Tome 1 : Alfie Bloom et l'héritage du Druide
Alfie Bloom est un garçon ordinaire, jusqu’au
jour où il reçoit un héritage inattendu : un château ! Et pas n’importe lequel,
le château d’Hexbridge, un endroit bizarre où les majordomes ont de bien
étranges pouvoirs et où les peaux d’ours peuvent voler. Le garçon y découvre
bien vite que les circonstances de sa naissance font de lui l’unique gardien
d’une magie vieille de plusieurs siècles. Avec l’aide de ses cousins, Maddie et
Robin, il devra tout faire pour la contrôler et la protéger des forces obscures
qui veulent s’en emparer.
Avant de
commencer, je tiens à remercier encore une fois les Editions Michel Lafon pour
ce partenariat ! Ça a été une très bonne lecture !
Alfie Bloom et l’héritage du druide, rien que le titre en dit pas mal
sur l’histoire. Alfie est un garçon somme toute ordinaire, un peu marginal, qui
va un jour hériter de façon totalement inattendue d’un château, inhabité depuis
600 ans ! Une chance que le lieu se situe près de la famille de sa mère,
il va pouvoir renouer avec ses cousins ! Et ce n’est pas tout, le château
pourrait cacher bien des surprises, sans compter qu’Alfie est peut-être bien
plus qu’il ne le pense…
Bon, j’avoue,
il est assez difficile de vous faire un bon résumé sans spoiler, parce que le
roman n’est pas si long et qu’il est plein de révélations super intéressantes.
Admettons aussi que cette histoire est définitivement jeunesse et que j’ai
souvent reproché à bien des lectures le fait de trop l’être (ou simplement de
ne plus correspondre à ce que j’attendais).
Surprise !
L’ensemble est très jeunesse, mais je me suis éclatée dedans ! (pas au
sens littéral, évidemment) Alfie est un personnage touchant, un peu buté aussi
mais plein de sensibilité à sa façon et j’ai vraiment accroché avec lui. Sans compter
que ce qui lui arrive est juste hypra intéressant, intriguant et original !
Oui, original.
J’avais un peu peur de tomber encore dans un truc Harry Potter ou allez savoir
quoi. Ben non ! Gabrielle Kent a su créer un univers magique différent,
qui me rappelle un peu Merlin l’Enchanteur (le Disney). Et j’aime Merlin l’Enchanteur.
Du coup, j’ai totalement adhéré au contexte, au héros, aux péripéties ! (gros plus, plus, pour Artan !)
Parce que
ce roman se met très vite en branle : pas de descriptions superflues, de
passages « à vide », non ! On est bien dans du bon jeunesse qui
va droit au but en faisant une jolie place aux ressentis pour aller un peu plus
loin, ce qui donne des chapitres de taille moyenne qui se lisent avec une
certaine facilité et avec des rebondissements que l’on n’attend pas forcément !
Le seul « hic »
que je pourrais mentionner, c’est que j’avais découvert certains trucs avant
les révélations. Ça, c’est plutôt normal, même si j’ai été amusée de voir
comment ça se passait ! Parce que les méchants sont de vrais méchants,
dedans. Ils font peur, enfin presque, et ils font de vraies manigances ! C’est
pas juste pour faire de la déco, il y a du vrai danger !
Pour ça, j’ai
vraiment aimé l’histoire parce qu’on sent un investissement de l’auteur, de son
imaginaire, et dans tous les niveaux, y compris donc dans les méchants. Même les
pestes du bouquin sont convaincantes, à tel point que j’avais envie de les
taper moi-même ! Il y a des passages touchants, d’autres drôles… ça donne
quelque chose qui vous embarque et que même si on n’a plus l’âge de lire du
jeunesse (j’suis jeune, dans ma tête), on se laisse prendre au jeu quand même !
Au niveau
de la plume, je pourrais dire qu’elle est simple mais on sent qu’il y a une
recherche de l’idée. Je m’explique : comme je vous l’ai dit, il n’y a pas
de longueur et on a l’impression que si l’ensemble est spontané, les idées sont
nettes et bien choisies. Pas de fioritures, mais quand même de la liberté. Je
me perds en considérations, là, aussi…
Bref, je ne
vais pas m’éterniser, cela ne servirait pas à grand-chose. Si je peux vous
résumer ça, on dira que ça a été une super découverte dans un univers
relativement original et qui m’aura surprise malgré le fait que j’aie deviné
certains éléments à l’avance. Les personnages sont attachants, réalistes et
même les méchants sont crédibles parce qu’ils vont au bout de leurs manigances.
