Intégrale de la Saison 1 - Dead Time
L’existence des vampires n’est plus un secret pour personne. Alors que
le tout Hollywood les décrit comme les amants du siècle, notre bon vieux
gouvernement des États-Unis a tranché. Chaque rejeton aux dents longues se
verra proposer un choix : se référencer auprès des autorités et survivre comme
un animal en cage ou rester libre et se faire traquer par des chasseurs de
primes rémunérés par l’état. Perso, je préfère la deuxième solution. C’est
beaucoup plus lucratif pour mes finances depuis que j’ai hérité de l’entreprise
familiale. Le problème, c’est qu’à 17 ans, je suis encore enchainée au lycée et
je dois concilier cours de math et exécutions sommaires. D’aucuns diront que
j’ai la fâcheuse tendance à ramener plus de boulot au bahut que je ne rapporte
de devoirs à la maison. C'est pas faux.
Alors voyez-vous, quand on doit gérer tous ces vampires attirés par le
miasme hormonal émanant de mon école et qu'en plus, on s'appelle Elvira, la vie
n’est pas simple.
Une ado qui se plaint de son calvaire quotidien ? Rien de neuf à
l’horizon, me direz-vous. Mais croyez-moi, je sais garder les pieds sur terre.
Ma vie aurait pu être bien pire : j’aurais pu être un de ces monstres et me
retrouver du mauvais côté de mon pieu.
Il est temps pour moi de taper
mon avis sur un livre totalement atypique dans mes genres, et dans son genre !
Dead Time n’est autre que l’histoire d’Elvira Time, une adolescente
de 17 ans avec un caractère de chien qui se trouve être aussi une chasseuse de
vampires, et une bonne ! Depuis que son père est décédé à cause des
vampires, Elvira a repris le flambeau de la chasse, et elle traque ces êtres
perfides qu’elle ne peut absolument pas encadrer. Son terrain favori ? Le
lycée, où ils pullulent invariablement ! Sauf que de fil en aiguille,
notre chère Elvira au tact si prononcé et à la douceur légendaire va se
retrouver avec deux nouveaux compagnons indésirables mais peut-être utiles, au
final. Parce que là, on dirait bien que les vampires préparent une magouille d’envergure…
Résumé pourri, le retour. En même
temps, je ne vois pas comment je pourrais réellement vous parler en quelques
mots de ce bouquin qui sort assez sérieusement du cadre ! Et de n’importe
quel cadre, si vous voulez mon avis.
Dead Time est un bouquin à caractère invraisemblable. Oui, je
trouve que c’est un mot qui lui convient. Il est invraisemblable déjà qu’il ait
atterri dans ma PAL, mais la rencontre avec Mathieu Guibé ainsi que le résumé m’ont
totalement fait opter pour ce bouquin. Je craignais un peu ma lecture, tout de même,
mais… j’en ressors contente !
Invraisemblable pour quelle
raison, encore ? Mais parce que vous ne pouvez pas faire rentrer la
première saison d’Elvira Time dans
une case ! C’est bourré d’humour, et à tous les niveaux, hein, des fois,
je me suis prise à glousser toute seule en me rendant compte des jeux de mots
que l’on rencontrait… tout y passe ! Les références sont nombreuses, un
peu trop pour que je vous en face une liste, même non exhaustive.
Et puis enfin, l’univers, les
personnages, tout ! Ça vous rappelle bon nombre de choses, ça joue un max
sur les clichés de la littérature et d’autres domaines… vous avez sérieusement
l’impression de vous retrouver dans une série télévisée, c’en est vraiment
amusant !
Vous savez que ce n’est pas
tellement mon genre de lecture. J’ai du mal avec les vampires, les trucs un peu
sombres et parfois ragoûtants, je les évite, mais là, j’ai mis le nez dans les
aventures d’Elvira, et même si certains passages ont demandé à mon cerveau de
ne pas prendre en compte le sens des mots les uns à la suite des autres (c’était
assez rare, mais disons qu’il y a certaines choses qu’il ne me fallait pas trop
visualiser xD), la plupart du temps, je me suis tout simplement amusée sans me
prendre la tête et en faisant défiler les pages à une certaine vitesse !
