vendredi 17 juillet 2015

Les Cordes Écarlates (Andréa Deslacs)

Lors du concert donné à l’occasion de l’anniversaire princier, l’incroyable se produit : Artzel, jeune musicien prodige, réussit à envoûter le public avec l’Hymne Écarlate. La première note émise par le singulier violon blanc aux cordes écarlates conquière aussi bien le cœur du mélomane que celui du quidam le plus ignorant en musique.

Seuls Artzel et son maître savent que cet hymne est spécial, car depuis qu’ils l’ont entendu, cette mélodie ne cesse de les hanter. L’ennui, c’est que la partition est incomplète. Bientôt, le désir d’en connaître les notes suivantes tourne à l’obsession. Mais quand la folie guette, nul ne sait sur quel pied danser…

Avant toute chose, je tiens à remercier encore une fois les Editions Fantasmagorie pour ce partenariat ! Je vais vraiment de surprises en surprises, avec leurs nouvelles !

Les Cordes Ecarlates nous narre l’histoire d’Artzel, violoniste virtuose qui va un soir envoûter une salle entière grâce à l’hymne écarlate qu’il émettra sur un violon d’un blanc parfait et aux cordes écarlates. Cet hymne si particulier n’est cependant pas sans prix et pour Artzel qui s’est efforcé de le maîtriser, il ne peut l’ignorer. Toutefois, la seule chose qui importe désormais est cette mélodie qui ne cesse de le hanter… jusqu’à quel point ?

Il m’apparaît très difficile de résumer cette nouvelle qui mélange les moments du présent dans lequel Artzel joue et du passé dans lequel nous apprenons comment il est entré dans le sillage de l’hymne écarlate, partition incomplète et qui semble être devenue son unique raison de vivre. Parce qu’en fait, on se dit, une fois la lecture terminée, que nous avons aussi eu droit à quelque chose de mélodieux et d’envoûtant.

Dès les premières lignes, nous sommes happés par cet hymne qui, même s’il n’a pas commencé, semble déjà se murmurer et résonner entre les mots. Le récit joue sur le registre de la musique qui s’envole parfois, mais aussi sur des images très fortes qui percutent votre esprit d’une façon assez impressionnante. Je suis encore sous le charme de ce qu’Andréa Deslacs a réussi à composer.

Sans compter que même si les passages où l’hymne écarlate est joué me paraissent encore les plus sensationnels et tout simplement mes préférés durant cette nouvelle, on suit un fil conducteur parfaitement intriguant et intéressant. On sent très vite qu’il y a quelque chose en plus, mais pour ma part, je ne me suis pas du tout doutée de la fin qui nous était préparée. Certains indices nous permettent pourtant de deviner… sauf que j’ai été trop obnubilée par l’hymne pour m’en soucier. Comme Artzel !

D’ailleurs, c’est la fin – très bien trouvée – qui m’aura fait redescendre doucement de mon nuage. Elle m’a presque dérangée, même si elle reste poétique, quelque part et surtout un peu effrayante, ce qui reste dans le registre des nouvelles que j’ai pu lire chez Fantasmagorie. On côtoie le merveilleux et des choses moins merveilleuses, et on se laisse embarquer jusqu’à la fin !

D’ailleurs, dites-vous que pour si peu de pages (un peu plus de 30), c’est juste incroyable de ressentir autant ! On s’y croirait ! Il y a même un peu de complicité, d’humour… quand je vous dis qu’on s’y croit ! Même si à la fin, ça a été un peu la douche froide, je veux rester sur les notes enchanteresses qui m’ont guidée jusqu’au point de non-retour.

Vous vous doutez donc bien que la plume est juste incroyable, travaillée, mélodieuse… et j’en passe ! C’est une nouvelle qui ne ressent pas comme telle qui vous fait voyager pour le peu que ça peut durer ! (et ça s’étire, après)

En conclusion, cette nouvelle est encore une réussite pour moi, car même si la conclusion m’a un peu refroidie (j’y peux rien, même si je trouve que c’est intelligemment mené !), j’ai été envoûtée à mon tour par le récit d’Andréa Deslacs qui nous présente une histoire recherchée, travaillée, et d’un aspect merveilleux. Alors… vous laisserez-vous charmer à votre tour par Les Cordes Écarlates et les secrets que renferme cette nouvelle ?
Ce sera un 17/20 pour moi et chapeau bas ! (et cette couverture est superbe !)

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