Grenoble.
Dans un contexte de guerre des gangs, un
meurtre est perpétré en plein centre -ville. Lucien Tordo, un enseignant à la
dérive, veut en savoir plus.
Alors que la police patauge, soixante
kilomètres plus loin, un corbeau sème la zizanie dans un petit village chargé
d’histoire, Saint-Antoine l’Abbaye qui, quelques siècles plus tôt, abritait les
restes de saint Antoine, connu pour son pouvoir de guérison d’un mal étrange,
le « mal des ardents ».
Alors !
Voici donc le dernier roman d’un auteur peu connu que j’ai acheté au salon d’Echenevex !
Moi qui ne suis pourtant pas policier, je me suis laissée tenter par celui-ci !
Ce roman
est l’histoire de Lucien Tordo, un enseignant pas très confort dans ses baskets
pour de multiples raisons et qui commence à sombrer dans l’alcool. Une nuit qu’il
est un peu poché (pour ne dire que cela), un meurtre va être perpétué non loin
de chez lui… un homme d’une trentaine d’années en est la victime. Et Lucien,
intrigué par tout ceci, va essayer de jouer les petites souris (un peu grosse,
la souris, quand même), histoire de résoudre en parallèle de la police cette
affaire qui concerne aussi Saint-Antoine l’Abbaye et tout le folklore entourant
cette vieille ville…
J’avoue, je
suis assez fière de mon résumé, pour la petite note.
Alors, d’entrée
de jeu, qu’ai-je pensé de cette histoire ? Ben… c’était sympa ! Le
policier n’est définitivement pas mon domaine de prédilection en lecture, mais
j’ai été amusée et prise dans l’intrigue. Bon, avouons-le tout de suite :
je suis une punaise de taupe quand il faut trouver le réel coupable. Je me fais
balader du début à la fin ! Sauf quand c’est pas un roman policier, où là
je m’éclate à relever tout ce qui pourrait m’indiquer quelque chose.
Ici, j’ai
découvert les meurtres, les suspects, Lucien Tordo un peu au milieu de tout ça
en mode « je vais découvrir qui c’est » et moi « qu’est-ce qu’il
vient faire là », alors que tout se mettait en place avec un « folklore »
assez particulier et auquel j’ai parfaitement adhéré.
Alors,
éclaircissons quelques points, déjà. Vous aussi, là, vous vous demandez
pourquoi et comment Lulu va arriver dans cette enquête ? Hein-hein,
difficile à dire. Son intérêt pour la chose est assez étrange et le fait qu’il
parvienne à obtenir des infos encore plus étrange. C’est pour moi le petit
point qui tangue… c’est pas très réaliste. J’avais envie de dire « non,
mais c’est trop facile, sérieusement ! », alors que le contexte et
certains précisions donnaient une envergure parfaitement palpable au roman.
C’est en
fait Lucien, qui m’a moyennement convaincue. Parfois, je l’ai trouvé
complètement à côté de la plaque, sincèrement ! Autant le policier chargé
de l’enquête m’a fait sourire et m’a donné une bonne impression, surtout quand
je me mettais à lire les dialogues à haute voix (quoi ? Ca m’arrive de
lire des passages à mes proches), autant Lucien, lui… bof. Et ne parlons même
pas du soupçon de « romance » qui a été flanqué au milieu et qui ne
sert absolument pas l’histoire. J’avais envie de lui mettre des baffes, à ce
Lulu !
Par contre,
l’enquête criminelle en elle-même m’a… non, je ne dirais pas fasciné, mais elle
a clairement remporté mon suffrage. On suit plusieurs pistes, on déchante avec
les enquêteurs, là j’étais à fond ! Et je voulais absolument savoir qui se
cachait derrière tout ça ! (Ouf, quand même, parce que c’est un peu le but
du policier, je crois, pousser le lecteur à découvrir qui est le tueur)
On évolue à
la fois dans le contexte Grenoblois qui n’a rien d’évident avec les guerres de
gangs et tout, et en même temps, on échoue à Saint-Antoine l’Abbaye, une petite
ville avec une tradition autour de Saint-Antoine et des templiers. Le mélange
des deux n’avait rien d’évident, et pourtant, ça c’est plutôt bien fait, donc
je félicite l’auteur pour ça ! Je ne dis pas que j’aimerais aller faire du
tourisme à Saint-Antoine, néanmoins, m’imaginer là-bas, c’était chouette. Et j’en
reste curieuse quand même.
Enfin, je
vais parler de la plume de l’auteur. Bon, il reste quelques fautes dans le
bouquin, c’est pas trop gênant, encore. Cependant, là où ça a topé juste, pour
moi, ce sont les micro-implications de l’auteur dans le bouquin ! Des
petites piques pleines d’humour qui sont juste super agréables. Autrement, l’ensemble
est assez fluide, je n’ai pas grand-chose à redire !
En
conclusion, moi qui ne lis pas beaucoup de policier, j’ai quand même bien
apprécié celui-ci. Il manque un peu de crédibilité pour Lucien Tordo qui arrive
un peu comme ça dans l’enquête et c’en est presque trop facile, mais l’intrigue
est bien menée et j’ai attendu les toutes dernières pages pour découvrir qui
était le meurtrier. L’ambiance était sympa, entre une équipe de police assez
unique et complémentaire, le contexte de Grenoble, mais plus encore de
Saint-Antoine l’Abbaye, je vous recommande, ça change assez !
En
conclusion, ce sera un 15/20 pour
moi !
Merci Charlène pour le 15/20, c'est une bonne note :-)
RépondreSupprimerPetite précision : il s'agissait de mon premier roman policier publié aux éditions du Polar en 2011, et que j'ai réédité moi-même cette année. Le deuxième "Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra (peut-être) les siens" reprend quasiment les mêmes personnages... Peut-être qu'il t'intéressera ainsi que les lecteurs du blog... A suivre...
Je t'en prie ! Alors en effet, j'ai vu, mais il est intéressant de le souligner pour les lecteurs, quant à la suite, je pense que je la lirai, je suis de nature curieuse :3
SupprimerJe suis comme toi, je n'aime pas trop les policiers (saufs les Bussi, pour lesquels je fais une exception!) et du coup j'appréhendais un peu de lire ta critique, je suis dans un cours soporifique, il me fallait du mouvement! Et bien merci, tu m'as réveillé!! ^^ Alala, je ne me lasse pas (c'est nul comme rime, mais ça reste une rime!). Te voir expliquer le comment du pourquoi et mettre en avant points faibles et points forts, y'a pas à dire, tes critiques sont, et de loin, les mieux faites que j'ai lu!! :DDDD
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