Katylafait : Je Bosse. Et arrête de te connecter sur ma messagerie
instantanée pendant les heures de travail, tu sais que la RATT n'aime pas ça.
Fandesleaterkinney : La RATT peut crever. Et tu ne bosses pas. Je ta
rappelle que je vois ton bureau, du mien. Tu es encore en train de rédiger une
de tes fameuses listes À faire, hein ?
Katylafait : Même pas vrai ! Je réfléchis seulement aux multiples échecs
et aux innombrables erreurs de jugement qui semblent avoir constitué ma vie
jusqu'à présent.
Fandesleaterkinney : Tu n'as que vingt-cinq ans, crétine ! Tu n'as même
pas encore commencé à vivre.
Fichtre, ça faisait un bail que je n’avais pas mis le nez
dans un roman de Meg Cabot ! Ça m’avait manqué !
Embrouilles à
Manhattan nous embarque directement auprès de Kate, qui a largué son
petit-ami et qui loge désormais sur le canapé de sa meilleure amie et collègue
Jen. Elles bossent toutes les deux aux Ressources Humaines d’un grand journal
et Kate va en plus se retrouver mêlée à un licenciement légèrement frauduleux
qui lui permettra de faire la connaissance d’un charmant avocat… qui ne va pas
forcément arranger ses affaires (tant personnelles que professionnelles).
La quatrième de couverture (que je vous ai remise dans cet
article) m’a immédiatement charmé, et il est vrai que j’avais eu envie à une
époque de lire ce roman. Puis les temps ont changé et… bref. Il est enfin
arrivé entre mes mimines et j’ai pu découvrir un roman plus adulte que ceux
auxquels Meg Cabot nous avait habitués. Plaisir !
Ce roman a un format qui change. Non pas dans le livre
physique, mais dans son contenu : nous suivons l’histoire de Kate au
travers des mails échangés, du petit journal qu’elle tient, de notes qui sont
passées, de la discussion instantanée… bref, de tous les supports qui peuvent
laisser des traces autres que l’oral (bien que nous ayons aussi accès à des
enregistrements de messages téléphoniques). Et là, avec du recul, on se rend
compte que c’est un roman chick-lit, ok, mais que punaise, il a dû demander un
paquet de boulot !
Certes. C’est aussi plaisant pour nous, bien que parfois un
peu longuet aussi, je l’admets. Ça change et ça fait du bien, parce que ça
fluidifie quand il s’agit de la discussion instantanée, mais ça coupe parfois
quand il va y avoir une action, ce qui n’est pas forcément évident pour nous,
lecteur. Nous devons aussi réussir à nous retrouver parmi tous les supports et
toutes les personnes qui interagissent dans le cheni que représente cette
histoire, parce qu’au départ, en effet, ce sont bien d’embrouilles qu’il s’agit.
Ceci dit, dans cette multitude d’éléments, l’histoire évolue
sans trop de rapidité et ne tourne pas seulement autour de la romance entre
Mitchell et Kate, ce qui est aussi appréciable : nous avons l’affaire qui
pose problème à nos deux protagonistes et qui risque de coûter sa place à Kate,
mais aussi les soucis de famille de Mitchell (assez comiques et grotesques, au
demeurant), bref…
Ne vous attendez pas pour autant à un roman très profond. C’est
de la chick-lit, donc un roman léger qui ne vous fera pas non plus réfléchir à
toute berzingue. C’est super sympa, au bout d’un moment ça peut vous ennuyer et
vous faire remarquer que c’est bien à lire, mais pas tout le temps. Enfin, c’est
mon cas et je l’assume.
Au niveau des personnages, j’ai bien apprécié Kate qui se
bat pour son idéal, pour son envie d’aider les autres, même si c’est uniquement
en travaillant dans les ressources humaines d’un journal. Ses soucis ne l’empêchent
pas de lutter pour ça, et elle reste fixe sur ses idées (coucou, Idéfix !)
(Cha’, tu sors). Hormis ceci, elle reste une bonne héroïne un peu déjantée
attirée par un gars qui nous fait un peu toutes craquer.
Parce que oui ! Mitchell n’est pas le super avocat qui
cherche absolument à se tailler la plus grosse part. Il est pour le moment
contraint d’œuvrer dans la boîte de son père, en compagnie de son frère qu’il
déteste, et a du coup développé un certain sarcasme qui en fera sourire plus d’un.
Évidemment, il est beau, bien musclé, a grand cœur et… a presque un coup de
foudre pour Kate.
En dehors d’eux, vous avez plusieurs personnages
intéressants, même stéréotypés comme la RATT (vous verrez dans le bouquin à
quoi ces lettres correspondent), ou moins comme Jen, la meilleure amie de Kate
qui parfois elle aussi possède son quart d’heure de folie.
En conclusion (ne nous éternisons pas), ce petit roman est
une bonne lecture, qui varie les supports écrits pour nous permettre de suivre
les évènements du roman, tant dans l’histoire d’amour que dans les
rebondissements d’une affaire de licenciement qui va générer pas mal de
conséquences. Même si parfois, vous risquez de vous ennuyer, le sourire reste
de mise et la petite romance risque aussi de vous embarquer. Aux côtés d’une
Kate déterminée mais légèrement folle, d’un Mitchell qui saura en faire craquer
plus d’une, plongez-vous dans ces Embrouilles
à Manhattan, ça vous filera la pêche pour un petit moment !
Ce sera un 15/20
pour moi !
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