lundi 4 juillet 2016

Sonata (Emily Musso)

Amy est une jeune fille de 16 ans tourmentée par le départ de son père. Elle vit avec sa mère à Peckham, un quartier populaire de Londres où elle consacre son temps à son groupe de rock.

Passionnés de musique, Amy, Damian et Tyler rêvent de remporter le prochain GLK Tremplin Rock, un concours qui leur permettrait d’enregistrer un album dans le studio d’une grande maison de disques. Mais c’est sans compter l’arrivée d’Owen, un jeune Écossais audacieux qui s’amuse à semer le trouble.

Malgré une adolescence palpitante, Amy ne parvient pas à s’épanouir.
Hantée par de terribles cauchemars, traquée par les ombres, la jeune fille tente de comprendre ce qui lui arrive, mais elle va se heurter à de lourds secrets.

Alleeez, je me motive et je m’y mets, à cette chronique ! Non pas que je n’ai pas apprécié le livre, au contraire, mais que le temps file à une allure impressionnante, ces jours-ci !

Sonata, c’est l’histoire d’Amy, 16 ans, qui ne parvient pas à digérer le départ de son père, cinq ans plus tôt. Malgré une passion dévorante pour la musique, qui la comble de joie, ainsi qu’une bande d’amis qu’elle apprécie beaucoup, elle ne parvient pas à s’épanouir. D’autant plus qu’elle se met à voir des choses étranges et que l’arrivée d’Owen va chambouler sa vie et son groupe de musique, alors qu’ils s’apprêtent à tout donner pour le tremplin GLK à Londres. Amy parviendra-t-elle à avancer malgré tous les obstacles qui n’auront de cesse de se dresser ?

Précisons-le tout de suite : réaliser un résumé de cet ouvrage m’a semblé ardu. Pourquoi ? Parce que Sonata est un roman qui aborde énormément de choses et qu’il est compliqué déjà, à la base, de donner une situation initiale qui vous donne envie, sans répéter exactement ce qui est dit dans la quatrième de couverture.

Quand j’ai commencé le livre, j’ai de suite remarqué la maturité de la plume, du caractère d’Amy et du contexte. Je m’explique : tout a été pensé pour nous immerger, et la narration est presque trop précise, trop maîtrisée pour qu’on ait réellement l’impression de suivre une jeune femme de 16 ans. Mais on s’imagine très bien qu’il s’agit d’une narration rétrospective et qu’Amy revient sur cette période de sa vie.

Ensuite, après avoir constaté ceci, j’ai vu que l’intrigue prenait son temps. On plantait le contexte, on nous permettait une véritable plongée dans le monde de la musique et de Londres. Ça, c’était un grand plus, parce qu’on sent – à mon avis – l’amour d’Emily Musso pour la musique, et nous en apprenons beaucoup sur les tremplins, on se laisse bercer par les mots qui nous décrivent des notes, des rythmes et la passion qui anime le groupe. Mais il n’y a pas que cela…

Oui, vous l’aurez peut-être remarqué : Amy voit des choses étranges, des ombres qui ont tout pour l’effrayer. Elle ne comprend pas et nous non plus ! Et c’est à partir de là que l’intrigue prend une toute autre dimension : de la quête identitaire, en passant par la réalisation de soi par la passion de la musique, aux révélations de lourds secrets de famille, on passe à un récit de type fantastique, avec inclusion de visions surnaturelles. J’avoue que rapidement, je me suis demandé où Emily Musso voulait nous emmener. Je n’ai eu la réponse qu’à la toute fin du roman, après m’être laissé mener dans l’histoire d’Amy et de ses soucis avec sa famille et son groupe.

D’ailleurs, avant d’être un roman un peu surnaturel, Sonata aborde une multitude de sujets contemporains ayant trait à la famille et à l’adolescence. Effectivement, Amy n’est pas comme la plupart des filles de son âge, ni comme ses copines et elle s’éveille seulement à l’envie de plaire, notamment. En plus de ça, elle doit faire avec un père qui s’est tiré pour refaire sa vie et dont elle n’a plus de nouvelles depuis cinq ans, qui décide cependant de montrer le bout de son nez, une mère qui choisit, elle, de refaire sa vie sans trop lui en parler… et en surplus, elle va apprendre des tonnes de trucs que tout le monde lui a caché depuis des années. Autant vous dire qu’il y a un max de trucs à traiter et que ça flirte, c’est emmêlé avec un filin surnaturel qu’on ne comprend que dans les dernières pages.

Cette chronique va être plus longue que je ne le pensais… Bref. Comme vous pouvez le constater, ce roman aborde énormément de trucs, mais pourtant, Emily Musso a réussi le tour de force de tout imbriquer pour que cela sonne cohérent tout en nous laissant un peu désorientés comme a pu l’être Amy durant cette période. On ne sait plus trop où donner de la tête, on prend la musique comme une respiration bienvenue et on continue à avancer sans trop savoir comment. C’est bien fait, il faut l’avouer !

Cela étant, j’aurais quelques petits reproches à faire. À quoi ça tient ? Simplement aux relations familiales : la relation qu’Amy entretient avec sa mère est touchante, mais j’ai trouvé assez irréaliste le tournant qu’elle prend et l’acceptation rapide d’Amy m’ont fait grincer des dents. Pourquoi ? Peut-être parce que je suis passée par là et que ça a été dur, je ne sais pas… sûrement. Apprendre du jour au lendemain que ma mère fréquente quelqu’un et que quelques jours plus tard, elle décide d’emménager chez lui ? Perso, je pète une durite !

Hormis ceci, comme je vous l’ai dit, la plume d’Emily Musso est maîtrisée, travaillée et malgré tout assez fluide. Les pages se tournent tranquillement, elle parvient sans peine à nous immerger et surtout à nous transmettre cette magie, cette fusion de la musique carrément incroyable. Je lève les deux pouces, là !

Une chose est certaine : ce roman sort des clous et ça fait du bien. Si l’ambiance est souvent assez noire, assez confuse (ne parlons même pas des moments où Amy est avec Owen, la perturbation est assez forte, là ! Ombre et lumière se côtoient et valsent dans une danse étrange dans ces moments) – en tout cas c’est ainsi que je l’ai perçu – la fin nous apporte une douceur et un éclat de lumière auquel on ne s’attendait pas forcément. Si nous nagions en eaux troubles avec la musique pour seul ancrage, le calme après la tempête semble s’annoncer, pour clore le tout en beauté.

En conclusion, Sonata a été un roman surprenant, que j’ai d’abord eu de la peine à cerner. Il aborde beaucoup de thématiques allant de la musique, aux problèmes de l’adolescence, puis aux secrets de famille, aux visions de surnaturel… pour que tout s’imbrique parfaitement sur la fin. Jeu de maître, on pourrait presque le dire ! Tout le contexte est bien pensé, l’immersion dans le monde musical est très bonne, même si pour moi la plume est parfois presque trop mature pour l’âge d’Amy et que le tournant que prend sa relation avec sa mère n’est pas vraiment réaliste.
Ça reste une bonne lecture et ce sera donc un 16/20 pour moi !

4 commentaires:

  1. Coucou, très belle chronique. Ce roman est dans ma PAL depuis un peu plus d'un an. Je crois que je vais le sortir avant la fin de l'année^^
    Bonne semaine et bonnes lectures!!!

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  2. Depuis que je t'ai lu sur Instagram ce livre fait partie de ma wish list :-) ^^ Chronique toujours aussi com^plète et qu'on aime retrouver :-)

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  3. tu m'a donné envie de lire ce livre.

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