mercredi 1 octobre 2014

Ne t'en va pas (Paul Griffin)



Céce et Mack travaillent dans le même restaurant d'un quartier populaire. Mais c’est bien tout ce qu’ils ont en commun. Malgré une famille difficile, Céce est une lycéenne modèle promise à un brillant avenir. Mack, lui, est un "ado à problèmes" qui a du mal à contenir sa violence. Il a abandonné le lycée et sa passion est de recueillir des chiens maltraités pour les dresser.

Pourtant, contre toute attente, Mack et Céce s’apprivoisent, puis tombent amoureux. Avec Céce, Mack se sent plus serein et apprend à gérer son agressivité. Auprès de Mack, Céce apprend à dépasser ses peurs et à avoir confiance en elle-même. Mais le jour où l'on s'en prend à l'un de ses chiens, Mack perd le contrôle et commet l'irréparable, ce qui le conduit tout droit en prison.

Devront-ils, pour autant, faire le deuil de leur amour ? Leur attachement l'un pour l'autre ne peut-il perdurer sous une forme nouvelle, qui resterait à inventer ?

Ceci va être une chronique « à chaud ». Je viens tout juste de terminer Ne t’en va pas, je profite du fait que tout soit encore frais pour taper mon avis. C’est rare, mais ça m’arrive. Bref !

Ce roman est l’histoire de Mack, un jeune homme de 15 ans qui a déjà été incarcéré mais qui possède un vrai don avec les chiens. Il peut les dresser comme n’importe qui, il possède un feeling hors normes. Seulement, Mack n’a pas une vie facile, et… il pourrait bien commettre des erreurs malgré lui.
Céce, elle, est une jeune fille particulière, dont la vie de famille n’a rien d’enviable, mais qui veut s’en sortir par les études. Elle a un caractère spécial, pense qu’elle possède un sixième sens…
Ils vont se rencontrer. Se chercher, quelque part... S’aimer. Puis tout va basculer.

Ce roman me laisse un goût étrange. Une sensation de fin qui aurait pu être autrement, mais qui sonne quand même juste ainsi. Une histoire difficile mais décrite avec beaucoup de beauté dans les mots employés.
Non, vraiment, Ne t’en va pas est un roman qui laisse une trace.

Il laisse une trace pour plusieurs raisons. La première est que ce roman est profond. Pourquoi ? Il traite de prison. Ces jeunes ont 15 ans, ils s’aiment, brusquement, mais véritablement, et d’un seul coup, lui va se retrouver enfermer. Comment vivre avec ça ? Comment se reconstruire ? Ensemble ? Séparément ? Comment lutter ? Comment aimer ?

Oui, c’est un roman qui a des aspects dérangeants. Notamment par les actes que peuvent commettre les protagonistes. Autant Mack pour ses accès de violence que pour Céce qui ne s’en sort pas avec sa mère et qui ne sait plus comment la traiter. Ce sont des éléments durs, mais qui sont abordés franchement, avec sensibilité, sans détour et pourtant avec délicatesse, de mon point de vue. Cela a tout de troublant, exact. Plus j’avance dans cette chronique, plus je me rends compte que des aspects difficiles ont été abordés, mais avec assez de justesse pour que cela nous revienne par à-coups, pour que ça nous marque, au bout. La guerre. Le rejet. La colère. La confiance. L’alcool. La violence. L’amour malgré tout, malgré toute la douleur, les blessures. Beaucoup de choses y passent, parfois brièvement, mais tout est abordé avec sérieux. C’est vraiment… woah. C’est au final un roman rapide et pourtant dense sous bien des aspects !

Au départ, je me suis dit que les choses allaient vite. Trop vite. Puis, au vu de ce qui se passe après, je ne sais plus. Tout survient rapidement, mais cela ne représente pas tellement une ombre au tableau, puisque les deux personnages en ont conscience. Leur amour est beau, il est au-dessus du monde, d’une certaine manière, comme s’il allait les sauver de tout ce qui peut arriver. Plus de larsens. Plus de crainte d’échouer. Juste eux.
Et tout ça, tout cet ensemble, est touchant. Ils sont touchants. Vrais. Entiers. Véritablement imparfaits, mais qu’est-ce qu’ils vont bien ensemble !

Cela faisait longtemps que j’avais envie de me plonger dans cette histoire. Je ne regrette pas du tout d’avoir laissé sa chance à ce roman, même si la fin en elle-même me dépite un peu. Je crois que je m’attendais à autre chose, mais… c’est un dénouement qui va bien avec le livre. C’est comme ça et c’est mieux, comme dirait Mack.

Ce qu’il peut y avoir de perturbant aussi dans le bouquin ? Nous avons droit à des instantanés. Des pensées, des extraits de journaux intimes, si vous voulez. Paul Griffin réussit quand même le prodige de nous plonger au cœur de tout ceci, à nous immerger totalement pour rendre cette histoire difficile à lâcher. Je me sentais vraiment à côté de Céce et Mack, et j’ai trouvé ça superbe. Tout est fluide, facilement compréhensible, le mystère plane parfois, mais les informations sont données en temps voulu. C’est un roman qui survole bien des points, laissant quelques personnages moins présents que d’autres mais tout aussi étayés, pour vous plonger au cœur de ce qui se passe entre Mack et Céce, qui évoluent dans un monde compliqué, au milieu de proches qui ne le sont pas moins.

Ma chronique n’est pas très longue (quoique… !!), mais, soyons honnêtes, le roman non plus. Il s’agit pourtant d’une belle lecture, et même si j’ai été légèrement déçue par la fin, elle reste un bon moment que j’ai passé auprès de personnages marginaux mais touchants, que la vie n’aura pas épargnés.

En conclusion, pour ceux qui voudraient un roman qui sort un peu du cadre, qui soit vrai et touchant, presque dérangeant par moments, Ne t’en va pas est pour vous. Je vous le conseille, il fait mal au cœur, il fait rêver, il saura certainement en conquérir d’autres après moi, je l’espère, en tout cas.
Avec une plume qui vous présente les choses sans fioritures pour atteindre directement le cœur, pour se montrer sincère et coller au plus près des ressentis de chaque héros, Ne t’en va pas a de quoi vous charmer…
Ce sera un 17/20 pour moi !

2 commentaires:

  1. Bon, ben ça confirme mon envie de le lire *-*

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  2. Je ne connaissais pas ce roman mais avec ta chronique, j'ai très envie de le lire, merci !

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