L’auteur n’a pas peur de présenter des trucs un peu effrayants sur les bords et
d’installer une tension qui marche de fait très bien. La palette des sentiments
que ce livre éveille chez le lecteur est assez développée, et avec une plume
fluide aux idées bien cernées.
En
conclusion, ce sera un 17/20 pour
moi !
Tome 2 : Alfie Bloom et le voleur de talismans
Tome 2 : Alfie Bloom et le voleur de talismans
Du jour au lendemain,
la vie solitaire et sans intérêt d'Alfie Bloom a été bouleversée quand il a
hérité du château de Hexbridge. Mais le prix est lourd à payer : des dangers
qu'il n'aurait jamais imaginés le guettent désormais à chaque instant. Quand
Ashford, son ami le majordome, est enlevé sous ses yeux au beau milieu de la
nuit par des elfes malfaisants. Alfie ne sait plus à qui se fier. Pour le
récupérer, un terrible échange est proposé...
J’avais beaucoup aimé le tome 1 d’Alfie Bloom, lecture si légère, et pourtant si riche et amusante !
Sachez que le tome 2 poursuit l’exacte lignée et que ça a été un plaisir de
pouvoir m’y plonger !
Alfie Bloom et le
voleur de talisman nous ramène à Hexbridge, dans le château d’Orin
Hopcraft, auprès d’Alfie et de son père. Cette fois-ci, alors qu’Alfie essaie
encore de comprendre les implications des évènements du tome 1, Ashford, le
majordome, se fait enlever sous les yeux du garçon, qui va vite comprendre que
pour le récupérer, il faudra donner en échange quelque chose dont il ne faut
pas se séparer. Mais quelle alternative possède-t-il ? Arrivera-t-il à
surmonter cette nouvelle épreuve avec ses cousins Robin et Maddie, sa meilleure
amie Amy ainsi qu’Artan ?
J’étais toute contente de replonger dans l’histoire de
Gabrielle Kent, je l’avoue ! Le tome 1 reste à mes yeux un roman jeunesse
fascinant qui peut ravir à la fois les plus jeunes et les jeunes depuis plus
longtemps ! La magie d’Hexbridge est tout simplement unique et elle nous
emporte, elle nous fait rêver ou trembler.
Nous retrouvons Alfie Bloom, jeune adolescent qui peine à
savoir quoi faire depuis son combat de l’hiver. Quelques mois ont passé, mais
Alfie ne se sent toujours pas très bien. L’enlèvement d’Ashford ne va rien
arranger, mais notre héros est déterminé à sauver son ami, vaille que vaille !
Hors de question d’abandonner, même s’il faut risquer sa vie ! Son
ingéniosité et son courage seront ses meilleurs alliés.
Alfie est un personnage que l’on aime suivre parce qu’il est
simple, qu’il se sert de sa tête et qu’il se soucie des autres. Il ne cherche
nullement le pouvoir pour le pouvoir, mais plutôt pour faire le bien. Ses faiblesses
peuvent devenir des forces et on ne peut s’empêcher de le trouver touchant !
De même, les personnages secondaires qui l’entourent sont
eux aussi bourrés de charme. Chacun a son caractère, plus ou moins exalté, mais
tous apportent un plus, une densité très agréable au roman. J’ai encore une
fois beaucoup apprécié Artan qui a éveillé mes sourires, mais j’ai aussi un peu
plus découvert Amy, Maddie et Robin qui nous réservent d’agréables surprises !
Il en va d’ailleurs de même pour plusieurs personnages rencontrés dans ce tome
2.
Au niveau de l’intrigue, elle devient tout de même assez
complexe dans un temps relativement court (si vous regardez bien, le tout est
lancé et résolu en moins de 250 pages, il faut le faire !) et ça nous
prend très vite ! Surtout que Gabrielle Kent a vraiment décidé de faire
trimer ses personnages, puisqu’ils essaient diverses tentatives et qu’ils
doivent plusieurs fois faire face à l’échec. De quoi montrer que tout n’est pas
réussite mais qu’il ne faut pas abandonner pour autant !
