mardi 30 septembre 2014

Fils-des-Brumes (Brandon Sanderson)



Tome 1 : L'Empire Ultime

Les brumes règnent sur la nuit,
Le Seigneur Maître sur le monde.

La jeune Vin ne connait de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs. Depuis plus de 1000 ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux.
Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un combat sans merci. Car Kelsier, revenu de l’enfer, nourrit un projet fou : renverser l’Empire.

En ouvrant le document, je sais déjà qu’il va m’être difficile d’écrire cette chronique. Pourquoi ? Parce qu’il y a énormément de qualités dans ce roman et que je vais devoir choisir quels éléments pointer !

Faire un résumé ? Ahaha.
Essayons quand même… Ce premier tome est l’histoire d’un empire : l’Empire Ultime. C’est l’histoire d’un homme qui va tout faire pour le renverser, même si personne ou presque n’y croit, une équipe suffira, même si on prétend que le Seigneur Maître est Dieu et qu’on ne peut pas le faire chuter. C’est l’histoire d’une gamine des rues, au passé douloureux, qui va se retrouver embrigadée dans cette histoire, au premier plan, pour accomplir la mission la plus folle de sa vie… parce qu’elle est différente. Kelsier est sûrement un peu fou sur les bords, mais il est déterminé à aller jusqu’au bout. Vin, elle, ne craint plus grand-chose, au fond, mais elle a encore tellement à apprendre. Surtout sur l’allomancie… ce pouvoir normalement réservé aux nobles.
Parviendront-ils à renverser cet Empire Ultime qui les opprime ?

Eh, mais pour une fois, j’aime bien mon résumé ! Il n’en dit qu’un tout petit peu. Bon, en même temps, pour résumer 900 pages… good luck.

Bref ! J’avais reçu de vifs conseils quant à cette lecture, de Foreverdreamer, si vous voulez savoir. Intriguée, je me suis dit que j’allais tenter, après tout, ça ne mange pas de pain ! Puis j’aime bien me faire ma propre opinion.
Lorsque j’ai ouvert le livre, j’ai été tout de suite embarquée par cette plume très fluide qui dévoile quelques informations, mais surtout laissant planer un sacré lot de mystères qui vont peu à peu s’expliquer au fur et à mesure des pages.

On plonge dans un univers très dense, très particulier et pourtant tellement fascinant ! Sans compter que la couverture (en tout cas celle que je possède et que vous apercevez dans cet article) se réfère véritablement à l’ambiance du roman : le monde est gris. Les descriptions de Brandon Sanderson m’ont sérieusement permis de m’imprégner de tout le contexte et les lieux que nos héros traversent. Je m’y croyais, et le voyage a été époustouflant !

Et puis, s’il ne s’agissait que des lieux… pour imaginer un monde autre que le nôtre, je trouve déjà qu’il en faut beaucoup. Mais pour imaginer d’autres créatures, et en plus, en plus ! Un pouvoir tel que l’allomancie, avec toutes les catégories, les usages et tout et tout ? Non, mais j’ai été soufflée comme une bougie sur un gâteau d’anniversaire ! C’est merveilleux, tout ceci ! Un pouvoir à base de métaux ? Quelle originalité ! Je n’ai pas cessé de le penser et de vouloir en découvrir plus, tout comme Vin, je crois.

Ah, Vin. Quelle jeune femme exceptionnelle ! Je l’aime beaucoup. Elle est vigouce, intelligente, possède de réelles qualités, et une manière d’appréhender le monde, les autres, qui me plaît énormément. Elle est à la fois naïve et cruellement consciente des vérités de ce monde. Elle a vécu une enfance difficile, cherchant toujours à survivre sans aller plus loin, jusqu’au jour où elle va rencontrer Kelsier, qui va l’entraîner dans une folle aventure, si on veut, et que sa vie va en être bouleversée. J’aime beaucoup Vin parce qu’elle est imparfaite : elle fait des erreurs, réagit parfois comme une enfant, mais aussi souvent comme quelqu’un de mûr, et elle apprend beaucoup de tout ce qu’elle observe et fait.
Celui qui l’a recueillie, en quelque sorte, est aussi un personnage que j’aime beaucoup beaucoup. C’est d’ailleurs le premier auquel je me suis raccroché dans l’histoire, et il s’agit bien évidemment de Kelsier, ou Kell. Humour ravageur, plans carrément fous, toujours un train d’avance sur tout le monde et légèrement suicidaire sur les bords, quand on y regarde, c’est une personnalité unique et qui charme volontiers. J’ai énormément aimé évoluer à ses côtés, tant à cause de ses réparties et de ses plans fous que pour les côtés sérieux qu’il laissait transparaître et la réalité qu’il souhaitait faire émerger.
Les autres membres de la bande, aussi, ont été vraiment agréables à suivre, surtout Sazed, je dirais, il a un lien particulier avec Kell et Vin, et je l’ai trouvé réellement intéressant. Sa culture est phénoménale et il m’a souvent fait sourire aussi !

Je dois dire que tous les personnages sont étayés, de même que le reste, d’ailleurs. On a l’impression que rien n’est laissé au hasard, et vu la densité du bouquin, il y aurait de quoi zapper des trucs ! Eh bien non, Brandon Sanderson maîtrise son intrigue, ses personnages, et nous mène sur le bout d’une baguette à son gré, pour notre plus grande réjouissance !
L’Empire Ultime est le genre de bouquin énorme que vous prenez plaisir à lire tranquillement ou rapidement. Une fois que vous êtes dedans, les pages défilent et vous avez peine à vous en rendre compte. Il est rare que j’apprécie de rester autant de temps sur un bouquin, même quand il est gros ! J’aurais pu faire durer encore ma lecture, mais psychologiquement, j’avais besoin de le terminer.

Ce premier tome mêle action et introduction, j’ai envie de dire. Il y a beaucoup d’éléments d’explication, mais nos personnages ne sont pas coincés quelque part à attendre, et les rebondissements sont nombreux, de quoi largement vous tenir en haleine ! On apprend énormément tout en suivant cette rébellion qui croit qu’elle peut renverser un empire qui dure depuis un millénaire. Il faut y croire.

Oui, il faut y croire, et je trouve que c’est une des leçons du livre : il ne faut pas cesser d’espérer et les rêves, pour être réalisés, doivent être mis à portée de main. Il n’y a qu’à tendre le bras ! (métaphoriquement) Nous sommes les maîtres de nos vies, de notre avenir, et la liberté est sûrement un des plus beaux cadeaux de la vie.

Ainsi que je l’ai précisé plus haut, la plume de Brandon Sanderson est très fluide, même si j’avais le réflexe de remettre le subjonctif présent au passé (déformation professionnelle, on dira… xD), cela ne m’a nullement dérangée dans ma lecture. Cet auteur a un vrai don pour décrire les situations, les scènes d’action, pour nous permettre d’apprécier les personnages (ses dialogues sont un régal) de diverses façons.

En conclusion, c’est un premier tome dense et juste exceptionnel pour la saga Fils-des-Brumes ! Un début rempli de mystères et qui commence mine de rien au quart de tour, avec des rebondissements qui vous embarquent dans cet Empire Ultime contre lequel vous aurez aussi envie de vous révolter, tout en vous émerveillant de ce côté fantastique encore jamais abordé et dont l’originalité vous laissera sur le popotin. Une intrigue rondement menée, des personnages attachants (ou non), un univers qui saura vous charmer avec une plume véritablement agréable… qui n’a pas encore lu L’Empire Ultime ? Je vous le conseille fortement, et merci beaucoup à Foreverdreamer pour son conseil judicieux !
Ce sera un 18/20 pour moi !



Tome 2 : Le Puits de l'Ascension



Le Seigneur Maître est tombé.
La guerre peut commencer.

En mettant fin au règne brutal et millénaire du tyran, ils ont réalisé l’impossible.
À présent, Vin la gamine des rues devenue Fille-des-Brumes, et Elend Venture le jeune noble idéaliste doivent construire un nouveau gouvernement sur les cendres de l’Empire. Mais trois armées menées par des factions hostiles, dont celle des monstrueux koloss, font le siège de Luthadel. Alors que l’étau se resserre, une légende évoquant le mystérieux Puits de l’Ascension leur offre une lueur d’espoir.
Et si tuer le Seigneur Maître avait été la partie la plus facile ?

Bon, avant que je procrastine plus encore, je vais taper ma chronique (et dire que ne plus remettre à plus tard faisait partie de mes objectifs de 2015… pfff).

Bref. Dans ce deuxième tome de la saga Fils-des-Brumes, il se passe… euh. En 700 pages, il y a pas mal de trucs qui surviennent, pour être honnête, aha. Nous retrouvons Vin, Elend et la « bande à Kelsier », comme on la surnomme, alors que Luthadel essaie de se reconstruire. C’est Elend qui règne, avec ses espoirs utopiques parfois, sans avoir la réelle étoffe d’un dirigeant. Vin, quant à elle, s’évertue chaque jour à le protéger des tentatives d’assassinat. Mais bientôt, ce sont plusieurs troupes qui vont venir coller aux portes de la cité pour la faire tomber et la récupérer. Le père d’Elend en fait partie, et il a plus d’un tour dans son sac. Au milieu des retors politiques, les légendes sur l’Insondable et le Puits de l’Ascension semblent prendre une tournure beaucoup plus importante, voire même imminente. La clef se trouverait-elle là ?

Alors. J’étais très contente, lorsqu’on m’a prêté la suite de Fils-des-Brumes. Je le suis toujours, d’ailleurs, j’ai le tome 3 et un spin-off qui attendent dans ma PAL que e leur accorde mon temps. Sauf que j’ai un tout petit peu déchanté quand j’ai ouvert le livre.

Un tout petit peu, oui ! Les pages sont très grandes et c’est écrit petit, du coup, pour 700 pages, il faut s’accrocher. Mais j’ai plongé dans l’histoire en retrouvant avec plaisir et réconfort nos personnages, même s’ils ne vivent pas des choses amusantes. Je me suis attachée à l’univers, à Vin et Elend, à Sazed… bref, Brandon Sanderson avait su me charmer dans le premier tome, il a très bien poursuivi dans le deuxième !

Très vite, en avançant dans les pages, j’ai constaté des différences avec le tome 1. Il y a en effet beaucoup plus de politique, de manipulation et de tensions qui se manifestent, plutôt que d’aspects surnaturels. Les deux sont liés, puisque l’on a au final l’impression de regarder une partie d’échecs se dérouler, avec des pions qui sont quand même un peu plus dotés que la normale. La situation ne bouge parfois que de peu, dans un chapitre, mais à aucun moment, vous ne pouvez dire « ce moment-là me paraît inutile ».

Ce qui donne, en définitive, un énorme pavé non seulement lourd physiquement, mais réellement dense par son contenu. Il est ardu de le lire rapidement, mais lorsque vous vous y plongez, vous découvrez tous ses mécanismes : les plus fins comme les plus grossiers, et parfois il est difficile de vouloir directement continuer parce que ce n’est pas un roman addictif. On a envie de savoir la suite, l’histoire nous envahit et nous prend la tête, mais il est vrai aussi qu’au fil des pages, par moments, on a l’impression de stagner et de ne pas avancer (700 pages, quoi !!).

En même temps, les contrariétés que vous pouvez vivre durant le bouquin servent, puisqu’au final, je suis très heureuse d’avoir pu, une nouvelle fois, me plonger dans cette saga. Ça demande un certain effort, de la concentration, parce que si c’est une lecture plaisir, elle fait beaucoup réfléchir. Par les mouvements politiques, par les énigmes, par les personnages qui nous présentent de nombreuses facettes de leurs personnalités, ou tout simplement par les descriptions qui peuvent être faites en son sein.

Oui, je l’avoue, pour le coup, certains passages, notamment ceux des descriptions des combats d’allomancie où Vin se retrouvait impliquée, m’ont paru un peu lourds. Tout était précis, mais j’avais du mal à tout me représenter, de fait.

Cela n’a en revanche pas été le cas au niveau des personnages et de leurs ressentis. Du moins, pour la plupart. Vin et Elend sont de ce point de vue bien développés, mais concernant Sazed, par contre… euh, d’accord, j’ai un peu trouvé le revirement de situation brusque, sur la fin. Ça aurait mérité un peu plus de détails et d’enrichissement avant.

Du côté de l’allomancie et de tout ce qui concerne le surnaturel, je dois avouer que je suis toujours assez épatée de ce que Brandon Sanderson a su construire. Non seulement son intrigue politique et ses personnages sont très bien réalisés, mais en plus, l’univers magique est surprenant. Qu’il s’agisse des créatures, des différents peuples, des légendes concernant le Seigneur Maître ou tout simplement des pouvoirs des Brumants ou Fils-des-Brumes, c’est fantastique. Tout est mêlé et ça donne quelque chose de tout simplement extraordinaire. Vin, de fait, est prodigieuse et effrayante, par moments.

D’ailleurs, parlons un peu des personnages.
Vin est toujours aussi agréable à suivre, même si elle… disons qu’elle file vraiment froid dans le dos, selon les instants (on ne tue pas les gens comme ça, je suis désolée !). Je n’aime pas l’idée qu’elle soit « couteau », comme elle précise, et je n’approuve pas ce qu’elle fait, mais ça fait partie de l’univers. Ça lui pose de nombreux problèmes, aussi, mais elle finit par trouver sa voie, faire ses choix, et quelque part, je comprends. Peut-être. C’est un personnage que j’apprécie, mais… avec lequel je prends quand même des distances, mine de rien.
Elend, lui, est assez complexe aussi, mais j’ai vraiment aimé suivre. Ses idées politiques et ses ambitions peuvent lui coûter sa place. Il apprend toutefois à devenir un roi, et son évolution tout au long du livre est réellement intéressante à suivre. Bon, d’accord, par moments, tout comme Vin, j’ai un peu eu envie de le secouer pour les pensées qu’il avait.
Toutefois, la relation que les deux entretiennent est juste belle et même si elle n’est pas au centre de l’histoire, elle m’a beaucoup plu.
Je pourrais parler de Sazed, aussi, qui est un personnage que j’aime beaucoup de même, pour ses fragilités, son grand savoir, son humilité et… tout ce qui le compose, je crois.
Il y a aussi Vane, un autre Fils-des-Brumes particulier dont la folie, elle aussi, peut inquiéter le lecteur. Personnellement, ça m'a fait relativiser la mienne, de folie (du coup, je ne suis pas folle, quoi que certains puissent en dire).
Après, on pourrait parler de nombreuses personnes encore. Après tout, c’est un roman de fantasy comme on les aime, avec plein de noms ! On ne s’y perd cependant pas, c’est chouette.

En conclusion, puisque ma chronique commence à prendre des allures de grande longueur, le deuxième tome de Fils-des-Brumes est un excellent roman. Pour le désigner comme tel, cela dit, il m’aura fallu arriver jusqu’à la fin du bouquin, afin de relativiser sa densité et tous les aspects politiques qui auront alourdi pour moi le récit, sans que l’on puisse les retirer puisqu’ils font partie de sa richesse. Toujours en compagnie de personnages élaborés, cette histoire vous plongera dans des méandres fascinants. Le surnaturel et le politique se mêlent pour fonder quelque chose qui vous fera réfléchir sur bien des domaines. Je ne regrette absolument pas ma lecture, j’ai même hâte de pouvoir me plonger dans le trois !
Ce sera donc un 18/20 pour moi !



Tome 3 : Le Héros des Siècles



Pour mettre fin à la tyrannie, Vin a tué le Seigneur Maître.
Mais en essayant de fermer le Puits de l’Ascension, elle a laissé s’échapper une des formes maléfiques de l’Insondable. Depuis, ses Inquisiteurs et les brumes font toujours plus de victimes, tandis que les cendres qui tombent du ciel sont devenues incroyablement lourdes, menaçant d’ensevelir le pays et d’affamer les hommes. Vin et l’empereur Elend Venture espèrent sauver ce qui peut encore l’être. Mais pour cela, ils devront découvrir les derniers secrets du Seigneur Maître : l’ultime cachette d’atium, le plus puissant métal des Fils-des-Brumes, et l’identité du Héros des Siècles.

Avant de me retrouver à repousser encore et encore la rédaction de cette chronique, je m’y mets ! Il faut que je vous parle de ce troisième tome qui est – bien largement au-dessus des autres, quelque part – mon favori de la trilogie !

Ce troisième tome nous permet de retrouver Vin et Elend en train de se battre contre la fatalité. La vérité, c’est que le monde se meurt, et que même si nos deux Fils-des-Brumes possèdent moult qualités et détermination, la chose que Vin a libéré du Puits de l’Ascension est en train de rendre l’environnement invivable. Sur les traces que le Seigneur Maître a laissées, nos deux héros vont faire de leur mieux pour découvrir comment vaincre cette force, comment survivre, et découvrir la cachette d’atium. Parce que cet atium pourrait bien posséder une importance capitale pour tout l’Empire Ultime…

Il est évident que ce résumé ne relate qu’une infiiime partie du roman, hein ? Parce que je ne risque pas de vous narrer 700 pages (environ) avec quelques lignes. Et c’est tant mieux ! Pourquoi ?

Mais pour la bonne et simple raison que ce dernier tome est génial et plein de surprises ! Rappelez-vous, j’avais trouvé le tome 2 très long. Difficile à lire. Ce tome 3 a été tout l’inverse, j’ai bien cru que les pages défilaient et coulaient sous mes doigts ! C’était vraiment un pur bonheur. Dès les premières pages, à retrouver Elend changé, plus affirmé, ainsi que Vin, beaucoup plus mûre aussi, j’ai été sous le charme.

Parce que tout a changé. La situation est critique, et cette impression de tension constante, d’étau qui se resserre sans cesse est particulièrement frappante. Je n’irais pas jusqu’à dire que le roman est addictif, mais croyez-moi, cette fois-ci, les personnages et l’univers vous accompagnent même lorsque vous n’avez plus le nez entre les pages ! Parce que là aussi, c’est un tome qui fait réfléchir, mais de façon relativement différente. Les images employées, les mythes dont il est question nous apportent quelque part des éclairages curieux mais fascinants sur notre propre existence. Oui, je commence à me perdre dans de grandes envolées presque lyriques.

Reprenons cependant. Ce troisième tome pourrait se résumer à une traque : celle de l’espoir, de l’atium, de la survie, de la solution ultime pour vaincre Ravage… tous nos personnages sont à la recherche de quelque chose ! Les bons, comme les méchants. Et en chacun, il y a un peu des deux. C’est une des morales de l’histoire, que j’apprécie énormément : personne n’est tout blanc ou tout noir. Ravage et Sauvegarde sont de superbes « personnages » pour illustrer tout ceci !

Encore une fois, j’ai été époustouflée par l’univers qu’avait créé Brandon Sanderson. Sidérée, même. Je pourrais aussi parler de ses personnages, parfaitement complets et avec une réflexion tellement… réaliste, juste… je me suis au final vraiment attachée à eux tous ! Vin, Elend… ils ont grandi, mûri et c’était juste un peu bonheur d’être à leurs côtés. Ensemble ou non ! Sazed, avec ses doutes et sa souffrance, qui continue d’avancer, réellement touchant. Spectre qui se dévoile et s’affirme, bien qu’il ne suive pas forcément le bon chemin. Tensoon qu’on découvre parmi son propre peuple et qu’on apprécie de plus en plus… dois-je continuer ? Ils sont tellement, et on les apprécie sincèrement !

Bref, j’ai aimé de bout en bout, ou presque. Presque… presque ? Ahin, tout à fait. Presque. La fin m’a un peu déçue, quelque part, bien qu’elle soit objectivement géniale. Elle nous fait aboutir à des conclusions de fou auxquelles on n’avait pas forcément songé, mais qui avaient des indices disséminés tout au long du roman. Et c’est là que se déploie l’ampleur et la maîtrise de l’auteur : chaque détail (ou presque) a compté et on s’est un peu fait manipuler de bout en bout. Magique ! (non, non , Décathlon ! ahaha)

Ajoutez à cela une plume très entraînante, parfaitement maîtrisée aussi et qui vous embarque et… vous aurez peut-être un aperçu de ce roman. Brandon Sanderson est capable de maîtriser plusieurs styles de narration, et j’avoue que je suis assez épatée. Les chapitres sont relativement courts et on switche d’un personnage à l’autre sans jamais se perdre. Les uns et les autres se croisent et se recroisent, formant un tout parfaitement structuré.

Est-ce que je reproche quelque chose à ce troisième tome ? Encore un peu de violence, il est vrai, mais tout est pesé et reconsidéré, donc, quelque part, ça passe. C’est carrément dégoûtant à certains endroits, mais ça sert clairement l’histoire. On essaie de ne pas trop s’y attarder, quoi. À certains instants, j’ai eu envie de voir plus d’affection entre Vin et Elend, néanmoins, au final, je les trouve parfaits comme ils sont. Et hormis le fait que je sois déçue (pas totalement, mais… presque insatisfaite pour un point en particulier) de la fin, ce troisième tome a été carrément génial.

En conclusion… un dernier livre qui vaut vraiment la peine d’être lu. Les pages défilent et l’histoire reste tout à fait accrocheuse. On en veut toujours plus, bien que le roman n’en devienne pas réellement addictif. Des leçons que nous pouvons tirer pour nos vies et des parallèles que l’on peut faire sans problème avec notre quotidien. Des scènes, des éléments et des personnages épiques, époustouflants. Une intrigue beaucoup plus complexe qu’il n’y peut paraître au premier abord et… pourtant parfaitement accessible au lecteur. Un dénouement qui vous laissera sur les fesses, c’est clair et…
Un bouquin qu’on pourrait presque qualifier de « magique », si on veut !
Et même s’il possède la même note que le tome précédent, 18/20, pour moi, il est le meilleur des trois. (et je suis méga fan de la couverture, je vous assure ! Elle est teeeellement belle !)

2 commentaires:

  1. Bravo pour ta chronique, elle est superbe !! :D Je confirme, ton résumé est bien fait (perso je n'en fais pas, il y a déjà le résumé du dos de la couverture ça suffit^^ Et ne me dis pas que je suis fainéant !^^ :P ) ! Je te rejoints sur tout ce que tu as dit ! Je t'avais bien dit que Vin est exceptionnelle ;) Kelsier est super aussi, et les autres personnages ne laissent pas indifférents.
    Quand je l'avais lu, j'avais vraiment été bluffé, mais grave ! Je n'en revenais pas d'une telle prouesse au niveau de l'originalité, de la densité et de la précision de l'intrigue... Comme tu l'as précisé, rien n'est laissé au hasard. L'auteur m'a directement emporté dans son récit, et sa plume, il est vrai, y est pour beaucoup ! Personnellement, encore aujourd'hui, c'est un des plus grands livres qu'il m'ait été donné de lire en Fantasy !
    En te le conseillant, j'avais un peu peur, car la Fantasy n'est pas forcément ton genre préféré, mais je suis heureux que tu aies adoré ce livre ! :D
    Encore une fois, bravo pour cette très belle chronique ! :D

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  2. Le tome 3 m'attend bien gentiment, j'ai hâte de m'y mettre !!

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