Par un jour orageux de
1870, Ben MacDonald, un petit garçon un peu sauvage, se perd dans la prairie
américaine où ses parents ont installé leur ferme.
Surpris par la
tempête, Ben se glisse dans un terrier où vit une mère blaireau. De la
rencontre de ces deux solitaires naît une extraordinaire aventure.
L'histoire vraie d'un
enfant qui partagea six semaines de la vie d'une femelle blaireau a fait le
tour du monde.
Ce petit roman fait partie de ceux qu’on m’a prêtés (et que
je n’ai pas demandés), que je connaissais pas et qui… manifestement, n’a pas su
me plaire.
La rencontre, c’est
l’histoire d’un jeune garçon, Benjamin, qui, à 6 ans, préfère se trouver en
compagnie d’animaux à les imiter plutôt qu’en société. Ses parents s’inquiètent
pour lui, son père perd patience et Ben, lui, ne cherche pas à en savoir plus.
Un jour, pourtant, il va se perdre dans les bois autour de la maison, bien plus
loin que là où ses pieds l’ont déjà porté, et il va se faire surprendre par un
puissant orage. Totalement effrayé, l’enfant va se réfugier dans un terrier où
il fera la rencontre d’une mère blaireau. Il passera six semaines en sa
compagnie, tissant un lien extraordinaire avec elle…
À faire mon petit résumé du bouquin, je me dis que oui, l’histoire
est totalement extraordinaire, au sens littéral du mot. C’est incroyable !
Vous vous imaginez ? Vivre avec six semaines en compagnie d’une maman
blaireau ?
J’avoue que c’est impressionnant. Bien plus que cela !
Sauf que je crois que je ne suis pas faite pour ce genre d’histoires. On me l’aurait
fait lire à l’école, j’aurais pinaillé, je peux vous le dire. Pourquoi est-ce
que je suis passée à côté de ce qu’on nous présente comme un truc so fabulous et que certains d’entre
vous, je le sais, ont beaucoup aimé ?
Il faut dire déjà que le fait que Ben se retrouve avec la
mère blaireau prend bien une centaine de pages. La plume de l’auteur est très
fluide, mais moi, ce qui m’intéressait, c’était pas le blaireau, c’était la
relation du petit avec ses parents. Pour moi, le réel intérêt du bouquin, il
était là, pas autre part. Parce qu’en fait, les six semaines en compagnie de
Mère Blaireau ne sont qu’une toute petite partie du livre.
Ah, et autant vous dire que le récit regorge de détails que
je n’aurais pas du tout voulu connaître. Ne serait-ce que concernant la mort du
Père blaireau. Avait-on autant besoin de détails ? Je répugne ce genre de
choses. Humains ou animaux, je déteste lire leur souffrance. Et alors là, j’ai
été légèrement servie, pour le coup.
Cela dit, si ces aspects m’ont franchement déplu, il faut
aussi admettre que ça apporte un côté réaliste au roman. On ne nous cache pas
ce qu’il se passe, et quelque part, on pourrait presque croire que c’est du
naturalisme (owh, yeah, je suis très fière d’avoir réussi à ressortir un terme
de mes anciens cours de français !). Mais si on avait pu passer outre
(rien que d’y penser, je grimace), j’en aurais largement été reconnaissante à l’auteur.
Après, nous avons droit à plusieurs personnages, dans le
livre : d’abord la famille de Ben, avec Ben, puis Burton, le voisin
chasseur/trappeur/antipathique-homme-qu’on-a-très-vite-envie-de-jeter-aux-orties.
Chacun a sa propre personnalité, ses défauts et ses qualités, et ils ne nous
laissent pas indifférents. Pour le coup, chacun apporte quelque chose à l’histoire.
En dehors de l’épisode « oh, il vit avec un blaireau », qui
correspond à un quart du livre. Ils ne sont pas caricaturés et nous semblent
même parfaitement réels. Je pense même que chacun peut trouver une part de lui
dans certains.
Que dire encore ? J’aimerais dire que la plume de l’auteur
est fluide, oui, mais elle prête à une connivence avec le lecteur qui est assez
agréable. Parce que l’auteur semble interpeller celui qui glisse les yeux sur
ses lignes, afin de mieux lui expliquer. Ça c’était chouette et c’est à mes
yeux un des points forts du livre. Ça et le côté très humain du roman, de l’aspect
de famille, de l’acceptation de la différence…
Vous êtes en train de vous dire qu’en fait, ce qui péjore le
bouquin pour moi, c’est bien la rencontre entre les deux protagonistes :
la mère blaireau et Ben. Nan. C’est pas ça. C’est que ça ne m’a juste pas du
tout paru, au fil des pages, comme la rencontre de l’année. Alors bien sûr que
c’est incroyable, c’est même bien plus que cela ! Sauf que l’auteur n’a –
à mes yeux – pas su me donner cette impression. J’avais juste envie de passer à
autre chose… Même si maintenant, en tapant cette chronique, je suis assez touchée par tout ce qui se passe dans le bouquin. Il aura quand même fallu une bonne journée de recul pour ça, je vous laisse en faire vos déductions, hein.
Cela ne signifie pas que je n’ai pas été émue et que les
dernières pages ne m’ont pas touchée, bien au contraire. C’est le passage que j’ai
le plus préféré dans le roman, au final, parce que je me suis sentie impliquée
et parce que ça faisait intervenir beaucoup, beaucoup de sentiments. Et ça, je
plussoie.
En conclusion, c’est un petit livre que je n’aurais sans
doute jamais lu de moi-même si on me l’avait prêté (je suis honnête, hein), qui
pourtant recèle de belles leçons de vie quand on veut bien s’y attarder, ainsi
qu’une rencontre impressionnante et hors du commun, bien que les six semaines
ne concernent au final qu’une partie mineure dans le bouquin. Il est à noter
aussi le nombre de descriptions de moments « yeurk » qui vous feront
mal au cœur et qui risquent, comme moi, de vous donner une seule envie :
terminer le bouquin. Un roman assez sympathique, que je n’ai pas outre mesure
apprécié dans l’ensemble, mais qui finit sur une touche pleine d’émotions et
profondément touchante quand même.
Ce sera donc un 14/20
pour moi !
Je suis contente de voir qu'il t'a tout de même plu :D
RépondreSupprimerJe l'ai lu il y a 7-8 ans et je serai curieuse de le relire. Ta chronique montre des choses que j'avais oubliées! Merci pour ton avis en tout cas :D
Un de mes romans préférés lorsque j'étais petite !
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