mardi 3 novembre 2015

Les enfants de la nuit (Selyne)

Tome 1 : Le sacrifice de Xavier

Lorsque Séléna Mariec est retrouvée inconsciente dans la cave de son manoir, la police ne se doute pas que l'affaire est plus compliquée qu'il n'y paraît... et que le suicide de son petit-ami Xavier pourrait cacher une troublante vérité.

Alors ! Je tiens tout d’abord à remercier Selyne pour ce partenariat ! Malgré quelques faiblesses que je vais vous présenter, j’ai passé un bon moment de lecture en compagnie de ce premier tome !

Séléna Mariec se retrouve un jour à l’hôpital après avoir été séquestrée durant une certaine durée dans la cave de son manoir. À son réveil, elle apprend que son petit-ami Xavier est mort et que tout pense à croire au suicide. Mais pourquoi l’avoir enfermée ainsi ? Et si tous les acteurs de cette sinistre histoire cachaient en réalité des éléments particuliers ?

Ma première réaction en voyant le livre a été : « mais c’est tout petit, ma parole ! », puis « c’est vraiment un format peu commun. » Il faut que je vous dise que le livre fait 200 pages, avec une mise en page un peu différente de celle que nous connaissons. Les dialogues sont un peu séparés, avec un retour à la ligne différent, et le format du livre est inférieur à celui d’un poche normal.

Ensuite, j’ai plongé dans le livre, histoire de ne pas trop faire patienter l’auteure, puisque le livre lui-même a attendu environ deux semaines que je daigne le récupérer après réception. Étrangement, j’ai été rapidement happée. Étrangement, parce que j’ai vite remarqué que le style était un peu commun à tous ceux qui débutent : il y avait quelques maladresses dans la narration. C’était fin, mais à force, on apprend à noter.

Je dois pourtant avouer que la plume, sans être incroyablement recherchée, est fluide, accessible et un minimum travaillée. Bien sûr, il reste des répétitions et quelques fautes. Rien de gênant pour la lecture, cependant. L’ensemble est bien appréciable ! Les dialogues s’offrent même le luxe d’être réalistes, même s’ils flirtent avec du moins probable occasionnellement.

Au niveau de l’histoire, j’ai vite été intriguée, et même si j’ai constaté – comme je vous l’ai dit – des maladresses, j’ai eu l’impression que l’auteure jouait avec ça pour nous faire entrer dans son jeu. J’ignore si c’était voulu ou non, mais ces imprécisions ont semblé tourner en faveur des personnages et de l’histoire, puisque le tout se dévoilait pas à pas, sans qu’il y ait réellement de problème. Oui, le souci étant que parfois, on se dit « punaise, l’auteur largue une bombe comme ça, paf, et il croit que je vais l’accepter comme ça ? Mais je suis pas tombée de la poussette hier, non plus ! ».

J’ai découvert un univers centré autour des Enfants de la Nuit, même si vous ne savez pas ce que c’est, et en même temps, autour du manoir. Je ne vous dirai pas comment, quoi, ni rien, mais c’était intéressant et je me suis laissée prendre au jeu. J’ai apprécié que rien ne soit joué et qu’il y ait de la réflexion, des tensions… bref, une intrigue qui ne se dévoile pas et ne se résout pas en un claquement de doigts !

Après, il faut dire qu’il y a des « coïncidences » qui sont quand même faciles. Des personnages qui arrivent juste au bon moment, une réflexion qui se déroule vachement bien et presque sans accrocs… j’veux pas dire, mais parfois, je me suis demandé si elle était super bien éclairée ou… si c’était de la facilité. Ça m’a quand même plus et intéressée et Séléna n’a pas réussi à me devenir antipathique, au contraire.

J’ai apprécié aussi la lucidité de bon nombre des personnages, qui se demandent s’ils sont acteurs ou actés dans toute cette intrigue. Aussi, il y a un petit côté de valeurs, dans le rejet de voir le mal chez ceux qu’on connait, dans la volonté de réaliser le bien et d’empêcher le mal de triompher et surtout de réussir à penser par soi-même sans se laisser influencer par d’autres.

En conclusion, puisque je ne vais pas m’éterniser non plus, sur un court roman comme ça, je ne peux pas non plus épiloguer indéfiniment, j’ai apprécié ma lecture et j’ai passé un bon moment en sa compagnie. Même si on observe quelques particularités au niveau de la mise en page et des maladresses de premier roman, l’histoire reste intéressante et originale. Selyne aura su me plonger dans son univers et me faire souhaiter d’avoir la suite entre les mains ! C’est une lecture sympathique que je recommande et à laquelle j’accorde un 15/20 !



Tome 2 : Le choix d'Alixia
 

Un mois après le retour de Séléna et de ses frères au Manoir, des meurtres étranges ont lieu en ville. L'inspecteur Sauvage mène l'enquête et interroge sans relâche la famille Mariec. Alixia, quant à elle, se sent rejetée par la maison et en fait part à Séléna; mais la réponse est plus complexe que ce qu'elle attendait...

Un grand merci à Selyne pour cet envoi, et pour cette lecture que je vais analyser de mon mieux à présent !

Le choix d’Alixia nous replonge au cœur de la bande de Séléna et ses frères, ainsi que d’Adam et d’autres personnes gravitant autour d’eux, notamment Alixia. Le Manoir recèle encore de nombreux secrets, et la jeune femme qui a désormais découvert sa véritable identité s’aperçoit qu’elle n’est pas au bout de ses surprises… quelle est donc sa réelle mission ? Quels tourments devront-ils encore endurer, et à quelles fins ?

Ce service presse est un petit peu particulier, puisque l’auteur m’a demandé de regarder ce que je pourrais trouver comme points forts et faiblesses à son roman. Je pense ne pas trop me tromper quand je dis que peu d’entre vous connaissent ce bouquin et cette auteur, n’est-ce pas ? Et je pense ne pas trop m’égarer non plus lorsque j’affirme que la couverture ne vous fait pas spécialement envie. M’est avis que c’est le premier point qui grince, ici : l’écrin du roman n’est pas des plus attrayants.

Pourtant, quand on plonge dans l’histoire, on rencontre une plume très fluide, que j’ai pris plaisir à retrouver, et par laquelle je me suis laissée bercer. J’ai retrouvé facilement les héros du tome 1, que j’avais passablement oubliés. Les rappels en début de roman sont véritablement utiles, et la précaution n’était pas vaine de la part de Selyne, de ce point de vue !

Disons-le de suite : l’histoire est plaisante, on se laisse porter et les détails qui pourraient chiffonner le lecteur demandent réflexion. En fait, il m’a fallu un petit peu de recul pour parvenir à trouver ce qui m’avait manqué. Je me suis aperçue que certains points de l’intrigue apparaissaient soudainement, comme s’ils se rattachaient d’un seul coup à l’histoire, sans que le lecteur n’y ait été préparé, alors que pour la romancière, ça paraît tout à fait naturel. Il devient parfois difficile d’agencer les éléments constructeurs du roman chez le lecteur, et ça, c’est un peu dérangeant.

Ensuite, si les émotions des personnages sont un peu explicitées, il me semble qu’elles mériteraient qu’on s’y attarde plus, bien que j’aie apprécié de voir évoluer la plupart d’entre eux, chez Séléna, Adam et Alixia, essentiellement. Les petits détails de leurs comportements parfois anodins les rendaient plus présents à mon esprit, et j’apprécie toujours cet aspect quand je me plonge dans un roman. Selyne a un joli don de plume qui sait parfois nous brosser des portraits ou des situations avec simplicité mais efficacité, c’est très chouette.

Un autre point qui peut être dérangeant, mais ça, je l’avais déjà mentionné dans le tome 1, c’est la mise en page. Le bouquin est tout petit, presque plus qu’un format poche, et la mise en page est faite de pavés pour la narration et de puces avec un mauvais alignement pour les dialogues. Forcément, ça sort le lecteur de ses habitudes et c’est parfois peu évident. Après, cela ne m’a pas empêchée d’être intéressée par l’histoire et de le lire en moins de 24h. Il faut dire aussi que le roman est très petit, et je pense qu’il l’est même trop. Un roman plus épais, plus fourni et donc plus dense serait très intéressant.

Abordons maintenant les personnages. Je trouve que certains ont été un peu étoffés dans leurs ressentis, certes. Pour autant, ils m’apparaissent un peu évanescents : sans réel passé (on dirait qu’il n’y a pas de lien avec l’avant, leur enfance, des détails qui les rendent plus réalistes d’un point de vue chronologique, puisqu’ils sont bien présents et ancrés dans l’instant que nous lisons) et avec parfois peu d’interaction dans le groupe. Selyne nous décrit des rapports entre deux personnes, souvent, mais rarement avec le groupe, ce qui est un petit peu dommageable.

En dehors de ceci, les idées sont bonnes, le fond a de quoi harponner le lecteur, sauf que les liens à tisser entre lui et l’intrigue sont parfois trop distendus, voilà tout. Pour ma part, l’imaginaire que notre auteur a su mettre en place me pose des questions, j’ai envie d’en savoir plus et je me demande vraiment ce qui va se produire dans la suite, pourquoi ceci, pourquoi cela… c’est un vrai bon point, d’autant qu’on sent que Selyne a une trame de fond bien particulière et que le tout se dévoile au fur et à mesure.

Un petit point qui m’aura en revanche questionnée dans un sens un peu moins sympathique, c’est le choix du titre du roman. Pour le moment, je ne comprends pas l’importance que cela peut prendre, sûrement parce que nous aurons les réponses dans les tomes suivants, et que sur un roman aussi court, je trouve que c’est donner beaucoup de poids à un choix qui est plusieurs fois évoqué mais dont on ne comprend pas réellement les conséquences sur la trame de l’histoire. Donc là, ça me turlupine et je vais attendre des réponses aussi.

En fin de compte, le tome 2 des Enfants de la Nuit est une bonne lecture, très fluide, qui se lit vraiment rapidement. On retrouve une histoire avec un imaginaire intéressant, des personnages qui le sont aussi, mais que j’ai trouvés néanmoins décontextualisés de plusieurs façons. Il manque des liens pour rattacher le lecteur au roman, pour qu’il s’accroche à des points parfois bêtes mais qui rendent le tout plus prégnant. Si vous regardez bien, je n’ai pas fait de paragraphe sur les valeurs… pas parce qu’il n’y en a pas, mais parce qu’il devient difficile de tirer quelque chose, de tirer sur un fil trop distendu. En dehors de ces quelques points à améliorer, on passe un bon moment dans ce roman et cela peut nous intriguer, nous questionner… il y a donc du bon ! Avec juste encore quelques fils à tendre sur le métier à tisser !
Ce sera un 14/20 pour moi !

1 commentaire:

  1. 14/20..... peut mieux faire. Je vais réécrire les trois romans qui ne me correspondent de toute façon plus .

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