C’est aussi l’occasion d’en apprendre plus sur l’univers
magique créé par notre auteure, qui plus il se déploie, plus il nous intrigue. Je
dis oui et trois fois oui ! Il me semble qu’il s’inspire de trucs comme
Merlin, et je suis toujours admirative de ce côté-ci ! Ça donne quelque
chose d’un peu médiéval, qui est remis au goût du jour donc c’est un gros plus !
Et si vous ajoutez en plus des éléments un peu surnaturels et improbables,
youhou ! Ça rend la chose fantastique !
Que dire de plus ? La plume de Gabrielle Kentz est
encore une fois très douce, parfaite pour un roman jeunesse, bien qu’elle sache
impulser une nouvelle maturité à son personnage. Alfie grandit et prend la
mesure de ses actes, de ses responsabilités, tout en sachant garder son
caractère d’ado un peu enfant. Elle sait à la fois nous faire trembler (parce
qu’elle ne fait pas semblant sur les dangers qu’ils peuvent encourir tous et va
au fond des choses), et nous faire sourire en évoquant cette magie (avec Artan,
notamment) ou en provoquant de sympathiques dialogues au milieu de nos
personnages hauts en couleurs !
Les valeurs sont encore une fois très belles : Alfie
est prêt à renoncer à beaucoup de choses pour ceux qui lui sont proches, et le
sens du respect et de l’honneur (allant de pair avec la fidélité, ici) sont
bien mis en avant. Il est aussi question de la place de chacun, de l’utilisation
de nos dons, bref, un vrai livre jeunesse qui nous veut du bien !
En fin de compte, le deuxième tome d’Alfie Bloom est juste
une pure réussite pour moi. Il est actuellement en face de moi et je le regarde
avec affection, parce que je suis attachée à l’univers et aux personnages qui s’y
trouvent. Chacun évolue, présente un caractère unique, de même que le côté
surnaturel qui est un mélange de pas mal de genre et qui nous fait rêver, ou
trembler lorsque l’intrigue s’emballe et que nos héros semblent ne pas savoir
comment s’en sortir. Gabrielle Kentz nous vend du rêve ! Un roman jeunesse
qui en plus nous veut du bien dans ses messages, presque sans le vouloir !
Tout aussi bon que le premier opus !
Je le conseille sincèrement, et ce sera un 17/20 pour moi !
Tome 3 : Alfie Bloom et la Sorcière de l'île du Démon
Tome 3 : Alfie Bloom et la Sorcière de l'île du Démon
Il est grand temps
pour Alfie Bloom de voyager dans le passé pour débuter son apprentissage auprès
d’Orin Hopcraft, le dernier des grands druides. Car la magie qu’il a en lui,
plus indomptable que jamais, peut l’entraîner à tout instant vers son côté
obscur… Mais alors que le garçon commence à peine à comprendre son pouvoir, une
étrange créature de ténèbres attaque ses proches et plonge Orin dans un coma
profond. Pour sauver ses amis, Alfie doit à tout prix trouver la seule personne
à même de l’aider : la sorcière de l’île du Démon.
Ayant beaucoup apprécié les deux premiers tomes de la trilogie
consacrée à Alfie Bloom, je me devais de plonger dans le troisième opus pour
avoir le fin mot de l’histoire ! Je n’ai pas été déçue de mon voyage,
parce qu’on y trouve bien plus que de la magie et de l’aventure…
Dans Alfie Bloom et la
Sorcière de l’Île du Démon, Alfie Bloom se rend dans le passé pour deux
semaines avec sa meilleure amie et ses cousins, afin de parfaire son
apprentissage auprès d’Orin Hopcraft, et de maîtriser la magie en lui, sauvage
et obscure. Mais une menace plane autour d’Alfie, et une créature d’obscurité viendra
s’attaquer à eux, à Orin, les laissant tous démunis et obligés de s’en référer
à une sorcière dont ils ne savent rien. Réussiront-ils à vaincre et à ramener
Orin ?
Le dernier tome de la trilogie de Gabrielle Kent réserve
quelques surprises au lecteur. Dans la lignée des deux premiers opus, l’auteur
a voulu nous embarquer dans un univers teinté de magie où rien n’est simple,
mais où l’amitié et les cœurs purs, volontaires, peuvent vaincre de tout. En
voyant le résumé et la couverture du bouquin, on pourrait s’attendre à une
longue quête équipe, à des combats, bref, à du surnaturel en puissance. Alors oui,
et non.
