Jadis, les Erkaloniens
furent de puissants conquérants. Suite à un tragique accident, quelques uns
d'entre eux s'échouèrent sur Terre. Abandonnés par leur peuple, les survivants
perdirent progressivement ce qui faisait leur grandeur et se retrouvèrent contraints
de vivre cachés parmi les humains. Mais un soir, la survenance d'un évènement
tragique les motive enfin à retrouver leur gloire d'antan et à passer à
l'attaque !
Naufrage terrestre est
une nouvelle de science-fiction qui foisonne d'idées originales. Dans son
texte, Aurélie Genêt n'hésite pas à mettre en évidence les sentiments des
différents personnages pour que le lecteur puisse mieux s'identifier à chacun
d'eux. Et c'est la chute, à la fois drôle et déroutante, qui surprend et nous
force à se demander : est-ce possible ?
La SF n’est pas un genre que je lis souvent, parce que ce
n’est pas forcément ma tasse de thé. Ceci dit, comme je suis une grande
curieuse et que chaque nouvelle des Editions Fantasmagorie a réussi à me
transporter, je me suis laissé tenter par Naufrage
terrestre. Et j’ai bien fait, dites !
Cette nouvelle très très courte (20 pages environ) nous
embarque dans l’histoire de ce peuple qui a échoué sur Terre et qui se cache
depuis des millénaires, du moins… jusqu’à ce soir où un évènement particulier
va en pousser une, puis tous, à changer la donne.
C’est la première fois je crois que je me dis que cette
nouvelle aurait pu être plus développée. Non qu’il y ait un quelconque manque,
bien au contraire, puisque j’ai lu la nouvelle d’une traite et j’ai été
impressionnée. Je pense toutefois en écrivant ma chronique qu’une plongée plus
approfondie n’aurait pas été de trop ! C’est très bien comme ça, mais on a
presque envie d’en savoir plus. Surtout sur la suite que l’on peut imaginer de
bien des manières !
Parce que si l’on plonge dans le passé des Erkaloniens et
plus particulièrement lorsqu’ils arrivent sur Terre, nous ne découvrons pas
tout de suite qui ils sont réellement. Différents indices sont disséminés dans
l’histoire pour nous mener à la compréhension, j’avoue toutefois m’être trompée
de peu ! J’y étais presque, mais on y croirait. C’est effrayant, pas… pas
répugnant mais presque, comme chute, et en effet, c’est aussi amusant que
déroutant.
Cette nouvelle laisse une grande place à l’imaginaire, mais
aussi au réel et au ressenti des personnages, surtout du personnage principal
chez qui on ressent cette envie de retrouver la gloire de son peuple, la soif
de savoir, et une impatience qui ferait bien penser à une ado. Je trouve que c’est
percutant et en même temps, un peu incertain, comme chez un être normal doté de
conscience, à mon avis.
Au niveau de la plume ? Maîtrisée, mais comme je vous l’ai
dit, adaptée au personnage principal, donc parfois on flirte presque avec des
moments moins « justes » (ils le sont pour la nouvelle, mais moins
pour la maturité du personnage en lui-même), ce qui nous prouve que l’auteure a
bien cerné son héros et la façon de narrer. Pour moi, c’est bien joué !
En conclusion, c’est un nouveau succès pour les Editions
Fantasmagorie : Naufrage Terrestre
m’aura embarquée pour le temps que j’y serai restée. Il s’agit d’une nouvelle
courte, mais qui permet au lecteur de plonger dans un imaginaire intriguant de
SF, tout en ayant affaire à un certain réalisme et surtout à une fin qui saura
en surprendre plus d’un, tout en nous faisant réfléchir et sourire. Avec une
jolie plume maîtrisée… que demander de plus ?
Ce sera un 16/20 pour
moi !
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