lundi 17 novembre 2014

Coeur de Flammes (Iman Eyitayo)



Tome 1 : Le Visage de l'Ombre

En condamnant la magie il y a de cela un millénaire, les Anciens pensaient avoir réussi à protéger les terres d’Iriah des horreurs de la guerre. En faisant appel à des pouvoirs inconnus, un être tyrannique, le Régisseur, arrive toutefois à s’y imposer en maître et ordonne l’assassinat de tous les enfants naissant par paire.

Une jeune femme échappe à cette fatalité. Jumelle, Aluna se sait condamnée à vivre dans l’ombre, sous la coupe d’un druide fou qui la force à être le cobaye d’étranges expériences magiques. Mais lorsque l’une d’entre elles tourne mal et qu’elle est projetée dans une rivière aux eaux interdites, le cours de sa vie change à jamais.

Dès lors, Aluna va être entrainée dans une aventure mêlant magie, complots, rébellion, et qui va lui permettre d’entrevoir un des secrets les mieux gardés de son monde…

Alors, alors… j’espère ne pas avoir trop de difficultés à taper cette chronique que j’ai tendance à appréhender, mine de rien. Pourquoi ? Ça va venir, patience. Avant tout, je tiens à remercier Iman Eyitayo de m'avoir proposé ce Service Presse, j'en ai été touchée, sincèrement.

Le premier tome de Cœur de Flammes nous permet de faire la connaissance d’Aluna, une jeune femme qui vit aux côtés d’un homme se livrant à des expériences sur elle, des expériences magiques. Aluna ne devrait pas exister, puisqu’elle est une jumelle et que les jumeaux sont tués à la naissance. Mais sa mère en a décidé autrement et Aluna est celle des deux qui doit vivre dans l’ombre, loin de sa famille. Sauf qu’un jour, les expériences iront au-delà de ce qu’elle peut supporter, et pour la sauver, l’homme qui la garde essaie de la plonger dans les eaux d’une rivière sacrée, l’abandonnant malgré lui et malgré elle. S’ouvre devant Aluna alors un tout autre destin que celui qu’elle s’était imaginé, mais non moins périlleux…

J’ai essayé de ne pas faire un résumé plus développé que celui qui était proposé en quatrième de couverture, bien que je vous assure qu’il n’y ait là que le tout, tout début du roman. Il se passe encore une foule, véritablement, d’évènements par la suite. De quoi se dire qu’en fait, ce résumé ne dit rien du tout.

Ce n’est pas plus mal, puisque cela vous enjoint à découvrir les surprises qu’Iman Eyitayo réserve à ses lecteurs dans ce premier opus. Je dois avouer qu’en jetant un regard rétrospectif sur ces évènements, ils me semblent tout à la fois particuliers, vraiment magiques pour certains et pourtant… lointains.

Nous touchons là un des problèmes essentiels qui a perduré durant toute ma lecture du Visage de l’Ombre. Je me suis sentie affreusement éloignée de tout ce qui se produisait, comme si j’étais incapable de m’immerger, ou de me sentir concernée par l’histoire ! C’est frustrant, je vous l’avoue. Pourtant, les pages se sont rapidement tournées, j’ai remarqué des points fascinants comme ce qui arrive à Aluna du fait qu’elle survive, ou l’usage des masex ! Mais j’avais l’impression de tout voir derrière une fenêtre, sans pouvoir rien faire d’autre que d’observer.

J’ai essayé de chercher pourquoi cela m’était arrivé. Première hypothèse : c’est de ma faute, même si j’ignore pourquoi. Quand un auteur me propose un SP, j’en suis toujours fière, émue, et terriblement impatiente de m’attaquer à l’ouvrage qu’il me propose. J’ai envie de découvrir, de me montrer à la hauteur de la confiance qu’ils me portent ! Donc vous pensez bien que cela m’énervait et me mettait vraiment mal à l’aise… j’aimais bien ! Mais sans plus.
Pour en revenir aux hypothèses, j’ai peut-être fini par trouver des trucs qui ne m’ont pas aidée, dirons-nous. Iman a inventé un monde particulier, qui ne demande qu’à être exploré, mais pour moi, elle ne fait pas assez de descriptions. Je n’aime pas trop quand il y en a des masses, mais pour de la fantasy, cela m’apparaît nécessaire et j’ai trouvé qu’il n’y en avait pas assez, ce qui fait que j’ai eu du mal à me représenter les lieux, et souvent même les personnages. Ensuite, c’est pareil au niveau des sentiments : ils sont décrits, parfois avec une façon tout simplement superbe, mais encore là, pas assez à mon goût. Imaginez quand même que je n’ai rien ressenti pour la mini-romance ! (bon, ok, le gugus m’énerve un tantinet aussi, mais ça, c’est une autre histoire)
Enfin, j’ai relevé quelques éléments qui m’ont questionnée, un peu comme des incohérences, et cela m’a d’autant plus perturbée.

Malgré ceci, il faut dire que ce roman recèle de nombreux points qui pourront lui permettre de trouver des lecteurs qui l’aimeront franchement ! Pourquoi ? Il y a du mystère, de l’action, la trame est plutôt bien menée, je trouve, les changements de points de vue permettent d’embrasser l’histoire d’une manière particulière (même si l’on ne comprend pas tout dans ce premier tome, il faudra la suite pour réussir à faire des liens), on perçoit le travail d’Iman Eyitayo, ainsi que cette imagination fertile qu’elle a mise au service de son histoire… Ses personnages sont bien construits, même si j’ai eu l’impression de les effleurer seulement au niveau de leurs caractères. Bref, on sent que ce bouquin possède un gros potentiel, mais pour moi, je le dis avec un serrement au cœur, c’est incomplet.

J’ai vibré à certains moments, parce que l’action était là, tout se rencontrait enfin comme je le voulais, et les pages d’après ressemblaient à un soufflé qui retombait.
Vous êtes en train de vous dire que je dresse une chronique vachement négative. N’allez pas croire que j’aie passé un mauvais moment dans ma lecture, fichtre non ! Mais je ne peux m’empêcher de dire ce que j’ai ressenti, et justement, je n’ai pas ressenti tellement de choses… sauf à la fin, qui m’a énervée (m’a posé des questions, aussi, parce que là, déjà que je ne l’aimais pas, lui, mais si ça continue, je vais le prendre pour un gueux).
J’ai admiré à certains moments la maîtrise de l’intrigue, des aspects magiques (je le redis, je suis en béatitude devant les pouvoirs d’Aluna et les masex, mais aussi avec les chimères, et tout…), l’histoire en elle-même ! Le Visage de l’Ombre est un bon roman, croyez-moi, il manque juste pour moi encore de quoi l’étoffer. Rajoutez-lui encore une bonne cinquantaine de pages minimums et il deviendra un roman que vous ne voudrez plus lâchez, et ce, pour n’importe quelle raison !

Je n’ai pas pris le temps de faire un petit commentaire pour chaque personnage, même si celle qui se dégage le plus est sans conteste Aluna, que l’on apprécie mine de rien et qui possède une certaine force de caractère mais aussi une certaine douceur et une certaine innocence. Et je dois avouer qu’elle peut s’avérer tout simplement époustouflante ! Quant à Willan, qui est quand même le personnage que l’on voit le plus après Aluna… il est sympathique, mais… lui, par contre, je me rends compte que je l’aime bien, mais sans plus.

En conclusion, même si ma chronique prend des allures d’avis négatif, je le dis et le redis, Le Visage de l’Ombre est un bon roman, qui ressemble juste à une pierre précieuse à laquelle il manque quelques coups pour que tout le monde puisse constater son éclat. Ce premier tome vous permet de vous confronter à des personnages auxquels vous pourrez vous attacher, malgré certains défauts pour certains, d’autres sauront vous éblouir, tout en vous ouvrant les portes d’une histoire originale aux rebondissements qui n’ont rien de moindre !
Ce sera un 15/20 pour moi, et j’avoue que je me demande bien ce que le tome 2 pourra réserver, puisque la fin nous laisse dans une situation peu enviable et compliquée ! (puis que mine de rien, une fois que tout a été mis en place, on a envie de savoir comment ça va se terminer !)
Et encore un grand merci à l'auteur pour sa confiance et ce partenariat !

La page Facebook de l'auteur : Iman Eyitayo - Auteur

Avis des partenaires :
Lire-une-passion 
Plumes de rêve 


Tome 2 : L'Héritier



Les affrontements sont terminés, le calme est revenu sur Cristallia. À Goran, tout a changé pour Willan, l’héritier du trône, qui est sur le point d’être couronné et de choisir sa reine. Elena est la candidate idéale et use de ses nouveaux pouvoirs pour faire enfermer son beau-père. Beth se retrouve seule et, persuadée que seule son autre sœur peut libérer son père, refuse de croire à sa mort et se lance dans une quête visant à la retrouver. Vous pensiez tout savoir d’Iriah ? Vous vous trompiez…

J’ai lu le premier tome de cette saga il y a presque un an, et j’avoue que j’en garde un bon souvenir. Je voulais donc me pencher sur le tome 2, histoire de pouvoir continuer, tout simplement !

Willan est désormais le futur roi de Goran, tandis qu’Elena, ayant pris la place d’Aluna, essaie de donner la chance afin de préserver les apparences. Si son plan fonctionne, elle sera bientôt reine… en attendant, elle use déjà de ses pouvoirs pour faire enfermer Arthur Sachs, le père de Beth, qui partira en quête d’Aluna pour le sauver. La jeune femme, elle, se remet doucement de ses blessures, sans comprendre encore dans quel bourbier elle est tombée.
Et si tout était encore infiniment plus compliqué ?

Première chose à remarquer : si j’étais contente de me replonger dans l’univers d’Iman, euh… j’avais oublié beaucoup de choses. Un mini-résumé de la situation aurait été bienvenu, ma foi, j’ai essayé de prendre le train en marche, tant bien que mal !
J’ai cependant retrouvé avec plaisir l’univers de Cœur de Flammes, que j’ai trouvé une fois de plus très développé et riche. Qu’il s’agisse de ce qu’on peut y trouver (magique ou non), des coutumes, des pays, ou encore tout simplement de l’intrigue.

Ah, parlons-en, de l’intrigue. Je conseille fortement à ceux qui ont lu le tome 1 de ne pas traîner pour lire le tome 2, histoire que ça soit frais, dans votre tête… vous pourrez sûrement faire des liens plus vite que moi. Parce que oui ! Notre auteure nous balade dans plusieurs coins, auprès de plusieurs personnages, et parfois, je dis bien parfois, s’amuse à faire des connexions, histoire qu’on puisse toucher un peu du mystère qu’elle laisse planer pour la suite. Rétrospectivement, je crois que j’aurais pu prendre la carte de son monde, faire une liste des personnages et des situations et jouer à la détective pour y voir un peu plus clair !

Ça nous donne en effet l’envie d’aller voir plus loin, de comprendre par nous-mêmes, tout en nous laissant embarquer. Parce que c’est bien pensé, mine de rien.
Ceci dit… et cela tiendra sûrement dans l’essentiel reproche que j’ai à faire… c’était loin d’être addictif à mes yeux. Cela peut venir du fait que mon moral n’était pas au top, du coup j’adhérais moins et je le reconnais, toutefois je trouve qu’il y avait parfois trop de longueurs. Il manquait de punch et de tension. Je lisais presque pour lire, parfois et je trouve ça profondément dommage ! J’aurais aimé rester rivée à ma liseuse !

Pourquoi ? Les personnages sont bien développés ! Tellement bien que j’ai fini par apprécier (à peu près) Willan, même s’il continue de me gaver. Elena aurait mérité une bonne secouée, même si elle a failli et je dis bien failli m’attendrir. Beth m’a impressionnée même si elle manque de jugeote, Aluna m’a paru assez… normale, même si elle semble évoluer aussi. D’ailleurs, il est possible que ce soit le personnage qui m’ait le moins intéressée, au final, ce qui est étrange, tout de même. En attendant, il y en a un que je veux revoir : Siruth ! Je veux savoir plus de trucs sur lui !!

Ceci dit, j’ai apprécié évoluer aux côtés de chacun, certains moments me prenaient plus que d’autres (quand Elena manquait de se trahir, notamment, niark, j’l’aime pas !), mais sinon, j’avoue que même si je reste admirative du travail déployé pour la construction de cet univers, j’ai trouvé l’ensemble assez plat. C’était bon, il manquait toutefois une bonne dose de tension et d’addictivité pour que j’adhère réellement.

Après, la plume d’Iman est toujours aussi sympa, on sent qu’elle bosse dessus et peu d’éléments sont laissés au hasard, bien qu’il reste une ou deux fautes par-ci par-là (aucun roman n’est parfait, je suis bien placée pour le savoir), et que certains passages nous semblent parfois… inutiles. Il n’en reste pas moins qu’il est assez aisé de se représenter les scènes, les éléments, et ceci n’est pas donné à tout le monde.

En conclusion, ce deuxième tome manquait pour moi cruellement de rythme et d’addictivité, malgré un univers très riche, bien développé et à l’intrigue complexe qui vous donnerait presque envie de jouer à l’enquêteur vous-même. Les personnages évoluent, avec chacun une psychologie bien particulière, qui vous empêche de les caser dans une catégorie, sans pour autant vous empêcher de les apprécier (ou non, de fait). La fin du roman, quant à elle, laisse présager des changements dans le tome 3, tout comme les fils qui se tendent au fur et à mesure de l’histoire. Comme si tout convergeait… il y a un léger suspense qui vous donne quand même envie d’en savoir plus.
J’espère pouvoir lire le tome 3, en attendant, ce sera un 14/20 pour moi !

1 commentaire:

  1. Globalement, j'ai pensé comme toi : il manquait un truc. Personnellement, les descriptions m'ont convenue, mais c'est au niveau des sentiments que ça a pêché. J'ai trouvé que ça en manquait cruellement. Du coup, comme toi, la mini-romance ne m'a pas touchée du tout, je me suis sentie extérieure. Dommage, parce que c'est un bon roman, en effet.
    Voici ma chronique :) http://plumes-de-reve.skyrock.com/3241701169-Coeur-de-Flammes-Tome-1-Le-Visage-de-l-Ombre-Iman-Eyitayo.html

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