Amy est une jeune
fille de 16 ans tourmentée par le départ de son père. Elle vit avec sa mère à
Peckham, un quartier populaire de Londres où elle consacre son temps à son
groupe de rock.
Passionnés de musique,
Amy, Damian et Tyler rêvent de remporter le prochain GLK Tremplin Rock, un
concours qui leur permettrait d’enregistrer un album dans le studio d’une
grande maison de disques. Mais c’est sans compter l’arrivée d’Owen, un jeune
Écossais audacieux qui s’amuse à semer le trouble.
Malgré une adolescence
palpitante, Amy ne parvient pas à s’épanouir.
Hantée par de
terribles cauchemars, traquée par les ombres, la jeune fille tente de
comprendre ce qui lui arrive, mais elle va se heurter à de lourds secrets.
Alleeez, je me motive et je m’y mets, à cette chronique !
Non pas que je n’ai pas apprécié le livre, au contraire, mais que le temps file
à une allure impressionnante, ces jours-ci !
Sonata, c’est l’histoire
d’Amy, 16 ans, qui ne parvient pas à digérer le départ de son père, cinq ans
plus tôt. Malgré une passion dévorante pour la musique, qui la comble de joie,
ainsi qu’une bande d’amis qu’elle apprécie beaucoup, elle ne parvient pas à s’épanouir.
D’autant plus qu’elle se met à voir des choses étranges et que l’arrivée d’Owen
va chambouler sa vie et son groupe de musique, alors qu’ils s’apprêtent à tout
donner pour le tremplin GLK à Londres. Amy parviendra-t-elle à avancer malgré
tous les obstacles qui n’auront de cesse de se dresser ?
Précisons-le tout de suite : réaliser un résumé de cet
ouvrage m’a semblé ardu. Pourquoi ? Parce que Sonata est un roman qui aborde énormément de choses et qu’il est
compliqué déjà, à la base, de donner une situation initiale qui vous donne
envie, sans répéter exactement ce qui est dit dans la quatrième de couverture.
Quand j’ai commencé le livre, j’ai de suite remarqué la
maturité de la plume, du caractère d’Amy et du contexte. Je m’explique :
tout a été pensé pour nous immerger, et la narration est presque trop précise,
trop maîtrisée pour qu’on ait réellement l’impression de suivre une jeune femme
de 16 ans. Mais on s’imagine très bien qu’il s’agit d’une narration
rétrospective et qu’Amy revient sur cette période de sa vie.
Ensuite, après avoir constaté ceci, j’ai vu que l’intrigue
prenait son temps. On plantait le contexte, on nous permettait une véritable
plongée dans le monde de la musique et de Londres. Ça, c’était un grand plus,
parce qu’on sent – à mon avis – l’amour d’Emily Musso pour la musique, et nous
en apprenons beaucoup sur les tremplins, on se laisse bercer par les mots qui
nous décrivent des notes, des rythmes et la passion qui anime le groupe. Mais il
n’y a pas que cela…
Oui, vous l’aurez peut-être remarqué : Amy voit des
choses étranges, des ombres qui ont tout pour l’effrayer. Elle ne comprend pas
et nous non plus ! Et c’est à partir de là que l’intrigue prend une toute
autre dimension : de la quête identitaire, en passant par la réalisation
de soi par la passion de la musique, aux révélations de lourds secrets de
famille, on passe à un récit de type fantastique, avec inclusion de visions
surnaturelles. J’avoue que rapidement, je me suis demandé où Emily Musso voulait
nous emmener. Je n’ai eu la réponse qu’à la toute fin du roman, après m’être
laissé mener dans l’histoire d’Amy et de ses soucis avec sa famille et son
groupe.
D’ailleurs, avant d’être un roman un peu surnaturel, Sonata aborde une multitude de sujets
contemporains ayant trait à la famille et à l’adolescence. Effectivement, Amy n’est
pas comme la plupart des filles de son âge, ni comme ses copines et elle s’éveille
seulement à l’envie de plaire, notamment. En plus de ça, elle doit faire avec
un père qui s’est tiré pour refaire sa vie et dont elle n’a plus de nouvelles
depuis cinq ans, qui décide cependant de montrer le bout de son nez, une mère
qui choisit, elle, de refaire sa vie sans trop lui en parler… et en surplus,
elle va apprendre des tonnes de trucs que tout le monde lui a caché depuis des
années. Autant vous dire qu’il y a un max de trucs à traiter et que ça flirte,
c’est emmêlé avec un filin surnaturel qu’on ne comprend que dans les dernières
pages.
Cette chronique va être plus longue que je ne le pensais…
Bref. Comme vous pouvez le constater, ce roman aborde énormément de trucs, mais
pourtant, Emily Musso a réussi le tour de force de tout imbriquer pour que cela
sonne cohérent tout en nous laissant un peu désorientés comme a pu l’être Amy
durant cette période. On ne sait plus trop où donner de la tête, on prend la
musique comme une respiration bienvenue et on continue à avancer sans trop
savoir comment. C’est bien fait, il faut l’avouer !
Cela étant, j’aurais quelques petits reproches à faire. À
quoi ça tient ? Simplement aux relations familiales : la relation qu’Amy
entretient avec sa mère est touchante, mais j’ai trouvé assez irréaliste le
tournant qu’elle prend et l’acceptation rapide d’Amy m’ont fait grincer des
dents. Pourquoi ? Peut-être parce que je suis passée par là et que ça a
été dur, je ne sais pas… sûrement. Apprendre du jour au lendemain que ma mère
fréquente quelqu’un et que quelques jours plus tard, elle décide d’emménager
chez lui ? Perso, je pète une durite !
Hormis ceci, comme je vous l’ai dit, la plume d’Emily Musso
est maîtrisée, travaillée et malgré tout assez fluide. Les pages se tournent
tranquillement, elle parvient sans peine à nous immerger et surtout à nous
transmettre cette magie, cette fusion de la musique carrément incroyable. Je
lève les deux pouces, là !
Une chose est certaine : ce roman sort des clous et ça
fait du bien. Si l’ambiance est souvent assez noire, assez confuse (ne parlons
même pas des moments où Amy est avec Owen, la perturbation est assez forte, là !
Ombre et lumière se côtoient et valsent dans une danse étrange dans ces
moments) – en tout cas c’est ainsi que je l’ai perçu – la fin nous apporte une
douceur et un éclat de lumière auquel on ne s’attendait pas forcément. Si nous
nagions en eaux troubles avec la musique pour seul ancrage, le calme après la
tempête semble s’annoncer, pour clore le tout en beauté.
En conclusion, Sonata
a été un roman surprenant, que j’ai d’abord eu de la peine à cerner. Il aborde
beaucoup de thématiques allant de la musique, aux problèmes de l’adolescence,
puis aux secrets de famille, aux visions de surnaturel… pour que tout s’imbrique
parfaitement sur la fin. Jeu de maître, on pourrait presque le dire ! Tout
le contexte est bien pensé, l’immersion dans le monde musical est très bonne,
même si pour moi la plume est parfois presque trop mature pour l’âge d’Amy et
que le tournant que prend sa relation avec sa mère n’est pas vraiment réaliste.
Ça reste une bonne lecture et ce sera donc un 16/20 pour moi !
Coucou, très belle chronique. Ce roman est dans ma PAL depuis un peu plus d'un an. Je crois que je vais le sortir avant la fin de l'année^^
RépondreSupprimerBonne semaine et bonnes lectures!!!
Ce livre me tente terriblement !
RépondreSupprimerDepuis que je t'ai lu sur Instagram ce livre fait partie de ma wish list :-) ^^ Chronique toujours aussi com^plète et qu'on aime retrouver :-)
RépondreSupprimertu m'a donné envie de lire ce livre.
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