Une lettre retrouvée
dans un meuble par Eva Lemarchal, antiquaire à Paris, nous plonge dans le passé
de deux familles bourguignonnes que tout oppose, mais que le destin unit un
certain sept janvier 1854…
À travers un voyage
dans le temps, le lecteur découvre les Mazard, de condition très modeste,
parfois précaire, souvent proche de l’univers des Misérables. À leurs côtés,
les Varvarande, au centre des vignes du château des Tourandelles. Deux milieux
si différents et pourtant, de génération en génération, tous affrontent les
mêmes malheurs et les guerres successives. En revanche, tandis que les uns la
rejettent farouchement, d’autres tentent désespérément de faire valoir cette
fameuse lettre écrite un certain sept janvier 1854…
En recherchant le
propriétaire de ce vieux buffet au printemps 2013, de hasards en coïncidences
et par moments avec l’aide inattendue d’une mystérieuse femme, Eva ne s’imagine
pas que, ce que certains qualifient de sérendipité, liera son propre destin à
ce sept janvier 1854…
Avant que je ne me retrouve à crouler sous d’autres
chroniques, je prends quelques minutes pour taper celle-ci !
Le Château des
Tourandelles nous relate l’histoire d’Eva Lemarchal, antiquaire de
profession, qui va faire l’acquisition pour un client d’un buffet contenant une
mystérieuse lettre datée du 7 janvier 1854. Ce bout de papier indique
clairement que Charles Varvarande a eu un enfant avec Louisette Mazard et que
cet enfant aura le droit de prétendre à une aide financière si les deux lettres
sont réunies. Intriguée, Eva va contacter l’ancien propriétaire du buffet, et
ainsi remonter le temps, pour découvrir si ce qu’il sera advenu de cet enfant.
Elle n’imagine pas que cette histoire pourrait peut-être aussi la concerner.
Pendant cette « quête », le lecteur, lui, suivra l’histoire
de cet enfant, et de ses descendants…
Pour la petite précision, j’ai acquis ce livre au salon d’Echenevex
(01), autrement, je n’aurais jamais eu vent de cette auteure et de ses romans,
ce qui aurait été bien dommage !
Quand j’ai commencé le livre, j’ai très vite remarqué la
plume déjà bien affinée. Il est de plus en plus rare de trouver des plumes qui
soient travaillées sans être pesantes, et qui en plus collent parfaitement au
style du roman. C’est pourtant bien le cas pour Valérie Pointet, parce que les
lieux sont bien décrits, les personnages aussi, et on pourrait en dire de même
sur l’ensemble du roman. On y retrouve un certain classicisme dans la tournure
des phrases, qui se mêle à du plus moderne, c’est pas mal !
Comme vous avez pu le lire plus haut, les chapitres sont
alternés entre le présent d’Eva et de ses recherches sur la lettre et ceux qu’elle
concerne, et le passé qui se déroule sous nos yeux pour comprendre ce qu’il est
advenu en vérité. Il est assez amusant de constater que le lecteur suit le
cours de l’Histoire alors que l’héroïne, elle, essaie de remonter à la source
dans le sens inverse.
L’intrigue est d’ailleurs bien faite pour ça : tout ne
se joue pas très vite et même si on peut deviner quelques éléments (forcément),
il y a des choses qui restent imprévisibles et que l’on prend plaisir à
découvrir au fil des lignes. Sans compter que même si les ellipses sont assez
nombreuses dans la partie « Passé », on suit facilement les
générations et les personnages.
À côté de cela, Valérie Pointet a tenté d’insuffler un petit
soupçon de romance qui peut être assez intéressant dans le sens qu’il pose des
problèmes de conscience et aux personnages et au lecteur. J’avoue que je ne
savais pas trop quoi en penser, puisque l’héroïne a des raisonnements tout à fait
réalistes tout au long du bouquin et que je pensais un peu comme elle, la
plupart du temps. Il y a donc une certaine justesse dans les différents sujets
abordés !
En dehors de cela, j’ai beaucoup apprécié aussi le réalisme
du roman. Les décors, les descriptions, les petits détails… ce sont des choses
importantes qui créent une ambiance et permettent au lecteur de voyager. Cela a
effectivement été mon cas, et cela m’a aussi fait réaliser que je suis une
quiche en géographie, d’ailleurs. J’ai intérêt à remédier à mes lacunes fissa !
Le seul point un peu moins bien du roman est à mes yeux les
quelques longs paraphrases que j’ai pu rencontrer. Ils sont assez rares, mais
ils m’ont marquée. Je trouve que ça rend l’écrit pesant alors qu’il n’en est
rien au niveau de la plume.
En conclusion, Le
Château des Tourandelles est un roman qui m’aura permis de découvrir une
jolie plume, un style assez unique et que j’ai bien apprécié ! C’est un (assez
court) bouquin qui joue entre la saga familiale, le récit historique et le
romanesque avec pourquoi pas une touche de fantastique comme on en trouvait
dans les classiques ! Je ressors amusée de cette lecture, un peu fascinée
et surtout agréablement surprise ! (non, je ne m’attendais pas à trouver
quelque chose de nul, mais j’essaie vraiment de partir d’une page blanche
concernant mes attentes, donc je ne peux qu’être surprise !) Je pense que
je me laisserai tenter à l’avenir par les autres romans de cette auteure !
Ce sera donc un 16/20
pour moi ! Bravo, Valérie !
PS : pardonnez-moi pour la qualité de la couverture, il semble que je n'aie pas trouvé mieux ><
Merci beaucoup Charlène pour cette belle chronique sur "mon" château ! Je suis contente que la visite de celui-ci vous ait plu ! :)
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