui, c’est le gamin d’Ethan, compliqué,
hein ?)
Bref, les personnages qui entourent Lucy ont tous quelque
chose de particulier (en bien ou en pas bien) qui vous donne l’impression que l’histoire
est presque réelle. Ils sont tous si bien croqués !
Ensuite ? Mmh, du début à la fin, j’étais vissée à mon
livre et je ne voulais pas le lâcher (pause midi ? Lire.), parce que l’histoire
est terriblement addictive et que vous ressentez une foule d’émotions
contradictoires. Très, très vite. Genre, dès le chapitre 3, à moins de 50
pages. On est plongé dedans et il devient vraiment difficile de s’arrêter avant
de connaître la fin !
À cela, néanmoins, s’ajoute un petit bémol. Le livre est
assez épais, pour un poche, et même si je suis contente à la fin, j’avoue que j’aurais
presque aimé qu’il soit plus court. Pourquoi ? Parce qu’au bout d’un
moment, justement, ces sautes de tension et cette foule de sentiments
deviennent compliquées à supporter. C’est une histoire un peu en dents de scie,
et quand vous regardez combien de pages il vous reste, vous vous prenez à vous
faire la remarque qu’en fait, plus court c’était bien aussi.
En même temps, j’avoue que tout au long du bouquin, Kristan
Higgins a su développer la réflexion et le cheminement de Lucy de façon
particulière : elle ne peut pas tourner la page du jour au lendemain, même
plus de cinq années après. C’est pas possible. C’est l’histoire d’une fille qui
essaie, qui a peur et qui trébuche très souvent et… qui a un peu un voile
devant les yeux aussi. Mais c’est très bien saisi, décrit, et c’est vraiment
émouvant.
La fin est vraiment choupinette, dans le genre fleur bleue
que je suis, ça me va très bien.
Il n’y a pas non plus eu tellement de scènes olé-olé, ce qui
me convient parfaitement !
En conclusion, pour un premier livre de cette auteure, c’était
une belle découverte, j’ai passé un très bon moment de lecture, bien que ce
côté « c’est le frère de son mari » puisse entacher un petit peu en
effet l’ensemble. Malgré une longueur un peu trop importante pour moi (et une
Lucy qu’on a envie de secouer parce qu’au bout d’un moment, ça fait un peu
trop, bien qu’on ne puisse pas non plus lui en vouloir), je suis passée par
bien des stades, j’ai cru que j’allais me vriller avec leur histoire qui m’a
emportée. Des personnages bien construits, un cheminement bien travaillé aussi,
une plume rafraîchissante et amusante, je crois bien que j’essayerai à l’occasion
un autre livre de Kristan Higgins !
Ce sera donc un 16/20
pour moi !
Bon, celui-là je ne l'ai pas lu ^^ (mais ca ne va pas tarder :))
RépondreSupprimerEn tout cas, je suis contente que tu aimes assez pour continuer à découvrir l'auteur!