Tome 2 : Le Château de ma Mère
Le plus beau livre sur
l'amitié enfantine : un matin de chasse dans les collines. Marcel rencontre le
petit paysan, Lili des Bellons. Ses vacances et sa vie entière en seront
illuminées.
Un an après La Gloire de mon père, Marcel Pagnol pensait conclure ses Souvenirs d'enfance avec ce Château de ma mère (1958), deuxième volet de ce qu'il considérait comme un diptyque, s'achevant sur la scène célèbre du féroce gardien effrayant la timide Augustine. Le petit Marcel, après la tendresse familiale, a découvert l'amitié avec le merveilleux Lili, sans doute le plus attachant de ses personnages. Le livre se clôt sur un épilogue mélancolique, poignante élégie au temps qui a passé. Pagnol y fait vibrer les cordes d'une gravité à laquelle il a rarement habitué ses lecteurs.
Un an après La Gloire de mon père, Marcel Pagnol pensait conclure ses Souvenirs d'enfance avec ce Château de ma mère (1958), deuxième volet de ce qu'il considérait comme un diptyque, s'achevant sur la scène célèbre du féroce gardien effrayant la timide Augustine. Le petit Marcel, après la tendresse familiale, a découvert l'amitié avec le merveilleux Lili, sans doute le plus attachant de ses personnages. Le livre se clôt sur un épilogue mélancolique, poignante élégie au temps qui a passé. Pagnol y fait vibrer les cordes d'une gravité à laquelle il a rarement habitué ses lecteurs.
« Je vis un
garçon de mon âge qui me regardait sévèrement.
"Il ne faut pas
toucher les pièges des autres, dit-il. Un piège, c'est sacré !
- Je n'allais pas le
prendre, dis-je. Je voulais voir l'oiseau. ''
Il s'approcha :
c'était un petit paysan. Il était brun, avec un fin visage provençal, des veux
noirs et de longs cils de fille. »
Essayons donc de poser quelques mots concernant ce roman que
j’ai lu un peu par hasard, puisqu’il faisait partie de ces romans que j’avais
pioché dans une ancienne bibliothèque familiale, histoire de remplumer un peu
ma PAL.
Le Château de ma Mère,
ce sont des souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol, qui avait alors neuf ans,
puis dix. Ce sont les souvenirs de l’été où il a rencontré Lili, un autre jeune
garçon avec qui il va lier une amitié profonde et avec qui il va vivre une ou
deux aventures assez drôles. C’est aussi le récit de ces vacances d’été, puis
de certains weekends, dans cette petite villa perdue et pourtant si chère au cœur
du jeune Marcel. Ce sont des souvenirs de famille et d’amitié, tout simplement.
Je ne savais pas tellement à quoi m’attendre. Je n’ai pas d’attente,
cela ne signifie pas que je ne me prépare pas psychologiquement à un certain
genre, quand je commence un nouveau livre. Et là, je ne savais pas réellement
comment m’y prendre, alors j’ai laissé couler les mots sous mes yeux, avec une
étonnante facilité, en découvrant ces petits extraits d’enfance en Provence.
Si ce n’est pas ma lecture de l’année, j’avoue toutefois que
j’ai éprouvé du plaisir à lire tout ceci. La description des endroits, des
personnages et tout simplement les situations que l’on nous offre du bout de la
plume m’ont vraiment été agréables. Marcel était touchant, son univers aussi,
et de voir que l’adulte côtoyait l’enfant par instants ne rendait que le récit
plus touchant.
Et la plume est très belle. Je sais que certains m’ont parlé
de l’accent, et tout, et il est vrai que j’ai retrouvé quelques mots un peu
particuliers dans le livre, mais même sans ça, c’est fluide, doux et
mélancolique. Marcel Pagnol nous donne réellement l’impression de s’être à
nouveau transposé dans sa peau d’enfant, pour nous raconter des détails
insignifiants qui deviennent d’un seul coup d’une importance majeure. Ou de
voir avec une loupe certains évènements, et je pense là à sa tentative de devenir
ermite pour ne pas quitter cette terre qu’il aime tant et ne pas recommencer l’école.
Oui, j’en souris encore, parce qu’à cette période du livre,
je me suis bien demandé ce qu’il allait pouvoir encore nous raconter, puisque
si Lili et lui étaient si bon amis et que c’était l’objet du bouquin, la
séparation risquait de compliquer les choses. Quelle jolie surprise cela a été
de voir quelque chose d’autre de la vie d’enfant de Marcel ! Sa vie à l’école
et les escapades du weekend m’ont embarquée.
Que dire, encore ? Ce récit est profondément humain,
puisque Marcel Pagnol y relit aussi un petit peu celui qu’il était, analysant
ses comportements de l’époque à la lumière de celui qu’il est aujourd’hui. Pour
cette raison, l’épilogue m’a sincèrement émue, et j’ai trouvé que c’était une
superbe conclusion pour le livre. Quant à la coïncidence qu’il mentionne et qui
le laisse légèrement sur les fesses… j’ai envie de dire que le hasard n’existe
pas, et ça m’aura flanqué aussi un big smile de le lire. Et, accessoirement, de
comprendre le titre du livre !
Il y aurait de merveilleuses citations à tirer de ce livre,
qu’il s’agisse des mœurs de chacun, des commentaires sur des situations ou
encore des descriptions. Le tout du roman forme quelque chose qui nous éloigne
un peu du quotidien pour nous ramener bien en arrière, à l’époque où tout était
bien différent de maintenant, et c’est du bonheur, tout simplement.
En conclusion, ce sera un 17/20 pour ce joli roman qui m’aura
quand même fait rêver, m’aura émue et qu’il faut considérer comme un joli bijou
de la littérature française.
J'aimerais beaucoup découvrir l'univers de Marcel Pagnol. Maintenant j'en ai encore plus envie :)
RépondreSupprimerL'univers de Marcel Pagnol me tente beaucoup. J'ai vu les films petite et j'avais beaucoup aimé! Les romans sont dans la bibliothèque de mon père, je crois bien que je lui piquerai un jour ;)
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