lundi 31 août 2015

La contre-heure (Sébastien Hoët)

Gilles est professeur de philosophie dans un lycée. Il est séduisant, brillant, un brin iconoclaste, témoin halluciné de la médiocrité moderne. Ce jour de rentrée commence bien mal puisque Victoire, une élève de première, s’est défenestrée du troisième étage du lycée. Une nouvelle année de débâcle dans les couloirs de l’Éducation nationale ? Une jeune femme aux yeux verts y apparaît pourtant, qui pourrait changer le monde.

Je tiens une nouvelle fois à remercier les Editions Kero pour ce partenariat !
Alors ça fait plusieurs jours que je laisse traîner cette chronique, par manque de temps et surtout par manque d’inspiration. C’est bien simple, je ne sais pas tellement quoi dire sur ce bouquin !

La contre-heure est un roman qui nous parle de Gilles, prof de philo dans un lycée. Le jour de la rentrée, il arrive dans l’établissement pour apprendre qu’une élève s’est défenestrée. La voix de cette jeune femme résonnera tout le long du livre en divers épisodes de la vie de notre personnage principal qui n’est pas en reste, d’ailleurs. Entre les cours à dispenser, les soirées un peu étranges et son attrait pour une prof d’anglais qui est un peu à l’opposé de sa vision des choses, Gilles n’a pas fini d’avoir la tête qui tourne.

J’ai lu ce roman très vite, notamment parce qu’il est court et… parce que j’avais envie de passer à autre chose. Même si l’écriture est fluide, incisive et qu’elle nous laisse hébétés de franchise parfois, j’avoue ne pas avoir adhéré. On me parlait d’humour, ce n’était pas celui-ci que j’attendais, même si j’avoue avoir souri une ou deux fois.

Ceci dit, c’est une critique assez étonnante de la société. On dirait que l’auteur veut aller dans les extrêmes voire dans les interdits histoire de faire réagir son lecteur et c’est un peu ce qui s’est produit pour moi. Notre « héros » est loin de posséder toutes les vertus qu’on aimerait (ou pas) lui voir et du coup, parfois, il emprunte des chemins qui nous font froncer les sourcils. En même temps, réellement, je pense que c’est fait avec humour et qu’il faut prendre de la distance immédiatement. Sébastien Hoët joue sur des clichés, sur des images pour nous faire tilter, mais j’admets le comprendre… plusieurs jours après ma lecture.

Sur le moment, si on n’est pas dans l’esprit, on se sent un peu gêné, on grince des dents et on se demande un peu pourquoi on lit ce bouquin. Je pense qu’il y a plusieurs façons de lire cette histoire, et qu’il y a tout intérêt à être dans le bon état pour l’apprécier. Pour moi, c’est passé à côté, hélas, même si j’en découvre des facettes désormais.

Et là… je me demande quoi vous écrire encore. Je ne pense pas pouvoir continuer encore longtemps puisqu’au niveau des valeurs, je vous l’ai dit, notre héros n’est pas forcément un modèle non plus, ce qui nous pousse aussi à réfléchir avec lui, en accord avec lui ou au contraire pas du tout. Donc quelque part, c’est un succès puisque j’ai pu me poser des questions sur notre société mais je garde un goût un peu… particulier que je ne parviens pas à qualifier, après cette lecture.

Il y aurait sûrement plein de trucs à dire en plus, sauf que je ne les trouve pas. Je ne peux pas dire que j’ai apprécié, ça non, mais disons que ça m’aurait fait réfléchir et même envisagé la lecture sous un autre angle que celui que j’aborde d’habitude. Comme s’il fallait chercher et gratter un peu pour réussir à accéder à ce que l’auteur voulait nous présenter. C’est intéressant, même si ce n’est pas ce que je recherche dans un roman de fiction.

En conclusion, c’est une lecture déception pour moi, même si j’avoue voir maintenant des facettes que je n’avais pas trouvées durant ma lecture. Gilles est un personnage qui saura vous faire réagir – en bien ou en mal – et réfléchir, tout en vous apportant une critique de la société avec un humour qui n’est peut-être pas forcément accessible à tous. Ceci dit, je pense que c’est un bouquin qui pourra trouver son public, d’autant que la plume est mûre et qu’on sent le style particulier de son auteur, ce qui est sans conteste une richesse.
En revanche, le contenu ne m’aura pas emballée. Ce sera un 12/20 pour moi !

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