Henri Gesmier, dit Riton, a choisi de le vivre son ministère de prêtre
aux périphéries de l'Église, en particulier comme éducateur en prison.
Accompagnateur des vocations sacerdotales à la Mission de France, il rencontre
de nombreux jeunes en recherche. Son credo : écouter sans imposer, guider sans
diriger, faire éclore le meilleur de chacun. Actuellement chapelain du
Mont-Saint- Michel, il livre le témoignage d'un prêtre qui porte l'odeur de ses
brebis, selon l'expression célèbre du pape François. Un témoin de la force
transformatrice de l'Évangile.
Il est toujours assez difficile à
mes yeux d’écrire un avis sur un témoignage, sur une biographie ou tout autre
bouquin se rapprochant d’écrits de ce genre. Pourquoi ? Parce qu’on ne
peut pas juger une vie, une personne, ni son histoire.
Alors je vais essayer de parler
au mieux du ressenti qui a été le mien durant ma lecture de Toute vie est belle. Premièrement, je
tiens à remercier Babelio de cette chance qui m’a été offerte de pouvoir lire
ce livre grâce à la Masse Critique !
Toute vie est belle nous permet de faire la connaissance d’un
prêtre pas comme les autres. Un prêtre qu’on dit « ouvrier », mais
surtout un prêtre qui a su se mettre à l’écoute des autres, qui a su vivre et
qui sait encore vivre l’Evangile au quotidien. Il a été éducateur, en prison,
auprès de jeunes, prêtre tout simplement, et encore une multitude de choses.
Henri Gesmier, ou Riton, selon ses proches, est un homme qui n’a pas eu une vie
facile mais qui a décidé de se consacrer aux autres…
Mon résumé ne reflète pas
exactement toute l’ampleur du livre, et j’en suis désolée, mais vous savez bien
que je ne suis pas douée pour cette étape des chroniques, cela ne s’arrange pas
forcément…
Bref.
Quand j’ai commencé le livre, je
ne savais pas exactement sur quel genre de biographie j’allais tomber. Il y a l’idée
qu’on s’en fait, et puis la réalité du livre. J’avoue que la première partie du
livre a été pour moi assez difficile, non pas dans sa lecture mais pour réussir
à m’y retrouver et à m’y accrocher. Pourquoi ? Je pense que c’est le style
narratif qui a fait ceci. Antoine Bellier a très bien réussi à mêler toutes les
informations concernant la vie d’Henri Gesmier, néanmoins, au bout d’un moment,
il m’était difficile de continuer à me construire une image de ce prêtre
particulier. En même temps, c’est aussi bien parce que celui dont on tire le
portrait, en quelque sorte, n’aime pas qu’on parle de lui et préfère que les
autres le fassent, ce qui donnait des regards croisés dans le résumé de sa vie.
Ensuite, se trouve un chapitre « Dialogue »
entre Antoine Bellier et Riton lui-même, et j’avoue que cet échange a redonné
un souffle parfait pour le bouquin et pour appréhender Henri Gesmier d’un autre
point de vue. On avait l’impression que tout était spontané, et les Regards apportés après sont aussi
parfaits dans la suite.
On découvre ainsi au fil des
pages un homme que beaucoup admirent et qui n’a eu de cesse de vouloir apporter
l’amour, l’espoir et le Christ aux autres, sans jamais les forcer, mais en se
donnant entièrement. Ce qui est extraordinaire, dans ce bouquin ? Pour
ceux qui ont la foi, cela nous permet de réaliser que chacun a ses doutes, mais
que le Christ est une force et qu’on peut trouver l’envie et les moyens de
continuer aussi dans les autres. Pour ceux qui ne croient pas, cela contribue,
je pense à montrer que les prêtres n’ont pas attendu le pape François pour
sortir des murs de l’Eglise, et qu’ils sont profondément humains, imparfaits.
Bref, un livre d’amour, mais de
douleur et de persévérance aussi. Pour montrer qu’en effet, Toute vie est belle. Qu’il vaut toujours
la peine de se battre pour chacun, et que chaque être a besoin d’être écouté,
même lorsqu’il est au plus bas. C’est aussi le regard que l’on porte sur quelqu’un
qui le façonne et l’aide à se reconstruire ou à se détruire.
Le reproche que j’aurais à faire
concernant ce livre ? Hormis le fait que la première partie ait presque
fini par me lasser parce que même si c’était très bien construit, cela aurait
peut-être pu être amené autrement pour moi (j’ai tellement l’habitude que la personne
raconte elle-même son histoire que, forcément, cela a eu des conséquences ici),
c’est le prix qui me fait tiquer. 18€50 pour un livre qui fait un peu plus de
200 pages, je trouve que c’est très cher. Bien sûr, pour le contenu, je peux
comprendre, et pour le travail passé dessus, mais j’avoue que ce n’est pas cela
qui attirera le lecteur… et c’est bien dommage.
En conclusion, même si ce n’est
pas un témoignage qui aura eu un effet coup de poing ou de cœur, je le trouve
vraiment intéressant et enrichissant. Lire le parcours d’Henri Gesmier nous permet
de faire le point sur nous-mêmes et non pas d’admirer sans fin cet homme qui
possède ses doutes et ses failles, mais de contempler la force qui l’anime et de
nous donner envie à notre tour de nous donner aux autres, d’écouter cet appel
de l’humanité, d’une certaine manière.
J’espère avoir écrit un avis qui
saura donner envie à certains de tenter l’aventure, comme je l’ai dit, il est
toujours assez difficile d’écrire sur ce genre d’écrits ! Un superbe
témoignage sur la force de l’Evangile et surtout le don de soi !
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