Dix minutes par jour.
Tous les jours. Pendant un mois. Dix minutes pour accomplir quelque chose qu'on
n'a jamais fait. Dix minutes loin de nos habitudes. Pour arrêter d'avoir peur.
Et réapprendre à vivre. Voilà le jeu auquel se prête la trentenaire Chiara –
sur les conseils de son psychanalyste –, pour surmonter la perte de son emploi
et l'abandon de son mari. Dès lors, elle se lance dans l'inconnu : elle cuisine
des pancakes, marche à reculons dans la rue, se rend chez Ikea, se met au
hip-hop, écoute les problèmes de sa mère. Jour après jour, elle appréhende la
réalité avec un regard neuf et libéré du carcan des habitudes qui la conduira à
des choix surprenants, pour se reconstruire, nouer des relations plus vraies et
démarrer une nouvelle vie... Vous souvenez-vous de la dernière fois où vous
avez fait quelque chose pour la première fois ?
Encore une fois, grand merci aux Editions Michel Lafon pour
ce Service Presse, je me suis régalée !
Dix minutes par jour,
c’est l’histoire de Chiara, qui va raconter comment, après un an sans Son Mari
et sur conseil de sa psy, se mettre à faire tous les jours un truc qu’elle n’a
jamais fait. Pendant dix minutes. Marcher à reculons, faire des pancakes… il y
a tant de possibilités encore inexplorées. Et devant elle va se dévoiler un
monde… le monde. Et si l’on pouvait avancer, se permettre de continuer ?
Quand j’ai vu le résumé de ce bouquin, je me suis dit « purée,
il faut que je le lise, le concept est juste génial » et je peux vous dire
que mon intuition a été bonne, pour le coup !
Bien que le livre ne corresponde pas tout à fait à mes
attentes : je m’étais préparée à un truc uniquement frais et un peu
décalé, je suis tombée sur un bouquin qui m’a vraiment fait réfléchir et qui m’a
aussi filé un smile. Parce que oui, cette histoire parle de choses pas drôles,
d’une femme qui a du mal à se remettre de la séparation d’avec son mari, mais
qui va essayer quand même de se soumettre au jeu des dix minutes par jour.
Parfois, ces dix minutes sont touchantes. Parfois, elles
sont juste amusantes, parfois étonnantes… mais jamais elles ne laissent le
lecteur indifférent, enfin je ne pense pas. Dix
minutes par jour est un roman idéalement humain. On pourrait se désespérer
du fait que Chiara ne reprenne pas goût à la vie et qu’elle regarde encore son
nombril. Mais elle est émouvante, comme femme. Parce qu’elle psychanalyse un
peu tout, parce qu’elle est un peu à côté de la plaque et parce qu’elle aime,
indéniablement.
C’est donc un personnage que vous aimez beaucoup suivre, au
final. Elle est atypique, je ne crois néanmoins pas extrapoler en disant que le
lecteur ou la lectrice pourra retrouver en elle quelque chose que lui-même ou
elle-même porte. Elle est nous et nous sommes tous un peu elle.
Puis, qui ne saisirait pas cette chance de faire chaque jour
dix minutes un truc totalement nouveau ? Même si on n’y croit pas. Même.
Dans son entourage, à Chiara, il y a Ato, un jeune qu’on
apprécie très vite. Il y a sa maman, Gianpietro qui est juste amusant, à sa
façon, et il y a… Son Mari. Aaaah, j’ai rarement eu autant envie de baffer un
personnage, c’est dingue ! Non, mais l’abruti égocentrique, je vous jure !
Narcisse en personne, le gars… alors OK, Chiara a aussi ses torts. D’accord.
Sauf qu’elle, elle avance.
Le bouquin se lit très, très vite. Déjà parce que c’est
comme un journal et que chaque jour représente un chapitre, ce qui n’est pas
très long. Ça donne aussi un rythme au livre, qui permet au lecteur de sentir
qu’il avance avec Chiara, mais aussi lui donne la possibilité de s’arrêter pour
réfléchir à la fin de chacun. Ici, c’est important, à mes yeux, et je trouve
que c’est un choix judicieux.
Les éléments qui sont abordés, je l’ai déjà dit, sont divers
et ils nous touchent tous. Le fait d’aimer les autres et d’avoir du mal à
supporter le changement. Le fait de considérer les autres, souvent nos plus
proches, dans le terme premier. On oublie souvent à quel point ceux qui nous
entourent nous apportent et à quel point ils nous aiment et que nous ne leur
rendons pas si bien.
Ensuite, il y a des éléments tout simplement drôles avec les
pancakes qui finissent sur ses pieds, qui ressemblent à des pierres, ou Ato à
qui elle coupe les cheveux et qui dit ressembler à Dudley. Oui, parce qu’il y a
du Harry Potter, dedans ! Je ne suis pas la plus grande fan de la saga,
mais ça m’a plu d’en retrouver des éléments dans ce roman.
La plume ? Très belle et travaillée. On sent une
maîtrise et en même temps, quelque chose nous dit que c’est aussi un cœur à cœur,
quelque part. Entre l’auteur et nous, entre le personnage et nous. Et entre
nous. Je suis étonnée des images aussi qui sont prises et que je trouve très
originales et pertinentes. Tout le long du livre, j’ai eu envie de prendre des
citations pour les épingler. Parce qu’elles sont vraies, humaines… franches.
En conclusion, Dix
minutes par jour est un roman rafraîchissant mais aura aussi le mérite de
vous faire réfléchir, peut-être de vous ouvrir les yeux en vous permettant avec
Chiara de vous adonner à un jeu tout bête d’une intelligence pourtant
insoupçonnée. Vous découvrirez des personnages attachants, sauf pour l’un qui
est une tête à claques incroyable, vous aurez de quoi vous amuser, vous
émouvoir, vous laisser toucher, de quelque manière que ce soit. Ce livre ne
paie pas de mine, il reste très beau. Un joli chant pour l’espoir qu’on peut
toujours continuer à avancer sans regarder forcément derrière soi, les yeux sur
ce que l’on a déjà fait. Après tout… il reste encore tant à réaliser.
Ce sera un 17/20
pour moi !
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