L’intrigue et le nœud du problème se mettent gentiment en
place, dans le bouquin. La quête de la sorcière n’intervient que dans la
dernière partie du bouquin, après que d’autres choses aient affleuré, aussi
importantes que la trame de base. En effet, Alfie, avec son caractère toujours
aussi attachant et intègre, découvre qu’il n’est pas doué en tout, et qu’Orin
lui en demande peut-être trop. En plus de ça, ses cousins et sa meilleure amie semblent
posséder des qualités qu’il ne possède pas, semblent capables de choses qu’il
ne pourra jamais réaliser, et plus que jamais, Alfie doute de lui-même. Et s’il
n’était que le calice de la magie qu’on a mis en lui ? Qu’a-t-il de
spécial autrement ?
Bien sûr, l’intrigue surnaturelle est hyper prenante et
originale. Gabrielle Kent réussit à créer un univers fascinant et presque
effrayant, en nous replongeant dans cette période du passé. Les jeunes en
apprendront beaucoup sur les us et coutumes de l’époque, et je trouve ça très
bien. C’est instructif et prenant. Et comme c’est un roman jeunesse, le tout
est abordé sans trop de profondeur, mais sans manque non plus.
À propos des personnages, comme je l’ai écrit, Alfie Bloom
est toujours aussi attachant. Pour autant, il révèle des côtés plus propres à l’adolescence,
avec un questionnement sur son identité, sur ce qu’il doit faire et sur les
valeurs qui le motivent. C’est super intéressant, et de le découvrir en proie
au doute nous le rend plus proche. Ses cousins et sa meilleure amie sont aussi
amusants, bien construits, et ils apportent de la fraîcheur ainsi que du dynamisme
au roman. Orin Hopcraft est aussi un personnage qu’on découvre plus, dans le
genre Merlin assez sympathique ! Mon seul regret est de ne pas avoir vu
plus Artan, d’une certaine façon.
Hormis ceci, la plume de Gabrielle Kent m’a paru encore une
fois fluide et précise. Comme je l’ai mentionné plus haut, elle a su aller à l’essentiel,
puisque c’est nécessaire dans un roman jeunesse, sans pour autant créer une
sensation de manque pour une lectrice un peu plus âgée comme moi. Je me suis
pourtant demandé où elle voulait en venir à faire tant tarder l’arrivée du
problème dans l’histoire, avant de comprendre qu’elle souhaitait mettre en
avant autre chose, et que son intrigue surnaturelle lui servait pour donner une
belle leçon de vie.
Ce qui me permet d’aborder le point des valeurs ! Comme
toujours, Gabrielle Kent sait présenter des points importants et qui sont
pertinents pour les lecteurs jeunesse. En effet, la leçon de vie dont je viens
de parler n’est autre que celle que nous ne possédons pas toutes les qualités,
et que si certains ont de multiples talents, parfois (souvent), c’est en
combinant toutes nos capacités que nous pouvons faire quelque chose de grand. Ainsi,
si Orin sait lancer des sorts, utiliser des herbes pour soigner, avoir recours
à la magie et d’autres choses encore, Alfie et ses proches, eux, semblent
posséder chacun un don, et c’est en s’unissant qu’ils peuvent faire de grandes
choses. C’est aussi en prenant soin les uns des autres qu’ils peuvent avancer. C’est
vraiment important comme message ! En dehors de ça, on retrouve évidemment
l’amitié forte, la volonté du cœur, la justice… l’univers d’Alfie Bloom est
propice pour aborder plein de choses !
En conclusion, ce troisième tome aura été une bonne lecture.
J’ai apprécié de retrouver Alfie et sa bande, son univers magique intéressant
et prenant. Si l’intrigue surnaturelle a su me fasciner (et en fascinera d’autres !),
j’ai beaucoup apprécié ce que Gabrielle Kent avait voulu mettre en valeur comme
message d’humanité pour la jeunesse. C’est fort, et c’est beau ! Je
valide et je plussoie : une bonne histoire fantastique, travaillée, et qui
élève le lecteur ! Une belle manière de finir une trilogie qui vaut le
détour ! Ce sera donc un 17/20
pour moi !
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