samedi 18 juillet 2015

Le boiteux de Varsovie (Juliette Benzoni)

Tome 6 : La perle de l'empereur

Certains des joyaux de la couronne de France sont auréolés de légendes bien ténébreuses...
C'est le cas de cette énorme perle sertie de diamants appelés la "Régente". Depuis que Napoléons Ier l'offrit à sa seconde épouse Marie-Louise, le beau bijou n'a cessé de faire couler le sang, de causer damnations et malheurs à ses propriétaires. Lorsque, un soir de 1920, une mystérieuse tzigane confie la perle au prince Morosini, un célèbre antiquaire de Venise, la vie du gentilhomme bascule dans le crime et le déshonneur. Pourtant, loin de se prendre la fuite, le prince mène l'enquête, sa fascination pour la "Régente" grandissant un peu plus chaque jour et amenant son cortège de sombres figures : comtesses déchues, maharadjahs sanguinaires et surtout ce "Napoléon VI" qui signe d'une énigmatique carte de visite tous les désordres occasionnés par le bijou maudit...

Voici encore un avis qui ne va pas être aisé à rédiger…

La perle de l’empereur nous plonge aux côtés du prince Morosini, Aldo de son prénom, qui va un soir découvrir la Régente dans une affaire un peu sombre et sordide. Ce bijou semble dévoué à faire couler le sang, et Aldo va vite se rendre compte que pareille merveille apporte son lot de complications notoires… entre meurtres, vols, complots et compagnie, Aldo n’en a pas fini… comment cette histoire va-t-elle se terminer ?

Je vous avoue qu’il est parfaitement malaisé de faire un résumé qui convient sachant que la quatrième de couverture dit juste ce qu’il faut. Puis, il faut dire que ce roman va de chenis en chenis, alors…

Vous aurez sans doute remarqué que très douée comme je suis, j’ai commencé la saga avec le tome 6. Sauf que quand je me suis procurée le roman, il n’y avait aucune indication quant au fait qu’il était un tome d’une saga. Et je dois avouer qu’après lecture, je n’ai eu aucune difficulté de compréhension ! Il y a eu des clins d’œil à d’autres tomes, mais pas de quoi m’empêcher de continuer.

C’était la première fois que je lisais un roman de Juliette Benzoni et j’ai très vite apprécié sa plume énergique et moderne, même si elle mêle des notions et un certain degré de vocabulaire spécialisé et ancien. Ça a de quoi fasciner, même si je me suis parfois perdue dans certaines de ses phrases voire même dans certaines de ses descriptions un peu trop riches à mon goût. Ceci dit, cette richesse est aussi agréable pour se représenter la situation et les lieux visités, assez fous, quand on y pense !

Néanmoins, pour apprécier ce genre de passages, il faudrait… ne pas s’ennuyer. Et c’est hélas ce qui s’est produit pour moi : après 150 pages, je n’avançais déjà pas très vite et j’en suis venue à me demander pourquoi je continuais à lire. J’ai donné un sursis à l’histoire, et quelques pages après, un évènement un peu plus intéressant se produisait, relançant la machine. Je ne regrette pas du tout d’avoir donné sa chance à ce roman, parce que j’ai découvert une intrigue basée sur des faits réels, un mystère à élucider franchement intéressant et j’en suis même venue à m’angoisser un peu sur la fin.

Il faut dire aussi que notre auteure parvient très bien à donner vie à certains de ses personnages, afin de nous les rendre attachants comme Morosini ou Vidal-Pellicorne, voire même Masha et tant d’autres. Elle peut aussi nous présenter des personnages qui, eux, n’ont pas grand-chose pour plaire, et encore, j’apprécie l’euphémisme, là. Je penserai à Alwar, que j’ai eu envie de… mmph ! Ou même une certaine marquise que j’ai fini par prendre en pitié. Mais enfin bref, au final, chaque personnage semble soulever son lot d’émotions chez le lecteur !

L’intrigue, si elle met du temps à se lancer, n’en reste pas moins franchement intrigante et elle vous embarque réellement sur la fin. Je ne savais plus comment Morosini et ses amis allaient s’en sortir, c’était dingue ! De quoi vous flanquer des sueurs froides et vous en réveiller la nuit ! Ou pas, hein, mais la preuve en est que ça m’a marquée puisque ça a été mon cas !

Un élément que j’ai vraiment apprécié ici est la notion des valeurs qui est plusieurs fois mise en avant. Sous diverses formes, mais notamment le sens de l’honneur et du devoir de Morosini, ou de l’amitié et de l’honnêteté entre lui et Adalbert… certains passages sont moins… eh bien moins dans ces tons, mais justement, notre héros réagit de façon très intéressante et très juste, à mes yeux. C’est – dans ce tome-là, du moins – un homme droit et réfléchi que nous trouvons, ce qui n’est pas pour déplaire ! L’histoire d’amour qui clôt le roman est plutôt choupinette, même si elle passe par monts et vaux !

Enfin bref, le sixième tome du Boiteux de Varsovie m’aura enrichie d’un point de vue historique et m’aura permis de faire connaissance avec des personnages que j’aurais vraiment appréciés pour leur sens moral ou que j’aurais au contraire fortement dépréciés pour de multiples raisons (et valables, en plus !). J’aurai découvert une intrigue qui aura mis le temps à se lancer et qui m’aura parfois ennuyée – la faute aux trop longues et nombreuses descriptions qui peuvent néanmoins être un atout – mais qui se sera révélée presque addictive sur la fin et parfaitement prenante ! On ne peut nier que tout est bien construit, renseigné… bref, le travail est indéniable et ça reste un plaisir de lecture malgré les moins énumérés ci-dessus.
En conclusion, ce sera un 15/20 pour moi et je crois bien qu’un de ces quatre, j’essayerai de me procurer les autres tomes de la saga !

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