vendredi 6 mars 2015

Galatéa (Monia Sommer)

Tome 1 : Evanescence

Je m’appelle Galatéa, princesse guerrière vivant sur une planète de glace et d’hiver éternel.
Entourée de mes trois amies et protectrices, j’apprends à maîtriser mes pouvoirs, ainsi que le Kieli, la langue de la Magie.
Lorsqu’une guerre éclate, menée par une ennemie puissante à la tête d’une redoutable armée d’Enchantombres dotés de pouvoirs défiants toute logique, et que je me retrouve, bien malgré moi, au cœur de ce conflit, je comprends que ma vie est sur le point de changer, irrémédiablement.
Selon une ancienne prophétie, une seule personne pourra changer le cours des choses et décider de l’avenir de tous les mondes. Eh bien…, il fallait que cela tombe sur moi ! Pour quelqu’un qui a passé son temps à fuir ses responsabilités, ce n’est pas gagné.
Le Destin nous joue parfois de très vilains tours !

Tatam ! J’ai enfin fini ma première lecture du mois de mars ! J’aurai mis un peu de temps, mais à ne plus pouvoir embarquer mes livres dans la journée, ça va forcément moins vite. En plus, c’était un Valentina, quoi !

Le premier tome de Galatéa nous plonge dans un univers fantasy où l’on ne se préoccupe pas que d’un territoire, mais bien plutôt d’une galaxie : la nôtre, en fait ! Mais les planètes sont peuplées, leurs habitants ont des pouvoirs (pas tous, mais quand même). Sur Galatée, Galatéa, la jeune Princesse Guerrière, néglige son entraînement. Il ne se passe rien, à quoi bon faire comme si ? Sauf que bientôt, les choses vont changer. Une planète noire va apparaître et menacer l’équilibre… alors que Gala apprend qu’elle se trouve au centre d’une prophétie, au centre de tellement de choses que cela la dépasse. Il est temps désormais de grandir et d’affronter sa destinée.

Je ne sais pas si je vais réussir à écrire mon avis correctement. Pourquoi ? Parce que si j’ai trouvé ma lecture plaisante, il y a quelques petites choses qui m’ont chiffonnée.

Avant tout, il faut concéder une chose, c’est que cette couverture est magnifique et qu’elle correspond merveilleusement bien à l’univers du livre !

Ensuite, quand j’ai commencé l’histoire, un des premiers trucs qui m’a frappée, c’est que l’univers semblait particulièrement riche. Je peux vous dire que c’est grandement appréciable, même si de fait, j’aurais voulu m’attarder parfois sur des endroits, des mythes, des histoires, pour me familiariser un peu plus avec cet extraordinaire imaginaire que Monia Sommer nous offre. Le voyage aura vraiment valu la peine, de mon côté, qu’il s’agisse des pouvoirs, des particularités des planètes… il y a tant à découvrir !

Néanmoins, ainsi que je viens de le noter, j’aurais aimé m’attarder, parfois. Et pas qu’au niveau des descriptions (trop de descriptions tuent les descriptions, c’est bien connu), mais surtout au niveau de l’histoire en elle-même. J’en ai discuté avec l’auteur et je comprends parfaitement ses choix, sauf que pour m’attacher à son univers, son équipe, j’aurais eu besoin de plus, de pouvoir sentir des souvenirs, des arrêts sur image, pas tellement plus, mais quand même.  Ça aurait été un énorme plus pour l’histoire à mon avis, cependant, encore une fois, c’est mon avis, il peut très bien ne pas être partagé.

Ce roman vous entraîne dans une course folle, effrénée, où chaque décision doit être prise très rapidement parce que le sort de beaucoup est en jeu et qu’il ne faut pas traîner. C’est de l’action quasiment pure, en fait. Du coup, ça peut être aussi appréciable que parfois dérangeant. C’est mon cas, j’aime qu’il y ait de l’action, surtout dans un premier tome, mais… parfois, j’ai trouvé que ça allait vite. Monia m’a dit qu’elle se servirait de ces points pour la suite, j’ai hâte de savoir comment elle va nous tourner ça. Toujours est-il que parfois, je me disais « euh, là, c’est presque inconsidéré, comme décision ». J’ai du mal, avec ça, c’est sûrement dû à mon caractère.

Après, ces éléments peuvent être tempérés quand on s’aperçoit de l’âge réel de notre héroïne : je la pensais tellement plus âgée ! Au moins 3 ans de plus, et à cette échelle, je peux vous dire que ça joue énormément. Du coup, on relit l’histoire avec un œil plus relatif, quelque part.

Ceci dit, vous êtes en train de songer que je démonte l’histoire. Nan ! J’ai vraiment passé un bon moment de lecture. Au point que certains matins, j’ai failli partir en retard et louper mon bus parce que je n’avais pas vu le temps défiler en continuant l’histoire. Ce premier tome a quand même une facilité de lecture et il vous entraîne quand même, c’est indéniable. Sauf que je crois que je suis devenue très critique. Ce qui ne signifie pas que ce que je soulève correspondra au ressenti de chacun !

Il y a encore un petit point qu’il me faudrait soulever : les répliques. Là, par contre, j’avoue que j’ai un peu reculé devant certaines, parce que c’est trop… théâtralisé. J’aime tellement quand les échanges (entre gentils, méchants, tout !) sont naturels et réalistes, et là, je n’avais pas cette impression.

En revanche, j’ai sérieusement apprécié les retours en arrière. C’est un gros plus du roman, tout comme les aspects magiques qui sont époustouflants quand même, je tiens à le préciser. Et… et le fait que Monia Sommer joue avec nous sur la fin. Quoi ? Je ne dirais pas que j’aime les fins sadiques. En fait, si. Quand elles sont capables de mettre le lecteur hors de lui, je suis plutôt contente, même si cela n’a pas fonctionné sur moi ici, je trouve que c’est finement joué !

En conclusion, disons que pour un premier tome, ce n’est pas trop mal. La trame qui se dessine laisse présager encore des évènements et des rebondissements énormes pour la suite, que j’ai envie de lire. Le pari de Monia est donc réussi, puisque je ne m’arrêterai pas à Evanescence, j’aimerais découvrir ce qu’il adviendra de Galatéa et des autres. En plongeant entre ses lignes, vous découvrirez un univers vraiment très riche par bien des aspects, qui vous emportera dans un tourbillon d’actions ! Si pour moi, il n’y aura pas eu assez de temps pour m’attacher aux personnages et pouvoir appréhender de meilleure façon le monde de fantasy présenté, tout ça avec quelque chose d’un peu trop théâtralisé à mon goût, cette lecture aura été agréable et je la conseille quand même.
Ce sera donc un 15/20 pour moi ! Vivement la suite, Monia, et bravo !


Tome 2 : Coalescence



À l’aube de la guerre, des territoires nouveaux et différents se sont ouverts à mon regard. Pourtant, en comparaison de ce que j’allais découvrir, ce n’était rien.

Destination, la Terre. C’est ici que le cristal m’a envoyée, à travers le Temps et l’Espace, bien loin de Galatée. C’est ici, sans aucun pouvoir, que je me sens plus faible et plus seule que jamais. J’étais persuadée que les difficultés, les combats sans issue et le malheur étaient derrière moi. Je pensais pouvoir trouver un moyen de rentrer et de détrôner l’Ultime Puissance. J’imaginais que maman avait un plan de secours, n’importe quoi pour nous sortir de là… Je ne m’étais jamais autant trompée.

Mais ce n’est pas terminé, je le sais. Ce qui m’attends est plus terrible encore que tout ce que j’ai pu imaginer.
Et si, contre toute attente, la plus grande menace ne venait-elle pas d’ailleurs, mais… de moi-même ?

Contrairement à mes craintes, voici une suite qui a su me charmer, ce qui n’était pas tellement gagné.

Dans le deuxième tome de ses aventures, Galatéa a atterri sur Terre et doit désormais mener une vie la plus banale possible pour une jeune fille de son âge et donc aller au lycée. C’est le seul moyen qu’elle possède pour échapper à l’Ultime Puissance et à la guerre à laquelle elle a échappé. Ce qui ne l’empêche nullement de regretter d’avoir été écartée du feu de l’action et d’en faire régulièrement le reproche à sa mère et Naiad. Sans pouvoir, obligée d’attendre et de subir, Gala est bien loin d’imaginer que ce sont là les quelques temps de repos qui lui sont accordés avant que tout ne se déchaîne encore autour d’elle… il ne sera plus possible de revenir en arrière.

Si vous vous souvenez bien, j’avais apprécié le premier tome de la saga sans en être folle non plus. Aussi, quand j’ai commencé le roman et retrouvé le caractère de Galatéa aussi égoïste, puérile et toujours fidèle à celle qu’elle avait été au départ, ça m’a légèrement agacée. Ceci dit, l’auteure a réussi à mettre doucement des qualités sur le devant de la scène, avant d’opérer un grand chamboulement dans notre héroïne vers… le premier tiers du livre, je crois. Et là, bam, avec tout ce qui se passe, la vérité qui éclate, franchement, Gala en prend un peu de la graine, évolue et la lectrice que j’étais a fait un grand « oh yeah ! » parce que ça devenait super !

N’allez quand même pas croire que je suis passée à un coup de cœur, ce n’est pas tellement le cas. Ceci dit, j’ai réellement apprécié mon voyage, surtout qu’on passait dans un registre fantastique et non plus seulement fantasy. Mon domaine, quoi ! C’était plutôt bien mené, je dois l’avouer, même si je regrette de ne pas m’être sentie plus impliquée lorsque certains évènements se sont produits. C’est allé beaucoup mieux après le premier tiers, ce n’était toutefois pas l’engouement complet.

Parce qu’il faut que je vous précise un truc. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les auteurs de chez Valentina sont… à tendance sadique. Tous, j’en ai peur. Et Monia ne fait pas exception. C’est même pire, elle se classe direct dans la case des auteurs de fantasy qui n’ont pas peur de faire mourir plusieurs personnages ! J’avoue que je suis presque contente de ne pas avoir été trop impliquée, histoire de ne pas avoir un cœur fendu au milieu de la poitrine !

D’ailleurs, précisons aussi que certains personnages apparaissent, d’autres réapparaissent et chacun est développé. On sent un véritable travail au niveau de la psychologie de chacun, et même si ça reste parfois en surface (il faut bien se centrer sur des éléments importants !), c’est très agréable. Mais encore une fois, celle qui m’a le plus embarquée, c’est Gala, dans la deuxième partie, avec le fait que sa personnalité se complexifie. Chapeau !

Notre auteure a su développer son histoire, son univers, et son intrigue pour rendre l’ensemble un peu plus complexe et approfondi que l’aperçu que nous avions pu avoir dans le tome 1. Il m’en faudrait encore, mais je suis contente d’avoir pu en lire plus, c’est un fait ! J’ai même très envie d’en savoir encore plus dans le trois !

Au niveau de la plume, je peux vous assurer que Monia a amélioré son style et qu’on note une progression, on sent qu’elle évolue en compagnie de son personnage et c’est plutôt chouette. Il y a moins de répliques trop théâtrales, ça devient même très rare, les descriptions sont justes et la tension est aussi bien présente. Bref, du bon !

Le seul petit truc qui me fait grommeler, quelque part, c’est la crédibilité de certains passages. J’en ai parlé avec l’auteure, ils m’ont fait rire, mais j’avoue que j’aurais aimé plus de crédibilité, surtout connaissant réellement le genre d’endroits qui sont mentionnés. Les aspects fantastiques m’ont réellement embarquée, toutefois les aspects réalistes un petit peu moins, c’est dommage. Ce sont quelques points qui ajoutent, ceci dit, je suis pointilleuse et je le sais. Remarquez que cela m’aura permis de sourire, donc c’est aussi un bien !

En conclusion, ce deuxième tome est à mes yeux meilleur que le premier et je suis contente d’avoir pu le découvrir et lui laisser sa chance. On sent que l’ensemble prend de la profondeur, tout à l’image de l’héroïne qui prend conscience de son rôle, qui se prend des baffes, mûrit et se complexifie, ce qui ne va pas sans nous soulager. Des éléments magiques qui sauront en charmer plus d’un, une auteure qui se montre bien sadique histoire de nous embarquer aussi d’une autre façon… bref, Coalescence est un succès et je recommande cette histoire ! Il me manque encore des petites choses, mais on arrive dans du très bien, je vous l’assure !
Ce sera donc un 16/20 pour moi et bravo, Monia ! Il est bien sûr évident que je lirai le tome 3 quand il sortira !

PS : je kiffe cette couverture. Franchement, une fois que j'ai eu compris ce qu'elle représentait, j'en suis tombée fana ! (si, si, je vous assure que ça se dit :3 )

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire