Malgré elle.
Malgré lui. Une seule loi : la passion.
Il a été
retrouvé dans un panier de linge sale au Lavomatic, emmailloté dans une
serviette. Au journal de vingt heures, ce nourrisson âgé de quelques heures à
peine et déjà à l'article de la mort, abandonné par une mère accro au crack, a
été baptisé Bébé Moïse.
Les gens
adorent les bébés, même les "bébés crack". Mais les bébés
grandissent, ils deviennent des enfants, puis des adolescents. Et personne ne
veut d'un ado amoché par la vie.
Moïse était
amoché. Mais il était aussi étrange, et tellement beau. Il allait changer ma
vie, plus que je n'aurais jamais pu l'imaginer. J'aurais peut-être dû écouter
les conseils de ma mère et rester à l'écart. Moïse lui-même m'avait prévenue…
Allez, je me motive, je me lance dans l’une des deux
chroniques que j’ai à vous rédiger aujourd’hui ! Commençons par le dernier
Amy Harmon, que j’attendais avec impatience et dont la couverture me faisait
chavirer !
La loi du cœur nous
emmène auprès de Georgie, qui va tomber amoureuse de Moïse, ce gars qui a déjà
eu une vie pas facile et qui continue un chemin peu évident. Il va tout faire
pour la repousser, pour la protéger de lui, mais elle est têtue, déjà accrochée…
malgré tout, malgré eux, ils seront désormais liés. Dans un parcours chaotique,
le cœur doit s’exprimer, et ni Georgie, ni Moïse n’y sont préparés.
Encore une fois, j’éprouve de grosses difficultés à vous
résumer les grandes lignes du roman, qui se découpe en deux parties. La première
est facile, même si elle rime avec chaos, sentiments confus, et tant d’autres
éléments. C’est là que nous appréhendons les deux héros ainsi que leur relation
pour le moins unique. La deuxième partie est plus calme, bien que complexe
aussi, mais pleine de spoilers aussi. Donc je n’arrive pas à trouver les bons
mots.
Tout ce que je peux vous dire, c’est que comme l’a dit le
blog « Les Faces Cachées d’une Flèche », cette histoire est
tellement, tellement plus qu’une belle histoire d’amour. C’est un roman sur la
douleur, sur l’inexplicable, sur les préjugés, sur la peur d’aimer, la peur de
soi, le pardon… je ne peux même pas vous faire la liste de tout ce qu’on
trouve. Quand j’ai ouvert ce bouquin, je ne m’attendais pas à une telle
densité. Ni à une telle gravité dans le ton de narration, pour être honnête. Le
prologue donne un ton assez lugubre, et plus on avance, plus on se demande dans
quoi on s’est embarqué.
Pourtant, j’ai continué. Je ne crois pas m’être dit à un
moment « et si je m’arrêtais ? », parce que j’étais mine de rien
fascinée par ce que je découvrais. Je ne comprenais pas où j’allais, je
ressentais un certain malaise, il y avait cependant quelque chose pour nous
laisser couler, comme sur les eaux du Nil. (Moïse/Nil… tadam !) Et puis, l’histoire
d’amour a toujours le dessus, pour moi. J’avais envie de savoir ce qui se
passerait pour Georgie et Moïse.
La deuxième partie du roman est ma préférée : les
personnages ont mûri, ils ont fait et font encore face à des douleurs qu’ils n’attendaient
pas, et découvrent que les sentiments qu’ils partageaient étaient très
puissants. La plume d’Amy Harmon est toujours aussi juste sur les sentiments, d’autant
plus qu’elle nous offre un récit à deux voix qui sonne à la fois comme terrible
et envoûtant.
Dans cette lecture, vous verrez que beaucoup de choses se
côtoient. On parle de beaucoup de lumière, mais nous passons dans de sérieuses
zones d’ombres qui appesantissent beaucoup le récit. Mais ça fait partie de la
personnalité des deux personnages. Ce qu’ils vivent, ce qui arrive…
franchement, je pense que beaucoup, beaucoup seront pris aux tripes. Comment pourrait-on
rester indifférent ? Du coup, les sentiments exprimés deviennent un peu
les nôtres et on se laisse réellement embarquer par tout ça. L’histoire d’amour
n’en devient que plus poignante, les fêlures de chacun plus touchantes… et la
lumière plus douce, salvatrice.
Ah, la lumière. Il est amusant de voir que d’abord, c’est
Georgie qui semble en apporter, puis que Moïse s’y essaie, avant de lâcher un
peu la bride, pour reprendre de plus belle. Cette romance (mais pas que !)
nous montre que dans une relation, chacun peut apporter à l’autre. Elle nous
montre aussi vraiment que l’amour est une lutte, que la douleur est présente,
et que tout n’est pas parfait… mais que la lumière est gagnante. La fin du
roman est d’ailleurs très touchante, après un bon gros moment de trouille, on
fait redescendre la pression avec une scène terriblement émouvante et toute
mimi.
En plus de tout ceci, on apprend beaucoup de choses,
notamment sur l’équithérapie. Je ne suis pas une fana de ce genre de trucs,
mais je me suis laissé amadouer le temps de ma lecture, et disons que
dorénavant, j’aurai un regard moins fermé sur cette pratique. Le voyage du côté
« peinture » est aussi très, très beau et bien renseigné, sans
compter la particularité de Moïse qui pourrait être flippante et reste source d’une
partie du malaise, et qu’Amy Harmon parvient quand même à nous faire partager
avec une certaine sensibilité. En résumé, le contexte dans lequel notre auteur
a implanté son intrigue est vraiment bien renseigné (de bien des façons) et
nous transporte indéniablement, même si ce n’est pas toujours agréable.
En conclusion, si vous ne l’aviez pas encore deviné, La Loi du Cœur est un succès pour moi. Ce
n’est pas un coup de cœur, mais j’ai quand même passé un excellent moment de
lecture, bien que je me sois posé pas mal de questions sur la trame générale de
l’intrigue. Ce roman sort de l’ordinaire et ne peut pas se résumer à une simple
histoire d’amour, même si ça en reste le point central. Il y a beaucoup de douleurs
aussi, beaucoup de démons à affronter, beaucoup de douceur et de beauté aussi,
et c’est ce que je retiendrai. Les dernières pages du bouquin sont tendues puis
émouvantes, juste géniales ! Amy Harmon sait nous faire voyager dans des
terrains inconnus avec brio. Je suis charmée !
Ce sera donc un 18/20
pour moi et je vous recommande ce roman si particulier !
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