jeudi 26 novembre 2015

Le Château des Tourandelles (Valérie Pointet)

Une lettre retrouvée dans un meuble par Eva Lemarchal, antiquaire à Paris, nous plonge dans le passé de deux familles bourguignonnes que tout oppose, mais que le destin unit un certain sept janvier 1854…
À travers un voyage dans le temps, le lecteur découvre les Mazard, de condition très modeste, parfois précaire, souvent proche de l’univers des Misérables. À leurs côtés, les Varvarande, au centre des vignes du château des Tourandelles. Deux milieux si différents et pourtant, de génération en génération, tous affrontent les mêmes malheurs et les guerres successives. En revanche, tandis que les uns la rejettent farouchement, d’autres tentent désespérément de faire valoir cette fameuse lettre écrite un certain sept janvier 1854…
En recherchant le propriétaire de ce vieux buffet au printemps 2013, de hasards en coïncidences et par moments avec l’aide inattendue d’une mystérieuse femme, Eva ne s’imagine pas que, ce que certains qualifient de sérendipité, liera son propre destin à ce sept janvier 1854…

Avant que je ne me retrouve à crouler sous d’autres chroniques, je prends quelques minutes pour taper celle-ci !

Le Château des Tourandelles nous relate l’histoire d’Eva Lemarchal, antiquaire de profession, qui va faire l’acquisition pour un client d’un buffet contenant une mystérieuse lettre datée du 7 janvier 1854. Ce bout de papier indique clairement que Charles Varvarande a eu un enfant avec Louisette Mazard et que cet enfant aura le droit de prétendre à une aide financière si les deux lettres sont réunies. Intriguée, Eva va contacter l’ancien propriétaire du buffet, et ainsi remonter le temps, pour découvrir si ce qu’il sera advenu de cet enfant. Elle n’imagine pas que cette histoire pourrait peut-être aussi la concerner.
Pendant cette « quête », le lecteur, lui, suivra l’histoire de cet enfant, et de ses descendants…

Pour la petite précision, j’ai acquis ce livre au salon d’Echenevex (01), autrement, je n’aurais jamais eu vent de cette auteure et de ses romans, ce qui aurait été bien dommage !

Quand j’ai commencé le livre, j’ai très vite remarqué la plume déjà bien affinée. Il est de plus en plus rare de trouver des plumes qui soient travaillées sans être pesantes, et qui en plus collent parfaitement au style du roman. C’est pourtant bien le cas pour Valérie Pointet, parce que les lieux sont bien décrits, les personnages aussi, et on pourrait en dire de même sur l’ensemble du roman. On y retrouve un certain classicisme dans la tournure des phrases, qui se mêle à du plus moderne, c’est pas mal !

Comme vous avez pu le lire plus haut, les chapitres sont alternés entre le présent d’Eva et de ses recherches sur la lettre et ceux qu’elle concerne, et le passé qui se déroule sous nos yeux pour comprendre ce qu’il est advenu en vérité. Il est assez amusant de constater que le lecteur suit le cours de l’Histoire alors que l’héroïne, elle, essaie de remonter à la source dans le sens inverse.

L’intrigue est d’ailleurs bien faite pour ça : tout ne se joue pas très vite et même si on peut deviner quelques éléments (forcément), il y a des choses qui restent imprévisibles et que l’on prend plaisir à découvrir au fil des lignes. Sans compter que même si les ellipses sont assez nombreuses dans la partie « Passé », on suit facilement les générations et les personnages.

À côté de cela, Valérie Pointet a tenté d’insuffler un petit soupçon de romance qui peut être assez intéressant dans le sens qu’il pose des problèmes de conscience et aux personnages et au lecteur. J’avoue que je ne savais pas trop quoi en penser, puisque l’héroïne a des raisonnements tout à fait réalistes tout au long du bouquin et que je pensais un peu comme elle, la plupart du temps. Il y a donc une certaine justesse dans les différents sujets abordés !

En dehors de cela, j’ai beaucoup apprécié aussi le réalisme du roman. Les décors, les descriptions, les petits détails… ce sont des choses importantes qui créent une ambiance et permettent au lecteur de voyager. Cela a effectivement été mon cas, et cela m’a aussi fait réaliser que je suis une quiche en géographie, d’ailleurs. J’ai intérêt à remédier à mes lacunes fissa !

Le seul point un peu moins bien du roman est à mes yeux les quelques longs paraphrases que j’ai pu rencontrer. Ils sont assez rares, mais ils m’ont marquée. Je trouve que ça rend l’écrit pesant alors qu’il n’en est rien au niveau de la plume.

En conclusion, Le Château des Tourandelles est un roman qui m’aura permis de découvrir une jolie plume, un style assez unique et que j’ai bien apprécié ! C’est un (assez court) bouquin qui joue entre la saga familiale, le récit historique et le romanesque avec pourquoi pas une touche de fantastique comme on en trouvait dans les classiques ! Je ressors amusée de cette lecture, un peu fascinée et surtout agréablement surprise ! (non, je ne m’attendais pas à trouver quelque chose de nul, mais j’essaie vraiment de partir d’une page blanche concernant mes attentes, donc je ne peux qu’être surprise !) Je pense que je me laisserai tenter à l’avenir par les autres romans de cette auteure !
Ce sera donc un 16/20 pour moi ! Bravo, Valérie !

PS : pardonnez-moi pour la qualité de la couverture, il semble que je n'aie pas trouvé mieux ><

1 commentaire:

  1. Merci beaucoup Charlène pour cette belle chronique sur "mon" château ! Je suis contente que la visite de celui-ci vous ait plu ! :)

    RépondreSupprimer