Parce qu’elle était
trop grande et parce qu’elle avait trop de formes, Shara Drummond, malgré son
talent, ne correspondait pas aux standards de la danse moderne, lui interdisant
de faire carrière... sur Terre.
Mais dans l’espace,
libérée de la gravité, tout est de nouveau possible, quitte à réinventer sa
discipline et devenir la première à danser en chute libre.
Et quand les
extraterrestres sont apparus dans le Système solaire, c’est elle qui nous a
sauvés.
Moi, Charles Armstead,
son opérateur vidéo, son ami, j’étais là quand elle effectua sa Danse des
étoiles. J’ai tout enregistré.
Mais quel résumé minimaliste… totalement juste, mais
carrément minimaliste !
La Danse des Etoiles
nous narre la naissance des Danseurs des Etoiles, dont la première a été Shara
Drummond, ayant sauvé la Terre d’une invasion d’extra-terrestres. Charles
Armstread, son opérateur vidéo, a tout filmé, et suivant les dernières volontés
de son amie, il va continuer son œuvre de bien des manières. C’est lui que nous
accompagnons tout au long de l’histoire. Que nous vivons cette aventure
incroyable au milieu des étoiles… au milieu d’encore bien plus.
J’avoue, réaliser un résumé qui n’en dise pas trop sur le
roman est quand même réellement ardu. Néanmoins, celui qui se trouve en
quatrième de couverture correspond à la première partie, sur trois voire quatre !
C’est assez réducteur, je trouve, c’est presque dommage. Mais bon, cela n’est
qu’un détail.
Grand merci à Babelio et à la maison d’édition Actusf pour
cette lecture, elle ne fait nullement partie de mes genres habituels, le
dépaysement a pourtant été réellement agréable, je peux l’assurer.
Les premières lignes et pages du roman sont déconcertantes.
Je n’ai pas tellement l’habitude d’un style de narration aussi… complexe et
cynique, je dois l’avouer. C’est un homme qui parle, un homme qui n’a pas vécu
qu’au milieu des Bisounours et qui porte en lui énormément de choses. Sans
compter qu’il aborde des sujets qui ne sont pas à la portée de tous et que
parfois, cela exige un effort de concentration pour capter le propos.
Une fois que vous vous êtes habitué à l’ensemble, le récit
devient assez prenant. C’est particulier, c’est de la SF, après tout, et vous
vous retrouvez assez vite en esprit dans cette période des années 90. J’ai été
vraiment transportée et si parfois je n’ai pas tout compris avec les systèmes
de gravité, j’ai capté l’essentiel et ça m’a plu.
Il faut dire aussi que tout le roman est extrêmement bien
construit. Rien ne semble laissé au hasard, pas même les réflexions de notre
narrateur qui a des pensées parfois très élevées et très riches. J’aurais pu
piquer une bonne trentaine de phrases comme citations pour vous les présenter
parce que c’est très réaliste et magnifique. Il y a aussi un peu d’humour qui
ajoute une toute de légèreté à l’histoire, ce n’en est que meilleur.
Que dire ensuite ? Je ne peux pas tellement comparer
avec d’autres romans du même genre, l’espace est pour moi quelque chose de
formidablement inconnu que j’ai pris plaisir à découvrir au travers de La Danse des Etoiles. Et plus les
chapitres passaient, plus j’en découvrais et sur l’immensité de l’univers et
sur notre espèce humaine, comme si l’auteur nous montrait qu’il faut prendre du
recul pour comprendre ce que nous sommes.
Cette notion de chorégraphie, de danse, d’apesanteur… il y a
largement de quoi être fasciné. Sincèrement, je reste béate devant le concept,
et quand je vois jusqu’à quoi cela nous mène en fin de livre, je suis
littéralement soufflée. Malgré peut-être quelques longueurs que j’estime
nécessaires, vous avez toujours envie d’aller plus loin et le rythme est très
bien dosé.
Ah oui, pour la fin, il faut se préparer à quelque chose d’inattendu.
Il m’est arrivé une ou deux fois de croiser des issues comme celle-ci, qui
proposent une alternative à ce que l’on connaît et qui vous impressionnent parce
que c’est bigrement bien pensé. C’est un voyage que vous ne croiriez jamais
faire, et pourtant… vous partez aux confins pour revenir au point de départ. Ou
presque, c’est beaucoup plus… incroyable que ceci.
Concernant les personnages… j’ai bien aimé Shara, bien que
je désapprouve certains de ses choix. Elle est un individu très particulier qu’on
apprécie mais qu’on a un certain mal à appréhender. Charles Armstread m’a
beaucoup plu avec son cynisme et sa façon de voir le monde, parfois d’ouvrir
les yeux sur des trucs qui sont évidents dans l’histoire (ils ne le sont pas
forcément pour vous, vu que vous suiviez le tout avec ses yeux). Il y a aussi
Norrey, la sœur de Shara, un peu plus discrète mais qu’on aime aussi beaucoup.
Puis il y a Tom, Linda, Harry, Raoul… ils apportent quelque chose, tous.
Un élément aussi que je dois mentionner avant la fin :
une fois que vous avez tout compris, un peu comme dans un roman policier, il
vous prend l’envie de relire le bouquin depuis le début pour la comprendre sous
un autre angle. Sérieusement, je pense que je le ferai un jour, par curiosité,
histoire de…
Enfin bref, c’est un roman totalement dépaysant que j’ai
découvert grâce à la Masse Critique de Babelio. Je ne regrette nullement ma
lecture, bien qu’elle m’ait demandé un petit temps d’adaptation et qu’elle
exige parfois une concentration accrue afin que son contenu nous soit un
minimum accessible. C’est un voyage extraordinaire et tellement original qui
nous est proposé, je vous le conseille sincèrement ! Du cynisme, des
belles réflexions, un truc épique au final et un travail indéniable de la part
des auteurs… que demandez-vous de plus ?
Ce sera un 18/20
pour moi !
Je ne connaissais pas ce livre, mais maintenant il m'intrigue beaucoup ! :D
RépondreSupprimerEn plus je trouve la couverture magnifique !
Je suis fortement intriguée! J'ai lu l'article parce que j'ai vu la couverture qui m'a semblé superbe. Et ce que tu en dis, ça rend l'histoire tellement attrayante que j'ai envie de le lire !!
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