« Tant que Gilmaril, Seigneur
d’Elroniel veille, notre monde est en paix. Le jour où il disparaît…» La paix
règne depuis plusieurs milliers d’années sur la Terre Sacrée ; Gilmaril,
Seigneur d’Elroniel, Marcus, Roi aimé du Vandil et Fondïr, Monarque redouté du
Wayr gouvernent chacun leur territoire d’une poigne de fer. Au décès prématuré
du roi Marcus, le prince héritier du Vandil monte sur le trône, remettant en
cause toute l’organisation des Royaumes. Les anciennes alliances peuvent-elles
résister à la nouvelle génération ? Lorsque la princesse Elronienne tombe
amoureuse d’un prince alors qu’elle va devoir en épouser un autre afin de
préserver l’harmonie, tout bascule. Le fragile équilibre pourrait bien être rompu
et plusieurs têtes risquent de tomber dans une bataille hors norme, dépassant
de beaucoup toutes les prédictions. Quand l’envahisseur arrive, pour certains,
la seule échappatoire est la fuite. La Chute survient et personne n’est à
l’abri du chaos.
Bon, alors. J’ai terminé hier
soir La Chute d’Elroniel, après l’avoir
lu, somme toute, relativement vite. Il n’est pas resté longtemps dans ma PAL, c’est
vrai, j’avais craqué dessus et je voulais savoir dans quel autre univers
Westley Diguet allait nous embarquer. J’avoue ne pas être déçue de mon voyage !
Le premier tome de Jeux de Pouvoir retrace l’histoire de
trois peuples d’elfes qui vivent, pour le moment, en paix. Mais cette paix ne
saurait durer, car elle ne sert pas les intérêts de certains. Et voici que les
monarques des trois royaumes se retrouvent dans des situations périlleuses, aux
portes d’une guerre effroyable, à cause de la soif de pouvoir de Fondïr,
monarque du Wayr. Eowaril, frère du nouveau monarque du Vandil, est épris de la
princesse Delandria d’Elroniel. Mais leur amour semble mis lui aussi en péril
avec toutes ces complots, surtout Delandria qui n’est autre que l’héritière
directe du trône si son père venait à en mourir.
Je sais que mon résumé est nul.
Du moins, c’est l’image que je m’en fais, parce que je ne rends pas très bien
justice au livre et à tout ce qu’il s’y déroule. Mais en même temps, c’est de
la fantasy, si j’en lis plus… ça ne veut pas dire que mes capacités de résumé
se sont améliorées entre temps !
Bref.
J’avais hâte de découvrir La Chute d’Elroniel, surtout parce que
je suis une fan de Westley Diguet. Les
Mémoires du Dernier Cycle m’avaient beaucoup plu (et les autres tomes
devraient me plaire hihi), il me fallait découvrir Jeux de Pouvoir ! Lorsque j’ai plongé dedans, ma première
réaction a été « wouah, c’est vraiment de la fantasy, de la vraie ! »
J’ai eu l’impression de me plonger dans ces bouquins comme Le Trône de Fer, même si je répugne à utiliser cette comparaison.
On est vraiment dans un pur style fantasy, classique, et c’est… époustouflant. On
sent que l’auteur a laissé son univers mûrir, qu’il a tout travaillé comme il faut,
y compris les caractères de ses personnages.
Dès lors, comprenez-vous ma
difficulté ? Comment voulez-vous résumer un truc pareil en quelques lignes ?
Certes La Chute d’Elroniel ne fait pas
700 pages, mais quand même. L’univers est trop riche pour y parvenir à mon
goût.
J’avoue avoir mis la moitié du
livre pour vraiment me plonger dans l’histoire. Je ne me sentais pas impliquée,
je laissais le livre essayer de me convaincre, et il y est finalement parvenu.
Pourquoi ? Parce que ces légers mouvements qui présagent la guerre me
paraissaient lointains. J’aurais aimé m’impliquer plus tôt, vivre à 200% ce premier
opus, cela n’a pas été totalement le cas. J’ai quand même pu admirer les
caractères des personnages, qui, je l’ai déjà dit, sont poussés et travaillés.
À ce sujet, je me dois de faire
la remarque : c’est quoi ces méchants, sérieusement ? Et puis c’est
quoi cette manie de créer des méchants complètement siphonnés du bocal ?
Bon, je sais bien que ça rentre dans leur CV à la base, mais Westley Diguet a
quand même le chic pour créer des personnages sérieusement atteints.
C’est un atout, parce que ces
vilains plongés dans le vice et dans la cruauté permettent de mettre en valeur
les qualités et vertus des héros du bouquin. Delandria et Eowaril m’ont paru d’un
seul coup moins Bisounours mais persévérants et courageux, déterminés et prêts
à tout affronter. Quand ils sont partis et que tout a été chamboulé, là j’ai
trouvé qu’ils se révélaient et je me suis attachée à eux. L’histoire commençait
vraiment, pour moi.
Au point que j’ai été désespérée
de certains points, touchée (nan, j’ai pas pleuré, cette fois !) et que j’ai
stressé, vraiment. Et que maintenant, évidemment, je veux la suite !
Au niveau de l’univers, je l’ai
découvert avec parfois fascination, tant les descriptions avaient de quoi
émerveiller. L’histoire qui semble poindre, les religions, les coutumes, le
décor de Jeux de Pouvoir est tout
simplement extraordinaire. Ne serait-ce que les différents elfes qui se
présentent durant le roman, j’en reste encore ébahie. Je suis toujours épatée
par les auteurs de fantasy, d’ailleurs, pour leur capacité à créer des univers
et ensuite à y mêler des complots, des guerres… Alors chapeau, déjà Westley !
Ensuite, j’avoue aussi que je
suis restée totalement sous le charme de la plume. Qu’il s’agisse des
dialogues, des descriptions… de tout, rien ne m’a paru déplacé, faux, au
contraire, j’ai trouvé l’ensemble délicat, mais parfaitement adapté au roman.
Oui, parce que c’est pas Bisounoursland, au contraire…
C’est, je crois, le seul bémol
que j’aurai à remarquer. C’est de la pure fantasy et il y a ce que je redoute
dans la pure fantasy : les trucs qui me dégoûtent et me laissent perplexe.
Westley Diguet n’a pas failli à la règle : il a exploré la piste du
méchant sous ses coutures les plus horribles, ce que font les auteurs de
fantasy en général. Je suis une pauvre chose sensible, c’est parfois trop pour
moi. Mais voilà, c’est mon goût personnel et je pense que ça fait partie du
lot.
En conclusion, un bon premier tome
que j’aurai plus apprécié sur la deuxième moitié du livre, et qui possède de
grandes qualités dignes de la fantasy classique (enfin, pour ce que j’en ai lu
dans ce genre, évidemment…). Une bonne lecture pour moi, que je conseille
vivement. Westley Diguet nous prouve là qu’il a bien plusieurs cordes à son arc
et qu’il sait en user, pour notre plus grand plaisir. J’ai hâte de me plonger
dans le deuxième tome de Jeux de Pouvoir
pour voir ce qu’il adviendra de ces personnages forts malgré toutes les
épreuves qu’ils ont déjà subi et qu’ils subiront encore.
Bref, un succès, même si je ne
suis pas entièrement conquise (question de goût personnel, avec les ingrédients
de la fantasy ;) ). Vous ne connaissez pas La Chute d’Elroniel ? Vous doutiez encore avant de tenter le
roman ? Arrêtez de tergiverser, plongez-vous dedans !
Ce sera un 17/20 pour moi et bravo, Westley !
PS: cette couverture est vraiment magnifique.
Ce livre me fait vraiment trop envie ! :)
RépondreSupprimerJ'ai adoré !! j'ai trop hâte de lire la suite :)
RépondreSupprimer