Comment vous dire que la plume de
Mathieu Guibé est ici originale. Je me doute bien qu’il ne s’agit pas tellement
de son style habituel, que cela soit au niveau de l’histoire ou de la
narration, qu’importe, c’était réussi. Dans le genre Bulldog pour lequel on se
prend quand même de l’affection, Elvira arrive en tête de liste !
J’ai aimé les remarques qu’elle
peut faire, la manière dont tout peut être tourné en dérision, le fait que
parfois ça frôle le too much, parce
que j’avais vraiment l’impression de lire une adolescente totalement… révoltée.
Elle m’est apparue à la fois totalement et absolument pas réaliste ! En
même temps, une chasseuse de vampires comme elle, je demande à voir… Si vous
voulez, je me demande si une ado comme elle peut exister, un peu excitée de la
vie et tout, mais en même temps, Elvira m’apparaît crédible.
Et certains passages crèvent un
peu le jeu, laissant apparaître des vraies émotions et des phrases qui nous
permettent d’appréhender notre héroïne déjantée sous un angle plus… calme. Éventuellement.
Au niveau des autres personnages,
j’avoue que j’aime énormément Ludwig, le jeune surdoué à l’humour aussi
cartésien que possible, qui rendra plusieurs services à Elvira et qui part très
facilement dans ses délires de comics.
Belinda aussi, est assez
amusante, même si j’ai du mal à m’en faire une réelle image, un peu comme Elvira
au début qui ne sait pas trop comment l’appréhender autrement qu’en essayant de
s’en débarrasser pour finalement se montrer sérieusement surprise. Belinda est
pleine de ressources, et un peu stéréotypée, aussi, tout comme chacun des
personnages ici… mais on l’aime quand même !
Enfin, pour compléter le tableau,
il y a Jéricho, le meilleur ami d’Elvira, qui lui… comment vous dire… apporte
un souffle différent (pardon pour le jeu de mots, mais il fallait que j’en
fasse un, huhu !) et qui m’a quand même touchée aussi.
L’intrigue est assez particulière
aussi, originale (je crois que vous pouvez appliquer ces deux mots à tout ce
qui se produit dans le livre), et j’avoue que j’ai beaucoup apprécié d’en
découvrir la trame, puis de suivre le fil à mesure que les pages se suivaient !
J’aurais peut-être aimé plus de détails sur certains points, comme la mort du
père d’Elvira, ce qui s’est produit pour Jéricho… ou des trucs comme ça. Mais
au final, si ce n’est pas essentiel, cela n’empêche pas de passer un bon moment
de lecture et de sourire bien plus d’une fois !
En conclusion, vu que j’ai l’impression
de tourner en rond et de ne plus savoir quoi écrire, Dead Time est un roman qui sort du lot, qu’on ne peut pas caser
dans une catégorie, et qui est bourré d’humour. Jouant sur plein de clichés,
sur plusieurs tableaux, avec une intrigue qui saura vous saisir, ce bouquin est
une réussite pour moi ! Même s’il y a quelques petits points qui m’ont à
peine gênée (je les attendais, remarquez, notamment les passages sanglants), l’ensemble
m’a beaucoup plu et je le recommande… mais je ne sais pas à qui. Humour
incisif (mouahahaha, c’était nul), une héroïne semblable à un bulldog mais qui
réussit à capter notre affection, un univers rondement mené et une intrigue
mine de rien bien ficelée et qui nous donne l’impression de nous retrouver dans
une série télévisée…
Dead Time a de quoi plaire encore à certains ! Ce sera un
16/20 pour moi, et bravo, Mathieu ! (Bravo aussi à Elodie Marze dont les illu’
en bonus sont vachement bien !)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire