Depuis sa plus tendre
enfance, lady Violet a un petit défaut en plus de son caractère tempétueux : le
chapardage ! En grandissant — bien que ne manquant de rien —, elle reste une
véritable cleptomane qui ne peut s’empêcher de fouiner et de prendre tout objet
qui lui tombe sous la main. Et ce qui est bien pis, c’est qu’elle s’en rend
compte qu’une fois son forfait accompli ! Et voilà que par deux fois, en dix
ans d’intervalle, elle se fait attraper par le même homme en train de chaparder
un objet chez lui ! Après un corps à corps surprenant pour leurs âges, lord
Edward lui susurre, d’une tonalité menaçante, ceci :
— Je vous laisse dix
secondes, Milady, pour remettre en place ce que vous avez pris. Après ce temps,
il sera trop tard pour vous…
C’est ma dernière chronique sur les romans de Lhattie
Haniel, aussi, un énorme merci pour toutes ces lectures et plus spécifiquement
celle-ci, puisque c’est d’elle dont je vais parler.
Violet Templeton, une
lady chapardeuse nous narre l’histoire de Violet (oh, quelle surprise !),
une femme de bientôt 27 ans qui arrive en Angleterre avec sa mère pour s’y
installer durablement. Ce n’est pas la première fois qu’elle s’y rend, et sa dernière
visite lui a permis de faire la connaissance d’un jeune homme, à l’époque, dont
elle n’a jamais vraiment pu se défaire. Mais voici que le destin a décidé de
les réunir à nouveau, et qu’à cause de sa manie de chaparder de petits objets,
Lady Violet se retrouve régulièrement dans des situations légèrement
compromettantes en compagnie de Lord Edward…
Rassurez-vous, mon résumé ne rend pas du tout justice au
roman. Le bouquin est 15 fois, 20 fois mieux que ça ! Je peux même avouer
sincèrement qu’il s’agit de mon préféré parmi les trois que j’ai lu de cette
auteure. Je pense que cela tient à plusieurs éléments, je vais quand même
tâcher de faire du tri dans l’embrouillamini qu’est actuellement mon esprit.
Lady Violet est une jeune femme au tempérament très… marqué.
Elle ne se laisse pas faire et a la réplique facile, pour notre plus grand
bonheur ! Elle arrive aussi remarquablement bien à se mentir, raison pour
laquelle on a parfois envie de la secouer, mais ça contribue aussi beaucoup au
charme de l’histoire. Sans compter qu’elle est aussi d’une grande douceur avec
les enfants. C’est vraiment un personnage que l’on apprécie !
Lord Edward ? J’avoue que je l’aime bien. Il est
effronté et un peu coquin (un peu… tout de même !), sauf que cela ne va
jamais trop loin. Il a quand même beaucoup de respect et c’est aussi un
personnage que j’ai beaucoup apprécié suivre.
La relation qu’ils entretiennent tous deux, malgré le fait
qu’ils aient déjà dépassé l’âge des enfantillages, est tout simplement géniale.
Ils se chamaillent sans cesse, se cherchent des poux et nous, lecteurs,
découvrons que c’est aussi leur façon de se trouver. D’ailleurs, leurs
rencontres finissent rarement autrement que par un baiser.
Alors oui, cette romance est la plus sensuelle des trois que
j’ai lues. J’ai vite sauté quelques lignes à plusieurs endroits, parce que je n’en
avais pas besoin d’autant, mais la frustration que l’on pourrait ressentir n’existe
pas tellement ici. Il y en a peut-être un peu trop, de détails et d’occasions
qui, voilà, mais cela ne va jamais trop loin et j’ai apprécié ceci, sincèrement !
Ce jeu du chat et de la souris est rondement mené, puisqu’il
semble que nos personnages réussissent à renouveler leur jeu à chaque fois, ou
presque, et qu’ils possèdent toujours une flèche à leur arc. Leur petite
comédie dure un certain temps, juste ce qu’il faut pour qu’on en vienne à se
dire « oui, maintenant ce serait bien ! ».
Alors bien évidemment, la romance est au centre de l’histoire.
Bien évidemment. En même temps, il y a des rapports que j’ai trouvé très bien
menés aussi avec la paternité, le remariage… ou même l’orphelinat. Sans compter
les petites vendettas qui ont lieu et qui pimentent l’ensemble de façon
intéressante ! Ah, et la notion de cleptomanie qui ajoute encore du charme puisqu'on se rend compte que là, c'est presque à l'insu de notre héroïne...
Ce petit roman, servi encore une fois par la jolie plume de
Lhattie Haniel, vous emporte et vous donne envie de vous en délecter sans vous
donner pour autant l’opportunité de lâcher le livre. Ou la liseuse, dans mon
cas, puisque j’ai bien dû me dire une dizaine de fois ce matin « bon,
allez, je finis le chapitre et je m’arrête », puis « non, mais, juste
une ligne encore » et avant d’avoir pu me forcer à m’arrêter, j’avais
terminé le roman.
Je crois que ce que j’ai le plus apprécié ici, par rapport
aux deux autres romans, c’est le fait que justement, les deux protagonistes ne
soient pas éloignés l’un de l’autre mais qu’ils passent leur temps à se
chercher pour différentes raisons. Ce jeu du chat et de la souris m’aura
vraiment ravie et les piques verbales m’auront réjouie de même. Après, pour l’aspect
sensuel, j’avoue avoir apprécié, bien qu’un petit peu moins m’aurait plu aussi.
Comme dans les précédents romans, j’ai noté une ou deux
fautes d’orthographe, mais rassurez-vous, il n’y a que de quoi se dire « oups ! »
et de passer son chemin pour savoir la suite parce que seul ceci importe.
En conclusion, Violet
Templeton est à mes yeux la romance préférée que j’ai lue de Lhattie
Haniel, avec des personnages aux caractères marqués, pleins de répartie et qui
ne cessent de jouer au chat et à la souris. Agrémentés encore d’autres éléments
qui enrichissent de façon très agréable le roman, vous pourrez vous retrouver
coincés entre les pages sans désirer pour autant en sortir, sur des notes
sensuelles, parfois juste un petit peu trop, mais sans dépasser les limites du
raisonnable. Bref, c’est un joli succès pour moi, une belle découverte, même,
avec une toujours aussi jolie plume, et ce sera un 18/20 et je vous le conseille, franchement !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire