mercredi 22 octobre 2014

Le Requiem d'un Soupir (Tiffany Schneuwly)

Une inspiration… une expiration… un soupir…
La vie de Mercedes se résume à cela. A 19 ans, elle souffre d’un asthme sévère et ne peut profiter de sa vie comme elle le souhaite.
Voyant qu’elle passe à côté de toutes les expériences qu’elle devrait vivre durant son adolescence, une étrange petite fille va venir à sa rencontre afin de lui apprendre à profiter de sa vie.

L’asthme est une maladie commune, mais pas moins grave pour autant. Découvrez l’histoire d’une jeune fille qui se bat pour survivre, pour soupirer son requiem…

Avant de commencer cette chronique (même si je suis techniquement en train de le faire…), je tiens à remercier sincèrement Foreverdreamer de son prêt qui m’a permis de découvrir un premier écrit de Tiffany Schneuwly !

Le Requiem d’un Soupir nous permet de faire la connaissance de Mercedes, une jeune femme atteinte d’asthme, mais pas l’asthme allergique ou asthme à l’effort… l’asthme chronique, j’ai envie de dire. Celui qui vous prend d’un seul coup et qui vous bloque toute respiration, et qui pourrait vous faire mourir. Mercedes est une jeune femme en dernière année de collège (donc lycée, en France), qui s’apprête à passer son bac, mais qui… vit selon son asthme. Elle s’adapte à lui, et se prive de beaucoup de choses à cause de lui. Ce court roman est son histoire, sa lutte contre ce fléau… mais pas seulement.

Vous trouvez que ce résumé est pourri ? Tapez m’en cinq, je pense la même chose. Je me suis retenue d’en dire plus, de dévoiler des éléments qui sont pourtant importants à l’histoire et que l’on découvre assez rapidement.

En même temps, vous me direz, rien d’étonnant, le roman fait en lui-même environ 200 pages (il y a une nouvelle d’Oxanna Hope à la fin), donc il se lit vite et sans souci. Oui, c’est une lecture très fluide, même si, à mes yeux, il possède quelques faiblesses que je vais vous décrire de suite.

Par quoi commencer ? Dès les premières pages, j’ai remarqué que même si ma lecture était aisée et assez fluide, la plume possédait quelques traits qui avaient tendance à me déranger. Quoi donc ? Encore quelques fautes, des formulations que je trouvais assez maladroites, la plupart du temps.
Néanmoins, ces formulations ont en parallèle contribué au fait que je me suis attachée à l’héroïne de l’histoire et que j’ai pu suivre son parcours avec assez de plaisir. 

L’histoire en elle-même m’apparaissait au début assez… bah, c’était la vie de Mercedes, dans ses hauts et ses bas. Du réaliste pur et dur, qui ne fait pas tellement rêver. Puis il y a un petit élément qui commence à nous poser des questions, qui nous intrigue et en parallèle, Mercedes semble commencer à évoluer. C’est loin d’être toujours aisé pour elle, et on observe son quotidien avec parfois le cœur serré. J’ai fini le livre en me rendant compte que j’avais finalement réussi à m’investir dans l’histoire et à ressentir plein de choses, à stresser, à sourire, et que j’en étais bien contente.

En revanche, j’ai trouvé, excusez-moi de la formulation, la fin trop facile. J’entends par trop facile non pas ce qui arrive, même si j’aurais aimé que cela se passe autrement, mais la manière dont c’était amené, dont c’était décrit… trop facile, oui, trop facile. D’un seul coup, paf, l’histoire s’arrête, et pour moi, cela aurait pu être amené dans les dernières phrases d’une autre façon. Et l’épilogue ne m’aura pas aidée, puisque j’ai trouvé que cela manquait un peu de concordance par rapport à tout ce qu’avait vécu et décrit Mercedes précédemment.

Sans compter que niveau suspense… j’avais déjà tout deviné depuis le début du livre ! Bon, j’ai quand même angoissé en me demandant quelle serait l’issue du livre !

Enfin, malgré tout ceci, cela ne m’a pas empêché d’apprécier les différents moments heureux ou moins agréables de notre héroïne, mais aussi les personnages secondaires comme ses deux meilleures amies, sa Maman, la petite ou Arnaud. J’ai au final été réellement immergée dans la vie de Mercedes et dans tout ce qu’elle a pu vivre et c’était chouette ! J’ai apprécié de retrouver de belles valeurs quand même, et j’ai été particulièrement touchée de ce qui arrivait à Amaury et Anna, ça, ça m’a réellement empoignée.

Et enfin, il faut dire que moi qui suis asthmatique allergique et à l’effort, donc de manière bien amoindrie que ce que Mercedes vit, je ne pensais pas que l’asthme pouvait se vivre ainsi. J’en ai pris non pas une grande claque, mais presque, et j’ai pu réaliser que c’est quelque chose de très dur à vivre, et je trouve qu’informer les gens avec un roman comme celui-ci est juste génial. Il faut beaucoup de courage, je pense, pour l’écrire, le partager et le soumettre à d’autres.

Alors même si c’est une lecture qui possède des faiblesses, je recommande sincèrement ce bouquin, pour qu’on sache, parce que vous passerez tout de même un super moment et parce que l’histoire mérite d’être contée. Le Requiem d’un Soupir est une histoire qui sort du commun, qui vous touchera d’une manière ou d’une autre, parce que mine de rien, il est plein de douleur, de détermination, mais aussi de douceur et d’amour ! Ce sera donc un 17/20 pour moi !

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