vendredi 10 juillet 2015

Embrouilles à Manhattan (Meg Cabot)

Fandesleaterkinney : Qu'est-ce que tu fous ?
Katylafait : Je Bosse. Et arrête de te connecter sur ma messagerie instantanée pendant les heures de travail, tu sais que la RATT n'aime pas ça.
Fandesleaterkinney : La RATT peut crever. Et tu ne bosses pas. Je ta rappelle que je vois ton bureau, du mien. Tu es encore en train de rédiger une de tes fameuses listes À faire, hein ?
Katylafait : Même pas vrai ! Je réfléchis seulement aux multiples échecs et aux innombrables erreurs de jugement qui semblent avoir constitué ma vie jusqu'à présent.
Fandesleaterkinney : Tu n'as que vingt-cinq ans, crétine ! Tu n'as même pas encore commencé à vivre.

Fichtre, ça faisait un bail que je n’avais pas mis le nez dans un roman de Meg Cabot ! Ça m’avait manqué !

Embrouilles à Manhattan nous embarque directement auprès de Kate, qui a largué son petit-ami et qui loge désormais sur le canapé de sa meilleure amie et collègue Jen. Elles bossent toutes les deux aux Ressources Humaines d’un grand journal et Kate va en plus se retrouver mêlée à un licenciement légèrement frauduleux qui lui permettra de faire la connaissance d’un charmant avocat… qui ne va pas forcément arranger ses affaires (tant personnelles que professionnelles).

La quatrième de couverture (que je vous ai remise dans cet article) m’a immédiatement charmé, et il est vrai que j’avais eu envie à une époque de lire ce roman. Puis les temps ont changé et… bref. Il est enfin arrivé entre mes mimines et j’ai pu découvrir un roman plus adulte que ceux auxquels Meg Cabot nous avait habitués. Plaisir !

Ce roman a un format qui change. Non pas dans le livre physique, mais dans son contenu : nous suivons l’histoire de Kate au travers des mails échangés, du petit journal qu’elle tient, de notes qui sont passées, de la discussion instantanée… bref, de tous les supports qui peuvent laisser des traces autres que l’oral (bien que nous ayons aussi accès à des enregistrements de messages téléphoniques). Et là, avec du recul, on se rend compte que c’est un roman chick-lit, ok, mais que punaise, il a dû demander un paquet de boulot !

Certes. C’est aussi plaisant pour nous, bien que parfois un peu longuet aussi, je l’admets. Ça change et ça fait du bien, parce que ça fluidifie quand il s’agit de la discussion instantanée, mais ça coupe parfois quand il va y avoir une action, ce qui n’est pas forcément évident pour nous, lecteur. Nous devons aussi réussir à nous retrouver parmi tous les supports et toutes les personnes qui interagissent dans le cheni que représente cette histoire, parce qu’au départ, en effet, ce sont bien d’embrouilles qu’il s’agit.

Ceci dit, dans cette multitude d’éléments, l’histoire évolue sans trop de rapidité et ne tourne pas seulement autour de la romance entre Mitchell et Kate, ce qui est aussi appréciable : nous avons l’affaire qui pose problème à nos deux protagonistes et qui risque de coûter sa place à Kate, mais aussi les soucis de famille de Mitchell (assez comiques et grotesques, au demeurant), bref…

Ne vous attendez pas pour autant à un roman très profond. C’est de la chick-lit, donc un roman léger qui ne vous fera pas non plus réfléchir à toute berzingue. C’est super sympa, au bout d’un moment ça peut vous ennuyer et vous faire remarquer que c’est bien à lire, mais pas tout le temps. Enfin, c’est mon cas et je l’assume.

Au niveau des personnages, j’ai bien apprécié Kate qui se bat pour son idéal, pour son envie d’aider les autres, même si c’est uniquement en travaillant dans les ressources humaines d’un journal. Ses soucis ne l’empêchent pas de lutter pour ça, et elle reste fixe sur ses idées (coucou, Idéfix !) (Cha’, tu sors). Hormis ceci, elle reste une bonne héroïne un peu déjantée attirée par un gars qui nous fait un peu toutes craquer.
Parce que oui ! Mitchell n’est pas le super avocat qui cherche absolument à se tailler la plus grosse part. Il est pour le moment contraint d’œuvrer dans la boîte de son père, en compagnie de son frère qu’il déteste, et a du coup développé un certain sarcasme qui en fera sourire plus d’un. Évidemment, il est beau, bien musclé, a grand cœur et… a presque un coup de foudre pour Kate.

En dehors d’eux, vous avez plusieurs personnages intéressants, même stéréotypés comme la RATT (vous verrez dans le bouquin à quoi ces lettres correspondent), ou moins comme Jen, la meilleure amie de Kate qui parfois elle aussi possède son quart d’heure de folie.

En conclusion (ne nous éternisons pas), ce petit roman est une bonne lecture, qui varie les supports écrits pour nous permettre de suivre les évènements du roman, tant dans l’histoire d’amour que dans les rebondissements d’une affaire de licenciement qui va générer pas mal de conséquences. Même si parfois, vous risquez de vous ennuyer, le sourire reste de mise et la petite romance risque aussi de vous embarquer. Aux côtés d’une Kate déterminée mais légèrement folle, d’un Mitchell qui saura en faire craquer plus d’une, plongez-vous dans ces Embrouilles à Manhattan, ça vous filera la pêche pour un petit moment !
Ce sera un 15/20 pour moi !

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