La fin est proche. Le
long périple de Dandanga, une gigantesque et paisible créature portant le
village de Pongala sur son dos, arrive à son terme. Les villageois sont
persuadés qu’il les emmène vers une terre nouvelle, loin du monde dévasté dans
lequel ils sont nés. Mais une étrangère bienveillante contacte Gali, un jeune
garçon, par le biais d’un coquillage enchanté et le met en garde : Dandanga est
mourant, rien ni personne ne pourra le sauver. S’ils ne veulent pas périr avec
lui, les Pongalais doivent à tout prix fuir la cité.
Poussé par l’imminence
de la menace, Gali entreprend de prévenir les siens, mais qui pourrait bien
accorder du crédit à cet enfant qui prétend parler à un coquillage ? Les
habitants, aveuglés par leurs croyances et l’espoir fou de découvrir une terre
pleine de richesses, verront-ils que les mauvais présages ne cessent de se
multiplier ? Comment Gali les amènera-t-il à sortir de leur torpeur ?
Désormais, le destin de Pongala repose sur lui…
Encore une fois, merci aux Editions Fantasmagorie pour ce
partenariat ! Ces nouvelles sont toujours de super voyages !
Marche vers le
crépuscule est une nouvelle qui nous embarque sur le dos de Dandanga, une
créature immense qui porte sur son dos la ville de Pongala. Malheureusement,
Dandanga se meurt, et Gali en est prévenu par une femme qui lui a transmis une
conque par laquelle elle peut lui parler. Le sort de son peuple repose sur ses
épaules : c’est à lui d’empêcher la fin. Mais peut-on échapper au destin ?
Après ma dernière lecture durant laquelle j’ai réussi à
avoir une panne livresque, dites-vous que cette nouvelle m’apparaissait juste
nickel pour repartir de bon pied. Et comme d’habitude, je me suis laissé
emporter. Je reste fasciné de constater à chaque fois comme les univers et les
histoires sont construits en si peu de pages.
Je ne sais pas vous, mais en lisant le résumé, j’ai eu l’impression
de voir quelque chose qui se serait presque inspiré du conte « l’enfant
qui criait au loup ». Non ? Cette sensation s’est retrouvée aussi
dans la nouvelle, pour finalement être balayée presque tout à fait quand j’ai
vu ce que l’intrigue devenait.
Cette nouvelle est pleine de poésie (il n’y a qu’à voir les
sonorités des noms propres : Pongala, Dandanga, Gali… rien que ça, on sent
une douceur particulière) et en même temps, emprunte d’une violence qui
pourrait surprendre. Elle n’est pas tout de suite visible, au contraire, mais c’est
comme évoluer dans un rêve et finir en cauchemar puis… vaincre le cauchemar et
filer vers quelque chose… dont on ignore tout.
Vous comprendrez donc que vous effectuez un réel voyage, au
milieu de ces mots ! L’univers est bien construit, même avec l’histoire du
peuple Pongalais, c’est intéressant à découvrir. Les choses se passent très
vite, au niveau de la durée, et pourtant, il n’y a aucune précipitation, l’ensemble
est maîtrisé. Il y a une tension, et quand arrive le dénouement, on est quand
même franchement cramponné à sa liseuse !
Au niveau des personnages, aucune fausse note, Gali m’a plu
et tout paraissait cohérent. Je me suis attachée à ce jeune homme qui se voit
confier une responsabilité majeure et que personne ne croit. Il a du cran, de
la détermination et il est cependant assez réfléchi, j’aime beaucoup.
Quant à la plume, comme je vous l’ai dit, il y a un soupçon
de poésie, mais une franchise qui se ressent notamment dans les dialogues. Ça permet
de varier un peu, et de rendre le tout plus accessible, c’est chouette,
vraiment.
En conclusion, la nouvelle Marche vers le crépuscule est un nouveau succès pour moi, avec un
univers de nouveau bien construit, un petit rappel d’un conte que nous
connaissons bien, avec de franches innovations qui créent un ensemble très
intéressant. Il y a de la poésie, qui introduit quelque chose de presque
violent, il y a un personnage auquel on s’attache et qu’on suivrait bien encore
quelques temps… et il y a tout simplement une histoire qui vaut la peine d’être
lue.
Ce sera donc un 17/20
pour moi !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire