Les bélénides, peuple
humanoïde vivant sous la Mer, peuvent aussi s’aventurer sur la terre. Mais
Elpheen n’a pas la chance d’être amphibie : il ne peut que respirer sous l’eau.
Cette déficience est pour lui honteuse. Il décide de conjurer le mauvais sort.
Il veut voir la fierté dans l’œil de son père, l’amour et non la pitié sur le
visage de Vashilla, son amie d’enfance. Arrive le jour du Banquet des Marées,
où les bélénides prouvent leurs forces dans des joutes guerrières en plein air
et où les couples se forment. L’invention d’Elpheen – qui devrait faire
sensation — est prête.
Mais quand le destin
s’acharne, le meilleur des plans devient lettre morte et l’eau calme une
tempête proche.
Oui, encore une nouvelle fantasy ! Il semblerait que je
découvre pas mal le genre, cette année, et ce n’est pas pour me déplaire !
Je tiens à remercier chaleureusement Fabrice Pittet de ce
partenariat et de sa confiance !
Par-delà les Ondes
est une nouvelle qui vous transporte auprès des bélénides, peuple marin qui
peut aussi aller sur Terre, puisqu’il est amphibie. Malheureusement, certains
membres sont déficients et ne
possèdent pas de poumons qui leur permettraient de respirer en dehors de l’eau…
c’est le cas d’Elpheen, qui n’accepte pas son handicap et qui fera tout pour le
contrer… il y est presque. Mais qui peut prévoir le galet qui transformera le
paisible lac en une mer agitée ?
Par pitié, comme d’habitude, soyez indulgents avec mon
résumé. Il est pourri, j’essaie de m’améliorer et je ne suis pas certaine que
cela soit concluant, parfois. Fiez-vous plus à la quatrième de couverture !
Pourquoi ? Tout simplement parce que cette nouvelle est
un excellent moment de lecture que je vous déconseille de louper ! Je suis
encore novice dans le genre, mais je peux vous assurer que j’ai été happée
dedans, dès les premières lignes ! J’avais l’impression de me couler dans
un nouvel univers pour une balade qui allait être aussi douce que tendue. Oui,
je sais, c’est étrange. Vous connaissez pourtant ce sentiment, au bout de
quelques lignes, que vous allez passer un bon moment de lecture ? C’est
exactement ce que j’ai eu au départ.
Et je ne me suis pas trompée ! Rapidement, j’ai
remarqué que la plume de Fabrice Pittet était maîtrisée, fluide et qu’elle nous
plongeait facilement dans l’histoire. Elle est propre à vous décrire avec
aisance cet univers marin dont on ne connait en fait pas tellement de trucs
sans que l’on soit perdu, mais aussi à vous coincer dans un tourbillon de
tension sur les dernières pages !
Parce qu’on a de tout, honnêtement. Comme dans un roman, l’auteur
plante un peu son décor, s’attarde sur son personnage avec son passé et son
ressenti, ses espoirs, puis lance son problème et son action qui empêchent un
peu le lecteur de lâcher le bouquin (ou la liseuse, pour ma part). Il est très
appréciable de voir comment Fabrice Pittet a su prendre son temps sans traîner
en longueur pour nous permettre de nous familiariser à Elpheen et de nous
attacher à lui ! C’est rare dans une nouvelle et là, pour le coup, ça
donne un gros plus à l’histoire !
Quant à l’action, imaginez-moi, debout, à ne pas vouloir
lâcher les lignes qui défilaient vite et pourtant pas assez pour que je
connaisse le dénouement… parce que j’ai craint le pire et espéré le meilleur !
On se demande vraiment ce qui peut se produire, on a presque envie de sauter
des lignes pour arriver plus vite à nos réponses et en même temps, on est
coincé dans l’action ! Non, non, vraiment, c’est du bon !
En plus, il y a un aspect que j’ai totalement, mais alors
to-ta-le-ment aimé : la notion de handicap. Bon, c’est vrai que pour le
coup, Elpheen est déficient, et… super intelligent. Zut ! Sauf que j’ai
apprécié sa façon de voir les choses, de refuser la fatalité et sa volonté de
vaincre le déterminisme, quelque part… ça nous pousse, nous lecteurs, à aller
plus loin aussi. On peut facilement prendre Elpheen pour modèle dans le fait qu’il
va au bout de ses rêves quoi qu’en dise son entourage… et il ne se décourage
pas, peu importe ce qui survient.
Après, on a aussi un peu de douleur, presque du surréalisme
mais c’est ce qui fait aussi la part des héros et qui donne un petit aspect
magique à l’histoire. Et honnêtement, sur la fin, on est juste à fond et on
veut savoir comment ça sera possible, s’il va réussir, si… bref. La nouvelle
prend un tournant totalement inattendu et c’est juste woah. Fascinant !
En conclusion (j’aurai fait une chronique aussi longue que
pour un roman, dites !), Par-delà
les Ondes est une nouvelle au style d’écriture maîtrisé, fluide et qui vous
embarque dans un univers maîtrisé et original. J’en redemanderais presque, moi !
On s’attache à Elpheen et à son monde, parce que l’auteur prend aussi le temps
de s’attarder sur des éléments importants que l’on ne retrouve pas forcément
dans ce format d’histoires. Alors que le côté calme a tout loisir d’être
exploré dans la première partie, la deuxième nous réserve une dose d’action
assez prodigieuse et nous empêche de vouloir lâcher les quelques pages que nous
avons entre les mains !
Tout ça avec une jolie morale qu’on peut tirer, un Elpheen
qu’on prendrait bien pour modèle… je valide et je recommande chaudement !
Ce sera un 18/20 pour moi et je suis
presque déçue de ne pas en avoir plus, en y repensant ! C’était pourtant
parfait comme format. Bravo à Fabrice Pittet !
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