Paris, 1899...
L'industrie, portée par la force de l'Éther, a révolutionné le monde. Le ciel
bourdonne de machines volantes, les automates sont partout qui agissent au
service des hommes, hommes qui communiquent entre eux par téléchromos d'un
continent à un autre. Dans cette ville moderne où s'ouvre une éblouissante
Exposition Universelle, une jeune comédienne, Margo, aidée de son frère
psychiatre, enquête sur la mort mystérieuse de son ex-maîtresse et d'un
singulier personnage créateur de robots...
Écrites à deux mains
par deux jeunes auteurs incroyablement doués, ces Confessions d'un automate
mangeur d'opium sont un bonheur d'imagination et de virtuosité littéraire, à
découvrir au plus vite.
Certains m’ayant poussée à lire ce roman au plus vite pour
savoir si l’achat valait le coup, j’ai décidé de sortir le bouquin
quasi-immédiatement de ma PAL.
Ce roman de steampunk est l’histoire de Margo et Théo, un
frère et une sœur, qui vont se retrouver mêlés à une sombre histoire d’automates
meurtriers. La mort de la meilleure amie de Margo va les emmener bien plus loin
qu’ils n’osent l’imaginer… lui, étudiant déjà les effets de l’éther sur le
psychisme de quelques personnes, elle comédienne dont la renommée va crescendo.
C’est parti pour une aventure épique dans un Paris renouvelé !
À dire vrai, là, même après un ou deux jours de réflexion,
je ne sais pas encore si j’ai réellement aimé le roman. J’ai passé un assez bon
moment de lecture, sans m’attacher plus que cela aux personnages. Cela tient
peut-être de préférences sexuelles de Margo, qui ne sont pas les miennes, ou encore
de son tempérament particulier, simplement, ou même encore de la
quasi-obsession de Théo pour l’éther et ses effets. J’avoue avoir apprécié l’ensemble
de l’histoire sans tout à fait m’accrocher.
J’ai vite plongé dans un roman qui laisse le soin au lecteur
de découvrir pas mal de choses. Après tout, l’univers du steampunk demande aux
lecteurs de bien vouloir s’imaginer une tonne d’éléments. Pour ça, le mélange
entre ce que je connaissais de l’époque et les ajouts faits par les auteurs a
été réussi, ça en devenait presque fascinant.
La lecture a été rapide, d’autant plus qu’il est réellement
agréable de se plonger dans un objet-livre aussi remarquable que cette édition
toute dorée. Avec le recul, je me rends compte que l’ensemble de l’histoire est
assez coupée, c’est court et j’aurais aimé en savoir plus sur comment Théo et
Margo se sont retrouvés, puisqu’apparemment, ils n’ont pas la même mère. J’ai
un sentiment de décontextualisé par rapport aux histoires globales des
personnages, même si l’univers dans lequel ils évoluent est assez bien brossé.
En dehors de ceci, le fait que le roman soit court ne laisse
pas tellement de place aux temps-morts, ce qui peut être un bon point, il est
vrai. Les actions s’enchaînent, la résolution de problèmes aussi, s’ensuivant
généralement par l’apparition d’un problème encore plus compliqué. Parfois,
aussi, le dénouement de certaines scènes m’apparaissait trop facile : c’est
chouette que Théo vienne sauver Margo, mais avec une telle exactitude par
rapport à la menace que c’en serait presque joué.
En dehors de ceci, il faut reconnaître un talent certain de
la part des deux auteurs, puisqu’on ne sent pas qu’il y en a deux, justement,
hormis dans la richesse du monde et le côté fantastique apporté. Il y a en
effet une petite étincelle qui rend ce livre presque fascinant, avec une touche
d’humour que nous n’allons certainement pas renier et qui n’a pas manqué de me
faire sourire. La seule chose que j’aurai à redire, c’est que les divagations
de Margo sur ses anciennes maîtresses ne m’intéressaient pas. D’autant que
Théo, lui, n’en fait aucune (ce qui est peut-être mieux, au fond).
La fin du roman appelle certainement à une suite, et les
dernières pages sont fantastiques, il faut l’avouer. On baigne dans une
ambiance de semi-rêve avant que tout n’éclate et se précipite pour notre plus
grand bonheur. Il y a un rythme qui est très bien géré, les réactions des
personnages aussi (vous comprendrez pourquoi en lisant).
En conclusion, Confessions
d’un automate mangeur d’opium est une lecture rapide, assez agréable, même
s’il y a quelques petits « moins » que j’ai pu relever. J’ai eu du
mal à réellement m’attacher aux personnages, notamment parce que j’ai eu une
impression de décontextualisation (on n’en sait pas tellement sur leur passé,
au final). Ceci dit, l’univers développé mêlant le Paris de l’Exposition
Universelle et le côté steampunk était vraiment chouette, et l’intrigue en
elle-même ne manquera pas d’emballer au moins un peu le lecteur. Il n’y a en
tout cas pas de temps morts, et on ne sent pas qu’il s’agit de deux auteurs au
lieu d’un, ce qui indique un excellent travail de ce côté-là !
Bref, pour moi ce sera un 15/20 et je le conseille quand même, ça change un peu !
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