vendredi 27 mai 2016

L'Appel de l'ange (Guillaume Musso)

Dans leur téléphone, il y avait toute leur vie.

New York. Aéroport Kennedy.
Dans la salle d'embarquement bondée, un homme et une femme se télescopent. Dispute anodine, et chacun reprend sa route.
Madeline et Jonathan ne s'étaient jamais rencontrés, ils n'auraient jamais dû se revoir. Mais en ramassant leurs affaires, ils ont échangé leurs téléphones portables. Lorsqu'ils s'aperçoivent de leur méprise, ils sont séparés par 10000 kilomètres : elle est fleuriste à Paris, il tient un restaurant à San Francisco.
Cédant à la curiosité, chacun explore le contenu du téléphone de l'autre. Une double indiscrétion et une révélation : leurs vies sont liées par un secret qu'ils pensaient enterrés à jamais…

Bon, alors pour être honnête, j’ai déjà chroniqué ce livre il y a trois ans en arrière, mais quand je vois la teneur de ladite chronique, autant vous dire que je me fais un plaisir de taper celle-ci !

L’appel de l’ange, c’est l’histoire de Madeline et de Jonathan, qui, se percutant avec force jurons et mauvaise humeur, vont échanger leurs mobiles dans un café de l’aéroport Kennedy. Elle est fleuriste à Paris, vient de se fiancer, mais sous le vernis se cache quelque chose qui pourrait bien tout faire éclater. Lui est restaurateur à San Francisco, divorcé et père d’un enfant qu’il garde pendant les vacances. Sa vie lui correspond… bien qu’il n’ait jamais compris sa séparation.
Et si, avec ces deux téléphones, tout pouvait changer ? Et si cet échange n’était que le fruit de la destinée ?

Là, comme moi, vous avez envie de faire un « tatataaaa » bien sinistre. Vous vous apprêtez à plonger dans un livre prenant, parfois un peu bancal, mais ô combien intriguant. J’avais oublié plein de trucs, et je suis contente d’avoir pu rafraîchir ma mémoire !

Lorsqu’on commence le roman, tout va bien, en apparence, jusqu’au moment où Jonathan et Madeline se percutent : bam, pif pouf, on s’échange des civilités courtoises (ahaha) et on échange les téléphones. À partir de ce moment précis, Musso nous plonge déjà dans une certaine tension qui n’a encore rien à voir avec ce qu’il nous propose dans la suite. On en apprend très vite plus sur nos deux protagonistes, déjà parce que l’histoire avance et que c’est normal, et ensuite… parce que tous les deux sont incroyablement curieux et qu’ils vont aller fouiller dans le mobile récupéré.

Peut-être que vous vous êtes dit comme moi : euh… fouiller ? C’est quand même un peu extrême. Je sais pas vous, mais je récupère un téléphone qui n’est pas le mien, bien que la tentation soit forte, je ne suis pas sûre que j’irais fureter. Mais… admettons.

Plus les pages se tournent, plus Musso creuse ses personnages, leur passé et mystérieusement, ce qui les lie et dont on ignore tout. Une fois que le tout est déployé, on constate avec assez d’effarement tout ce qui a été mis en place et on se dit que ce bouquin, c’est quand même fort de café. Assez réaliste, mais fort de café. Cela étant, ça m’a assez plu. Je suis restée encore une fois relativement scotchée au roman.

De même, j’ai retrouvé ce qui m’avait déjà plu dans ma première lecture : l’usage de différents moyens de communications, les diverses traces écrites comme les SMS, les mails, les coupures de presse… Guillaume Musso a une plume « multi-supports » qui reste très agréable à lire. Sa plume, en elle-même, est très fluide, assez sympathique, et il est vrai qu’on peut facilement entrer en empathie avec ses personnages.

Parlons-en, des personnages. J’aime bien Madeline et Jonathan, je les trouve bien étoffés, et même si leur histoire d’amour est un peu rapide, elle ne me semble pas incongrue. Je le prends comme une suite logique qui me convient. J’ai aimé le caractère déterminé et parfois un peu brute de coffrage de Madeline, ainsi que celui un peu amer mais quand même réfléchi de Jonathan. Tous deux peuvent être plein de surprises… notamment Jonathan, qui pour le coup a été le cerveau de la fin du roman, et ça m’a fait gentiment sourire.

Non, le point que j’aurais à reprocher, c’est que… l’histoire se termine sur plusieurs non-dits. Ok, Madeline et Jonathan sont ensemble. Mais Raphaël, le fiancé de Madame, on en fait quoi ? Et le fils de Jonathan ? Il y a plusieurs points qui me semblent irrésolus et que l’épilogue n’a pas aidé à comprendre. Je trouve ça sincèrement dommage, et c’est ce qui contribue à mon idée de bancal.

Je trouve aussi que l’obsession des deux protagonistes l’un pour l’autre est aussi presque forcée, mais ça ne rend pas trop mal, alors pourquoi pas… admettons, encore une fois. Ça reste une lecture plaisante qui m’aura fait voyager, bien qu’elle soit par moments proche du thriller et que ça soit relativement violent.

En conclusion, je dirais que L’Appel de l’ange a été une bonne relecture, qui s’approche du thriller et réussit à vous maintenir en haleine sur un sujet que vous auriez eu de la peine à deviner. On se laisse prendre au jeu, bien qu’il faille admettre quelques points assez légers et se dire plusieurs fois « admettons ». Les personnages principaux ont des caractères assez étoffés, et même si leur histoire d’amour est loin d’être la plus transcendante que j’ai vue, leur duo m’a convaincu au fil des pages.
Ce sera donc un 15/20 pour moi !

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