mercredi 8 juillet 2015

Phobos (Victor Dixen)

Tome 1

Six prétendantes d’un côté. Six prétendants de l’autre. Six minutes pour se rencontrer. L’éternité pour s’aimer. Ils sont six filles et six garçons, dans les deux compartiments séparés d’un même vaisseau spatial. Ils ont six minutes chaque semaine pour se séduire et se choisir, sous l’œil des caméras embarquées. Ils sont les prétendants du programme Genesis, l’émission de speed-dating la plus folle de l’Histoire, destinée à créer la première colonie humaine sur Mars. Léonor, orpheline de dix-huit ans, est l’une des six élues. Elle a signé pour la gloire. Elle a signé pour l’amour. Elle a signé pour un aller sans retour. Même si le rêve vire au cauchemar, il est trop tard pour regretter.

Après le succès que le livre a commencé à avoir sur la blogo, je me suis aussi laissé tenter. Et comme d’habitude, j’ai été un peu frileuse sur le début, ne sachant pas à quoi m’attendre, mais très vite, mes hésitations ont été balayées !

Le tome 1 de Phobos nous entraîne dans une aventure particulière à la conquête de Mars. Six prétendantes et six prétendants ont quelques semaines pour trouver avec quel partenaire ils se marieront et peupleront cette nouvelle planète. C’est en gros le programme Genesis. Nous, lecteur, suivons Léonor, 18 ans, française orpheline et qui cache des choses difficiles. Ils rêvent tous les six d’une nouvelle vie et de l’amour. De la gloire…
Ils n’imaginent pas que le rêve pourrait virer au cauchemar. Mais il est trop tard… trop tard pour faire marche arrière.

Inutile de vous dire que j’ai craqué sur la couverture et que le résumé m’a tout simplement enchantée. Les avis toujours plus positifs et enthousiastes m’ont donné envie de me faire mon propre avis et d’espérer une histoire qui changerait ! Alors je vous préviens, ne vous attendez pas à une critique négative, parce que ce roman est juste fantastique !

Une histoire qui change ? Nous y avons droit : ça se passe dans une réalité pas trop éloignée de la nôtre, clairement possible, avec des personnages très humains, tant dans leurs bons côtés que dans les mauvais. Chaque aspect semble avoir été travaillé : les caractères de ceux qui restent sur Terre ou des douze prétendants, les aspects techniques de l’opération, le programme Genesis… ça suscite l’admiration, sincèrement. J’avais déjà eu l’occasion de lire Victor Dixen dans un autre registre, je suis soufflée de voir ce qu’il est capable de faire ici.

Parce qu’en fait, vous ne suivez pas que les prétendants dans leur voyage vers Mars. Non ! Vous avez aussi accès à ce qui est « hors champ », comme c’est indiqué : vous suivez les responsables du programme, mais aussi d’autres qui servent à la compréhension de l’histoire globale. Tout est maîtrisé et la façon dont tout cela est présenté change aussi beaucoup de nos habitudes. C’est là qu’on voit que la plume de l’auteur s’adapte aussi bien à différents contextes et différents styles de narration. C’est génial !

Au niveau des personnages, j’avoue avoir bien apprécié Léonor. Elle est particulière, déterminée, et même si les faits semblent contre elle et qu’en effet, le secret qu’elle cache ne soit pas évident. Je l’ai trouvée complexe sans qu’il soit difficile de la comprendre, bref, totalement humaine (et française, ahahaha) et son histoire m’a beaucoup plu. J’ai vraiment hâte de savoir ce qui lui arrivera par la suite !
Chaque prétendant apporte quelque chose au roman, à la trame, et j’avoue en apprécier plus que d’autres. J’aime beaucoup Marcus, Kenji, Kris, Fangfang… tandis que d’autres m’agacent sincèrement. Je n’aime pas ceux qui jouent double-jeu, et même si je ne vous dirai pas de qui il s’agit, faites-moi confiance, il y en a plusieurs, dans les douze ou hors des douze.

D’ailleurs, j’ai apprécié que l’auteur joue sur les clichés et les stéréotypes de temps en temps. Le plus flagrant qui me revient à l’esprit est celle de la catho qui va totalement à l’encontre de ce qu’elle professe. Punaise, celle-là je serais rentrée dans le bouquin pour l’attacher à… à… bref. Je lui aurais bien exprimé ma façon de penser sans forcément beaucoup de douceur.

La tension va crescendo dans ce roman, chaque page nous apporte son lot d’informations qui nous permettent de nous rendre compte que Genesis, ce n’est pas uniquement une histoire d’amour, du speed-dating… non, non. Ça va beaucoup plus loin et ce n’est que du bonheur ! J’ai été tellement contente et surprise de faire ce constat, au fur et à mesure des pages ! Ce roman réserve tellement de choses cachées, encore ! Mais pour le moment, je ne dirai qu’un mot : silence. Ceux qui ont lu ce bouquin souriront peut-être…

La fin du roman a failli tout me gâcher. Franchement, je crois qu’on peut caser Victor Dixen dans la case « auteur sadique avéré », parce que dans le genre « je fais tout péter et je complexifie encore la situation », c’était quand même pas mal. Heureusement, la dernière page m’a rattrapé le truc. C’est donc du très bien mené jusqu’à la dernière ligne !

En conclusion, Phobos 1 est un excellent roman que je conseille à tous. Loin d’être seulement une histoire d’amour dans un contexte qui nous fait rêver, c’est un univers et une trame richement construits qui nous sont offerts, avec des personnages uniques, humains, qui chacun possède sa complexité. Aucun ne vous laissera indifférent, en positif ou en négatif, et la tension ne pourra que vous imprégner jusqu’à la fin, au point de vous donner envie de jurer ou de parler tout seul à voix haute. Il y a trop de bonnes choses, trop de bonnes surprises dans ce premier opus pour vous le résumer juste ici ! Foncez, vous ne serez pas déçus !
Ce sera donc un 18/20 pour moi et vivement le tome 2 !


 Tome 2



ILS CROYAIENT MAITRISER LEUR DESTIN.

Ils sont les douze pionniers du programme Genesis.
Ils pensaient avoir tiré un trait sur leurs vies d’avant, pour devenir les héros de la plus fabuleuse des odyssées.
En réalité, ils sont les victimes de la plus cruelle des machinations.

ELLE CROYAIT MAITRISER SES SENTIMENTS

Sur Mars, Léonor espérait trouver la gloire et, pourquoi pas, l’amour.
Elle pensait pouvoir ouvrir son cœur sans danger.
En réalité, elle a ouvert la boîte de Pandore du passé.

MEME SI LES SOUVENIRS TOURNENT AU SUPPLICE,
IL EST TROP TARD POUR OUBLIER.

Prenons le temps d’écrire un avis. Un avis sur un livre… qui risque très fortement de ne pas vous laisser indemnes. Faites attention, Phobos 2, c’est du concentré !

Ce deuxième tome nous reconnecte avec Léonor et les onze autres membres du Cupido, proches de Mars. Vont-ils descendre ? Eux qui ont découvert la vérité, quel choix leur reste-t-il ? Mars est à portée de main ou presque, une nouvelle vie est possible… l’amour aussi. Mais existe-t-il réellement une fin heureuse pour ces douze êtres si particuliers ? Et tout n’était que factice ? Sur Terre, la machination continue, toujours plus perfide et contrôlée. L’espoir aura-t-il une chance de percer ?

Franchement ? C’est tellement dur de faire un résumé qui ne spoile pas touuut ! J’ai incroyablement envie de vous parler de la suite, des différents actes et des révélations que Victor Dixen nous offre dans ce deuxième tome ! C’est horrible. Horrible, parce que si je n’ai pas été totalement addict du livre, je me suis retrouvée dans l’univers encore une fois fascinée et je me suis laissé porter…

Dans ce deuxième opus, nous apprenons à découvrir plus les personnages, surtout masculins. Nous qui suivons essentiellement Léonor, nous avons plus connaissance des caractères des filles, et ceux des garçons nous sont dévoilés. C’est super enrichissant parce que chacun possède sa propre personnalité, parmi les douze, et qu’à chaque fois qu’on pense avoir cerné l’un d’eux, il nous balance un truc qui nous fait tout reconsidérer. C’est très simple, en fait : Victor Dixen nous offre des personnages qu’on ne peut pas faire rentrer dans des catégories, dans des cases. De vrais êtres humains, quoi !

En même temps, nous suivons d’autres champs que celui de Mars : nous suivons Serena McBee, d’autres personnages moins influents, ou que je ne mentionnerai pas ici pour préserver le suspense. Nous suivons même parfois les spots publicitaires, c’est pour dire ! Tous les aspects de la chaîne nous sont présentés et tous les dessous de l’intrigue nous sont ouverts, au fur et à mesure. La vue d’ensemble est incroyable, et l’assemblage d’informations aussi.

Phobos 2 prend toute sa dimension de thriller, de complot et de pression psychologique. En effet, peu importe quel personnage, chacun doit désormais assumer ce qu’il est, les choix qu’il a fait et ceux qu’il fera. Il faut vivre avec, continuer ou abandonner, mais de toute façon, ce ne sera pas sans conséquences. On cherche encore les informations sur le pourquoi du comment, sur les failles, comme dans un vrai thriller. On se pose plein de questions et… on attend fébrilement les réponses.

D’ailleurs. Hem. La fin du tome 2, là, j’ai le droit de crier au scandale ? Mh ? Je vais quand même faire la remarque : je suis restée sur les fesses. Mais genre, vraiment. J’ai lu la révélation, il y a eu un temps de latence et après, ça a fait « non. Vraiment ? Non. Oh la chèvre, non mais c’est pas possible ! ». Et je me suis rendu compte ensuite que je n’aurais pas la résolution avant un moment. C’est problématique. Définitivement. À la fin de ce deuxième tome, je ne sais pas quoi penser.

Oh, bien sûr ! J’ai passé un excellent moment de lecture. C’est sans prise de tête pour nous, mais bien stressant et compliqué pour les personnages et c’est bien mon truc, ça. Non, je ne suis pas sadique. Je pense quand même que ça plaira à d’autres, encore bien plus qu’à moi ! Avec ceci, on contemple une belle palette humaine de sentiments, de valeurs et de failles aussi. Victor Dixen nous présente à la fois le meilleur de l’être humain, mais aussi son côté le plus sombre, manipulateur et sans scrupules. Serena McBee remporte quand même la palme, il faut l’avouer. Mais au-delà de ça, chacun peut trouver son compte, une petite leçon à tirer, tout en restant choqué sur la fin, parce que justement, on se demande si quelque chose ne viendra pas encore tout chambouler. Je l’espère !

Concernant la plume de l’auteur, elle est très maîtrisée. Victor Dixen arrive à utiliser les différents registres sans aucun problème, toujours avec fluidité, et on se sent impliqué dans l’histoire. Ça reste technique par endroits, mais pas inaccessible, surtout qu’on a droit à des illustrations pour tempérer le propos scientifique. Il mêle aussi bien le registre de la romance, que celui de l’action et de la manipulation. Fascinant, non ?

Avec ceci, il me faudra ajouter que l’univers développé dans cette saga est très riche et intéressant. Je trouve les détails fabuleux et je n’ai pas été en reste, ici. On se voit proposer un monde très semblable au nôtre, mais avec des ajustements futuristes géniaux et tout à fait plausibles, entre nous soit dit. Encore un point qui donne envie de se plonger dans la suite !

En conclusion, le deuxième tome de Phobos vous plonge dans une mare d’incertitudes concernant les personnages, l’issue de toute cette aventure, et bien d’autres choses encore. L’intrigue est complexe, digne d’un thriller, en effet, et le lecteur est rarement au bout de ses surprises. La fin nous laisse sur les fesses, nous faisant ardemment désirer le tome 3 ! Enfin bref, c’est toujours aussi génial, et Léonor est un personnage qu’on prend sincèrement plaisir à suivre. Elle porte en elle beaucoup de choses qui nous la rendent humaine et… proche, je trouve. La plume est très bien maîtrisée et fluide, bref, difficile de décrocher du bouquin !
Ce sera donc un 18/20 pour moi et je vous recommande plus que chaudement la saga ! (vivement le T3 !!)

4 commentaires:

  1. Victor Dixen m'avait complétement séduite avec "Animale" ! Depuis l'annonce de "Phobos" je n'ai qu'une envie: le lire !

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  2. Ce livre est dans ma wishlist ! Il me fait hyper envie !

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  3. Faut que je les lise!!! ^^ En tout cas I like always autant tes chroniques (et comme tu le vois mon franglais n'a point changé!) !!

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  4. Ah tiens moi j'ai toujours pas réussi à m'attacher aux personnages, on ne suit toujours pas beaucoup les candidats et je les ai trouvé au contraire très clichés et fades. J'espère que Phobos Origines m'en apprendra plus sur les garçons et saura me les faire apprécier !

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