Tome 1 : Dune 1
Sur Dune, la planète
des sables, germe l'épice qui donne longévité et prescience. A cause de
l'épice, tout l'empire galactique du Padishah Shaddam IV tourne autour de Dune,
âprement convoitée par les nobles maisons du Landsraad et la Guilde des
Navigateurs.
Leto Atréides, Duc et
Cousin de l'Empereur, a reçu Dune en fief. Pour peu de temps. En 10191, il
meurt assassiné. Mais son fils Paul, avec sa mère, trouve asile dans les
repaires du peuple Fremen, indompté, invaincu, la lie de Dune pour certains, le
sel de la terre pour d'autres. Paul grandit dans le désert et forge l'arme de
sa vengeance.
Mais ne va-t-il pas
dépasser son but, lancer les légions Fremen en une effroyable croisade ? Il a,
dit-on, le pouvoir de connaître l'avenir. Aura-t-il celui de l'éviter ?
Soyons clairs : ce n’est pas du tout mon genre de
lecture habituel. J’aime mieux la fantasy, le fantastique et la romance. La
science-fiction s’avère très rare dans les rangs des bouquins qui se trouvent
dans l’Eden. Pourtant, une amie m’a très bien vendu cette saga, et m’a prêté
les deux premiers tomes pour que je m’en fasse mon idée…
Le premier tome de Dune
nous présente cette planète hostile, désertique et sur laquelle pousse l’épice,
une drogue puissante. Leto Atréides se voit confier le gouvernement de cette
planète, à ses risques et périls : des pièges le guettent de toutes parts,
tandis que son fils Paul sort tout juste de l’enfance et apprend à survivre
dans le monde de requins qui est le leur. Déménager sur Dune va engranger de
sérieuses complications, machinations et surprises… seront-ils à la hauteur de
ce qui s’apprête à devenir leur foyer ?
Il m’est difficile de faire un résumé juste de ce que j’ai
pu lire. L’univers de ce roman est relativement complexe, et les premières
pages m’ont été ardues à comprendre, je vous l’avoue. Je ne comprenais pas de
quoi il était questions, les personnages se mêlaient, ça ne me faisait pas
rêver… bref, ce n’était clairement pas une panacée.
Je vous préviens tout de suite : la suite ne m’a pas
non plus fait rêver, mais j’ai réussi à mieux me repérer. J’ai apprécié
découvrir les micmacs des discussions, les pensées de chacun des personnages et
les jeux de rôle que le tout enclenchait. Ça, ça m’a plu, de même que de voir
évoluer Paul qui s’avère être un personnage incroyablement intéressant. Ça,
oui, ça m’a embarquée.
Sinon ? Il est indéniable que l’univers de Frank Herbert est très réfléchi et très bien construit : l’habitat sur la
planète Dune n’a rien d’évident, et notre auteur a su construire une culture,
un mode de vie tout particulier à cet endroit, sans parler encore de toutes les
intrigues mises en place. Je suis admirative de tout ce qu’il a construit, bien
que cela ne m’ait pas fait rêver.
Oui, je lis essentiellement pour rêver et me déconnecter de
la réalité. J’ai besoin de vivre dans un truc qui me fera palpiter, rire,
pleurer pourquoi pas, mais surtout qui me donne envie de me plonger dans le
roman pour ne plus en sortir. Là, ça a été plus difficile : si j’ai été
touchée d’une certaine façon par Paul, un peu par sa mère et par son père, je peux
difficilement admettre que j’ai envie de me plonger dans la suite. Ce serait
même un certain mensonge, attendu que je repousse un peu le moment.
L’ensemble est bien, c’est une réalité : Dune est un classique et ça se comprend !
Il y a vraiment de quoi vous prendre pour ne plus vous lâcher. Je suppose que
mon manque flagrant d’enthousiasme tient au fait que je ne suis pas une grande
fan de ces mondes futuristes et de la science-fiction en général. Ce sont les
interactions humaines qui m’ont le plus rejointe ici, sans parler des
machinations qui nous donnent envie de savoir comment nos héros vont riposter,
sans parler des révélations qui surgissent à leur encontre.
En dehors de ceci, il me faut admettre que tout le livre a
été lu avec une fluidité peu commune : les pages défilaient avec une
rapidité qui m’a surprise, et la façon d’amener les choses est très naturelle. L’auteur
maîtrise sa narration à la perfection, ne permettant aucune confusion entre les
pensées des divers personnages malgré le fait qu’on soit dans une narration
extérieure. Le tout est limpide, même si le lecteur doit légèrement lutter pour
comprendre l’ensemble et la situation sous un jour plus global.
En conclusion, le premier tome de Dune m’aura permis de découvrir enfin ce classique que j’avais déjà
eu l’occasion de croiser à plusieurs reprises. Malgré le fait que l’univers
soit très réfléchi dans son environnement ou dans son intrigue relativement
compliquée et ingénieuse, j’ai moyennement apprécié ma lecture qui ne m’aura
pas fait rêver. J’ai toutefois su m’attacher à Paul, qui évolue grandement, et
je me demande quel sera son avenir dans la suite, que je dois commencer
bientôt. C’est un roman très riche, qui demande du lecteur une bonne part de
réflexion pour assimiler les informations à différents degrés, ce qui n’a pas
été si facile que cela pour moi, même si j’ai trouvé la plume très fluide.
Ce sera donc un 14/20
pour moi !
PS : je sais pas vous mais cette couverture me fait un peu flipper !!
Je n'aime pas non plus cette couverture, je suis bien contente d'en avoir une différente dans ma bibliothèque.
RépondreSupprimerJe ne suis pas branchée très SF non plus, principalement parce que j'ai toujours peur que ce soit un peu "inaccessible" notamment concernant les technologies.
Bonjour,
RépondreSupprimerQui est « Roger Herbert » ?
Ps: il s'agit du premier volume et non du premier tome ; Goimard a scindé le livre en deux volumes format poche en 1980, c'est une coupure totalement artificielle. Il faut donc poursuivre la lecture jusqu'à la fin du second volume pour se faire une idée générale du livre de Frank (Roger?) Herbert.
Ceci dit, il ne faut pas se forcer. Un classique ça sert parfois à caler des armoires, ça arrive.
BOnjour ! Merci de la remarque, j'ai pu modifier le Roger en Frank ! Je sais bien qu'il y a deux volumes, mais vous retrouverez le tome 2 dans la section "Lectures Avortées", cet univers n'est vraiment pas pour moi. Les classiques de SF, peut-être, disons aussi que je préfère les classiques de cape et d'épée ;)
SupprimerJe suis très intéressé par les raisons qui peuvent conduire un lecteur à ne pas apprécier un "classique".
SupprimerDans tous les forums, groupes, listes, pages que je fréquente les avis sont à peu près unanimes. Les gens qui n'aiment pas se dispensent généralement d'intervenir.
Je suis donc toujours très curieux de lire et comprendre la critique de quelqu'un qui ne se contente pas d'un bof...
Étrangement, Dune devrait beaucoup intéresser quelqu'un familier des univers "de cap et d'épée", de Fantasy ou d'Histoire romancée. Ce n'est pas un hasard si on a comparé le livre à LOTR et à son caractère immersif.
Qu'est-ce qui a cloché dans votre rencontre avec le livre ? L'absence de rêve et d'évasion ? Mais l'univers arrakéen n'est-il pas "exotique" à souhait ? La description presque ethnographique des Fremens rappelle Ursula Le Guin. L'intrication machiavélienne rappelle GOT. L'omniprésence de la spiritualité et les jeux linguistiques tiennent de Tolkien...
Donc, a priori, le livre devrait être parfait pour un amateur de Fantasy (après tout, il a gagné le premier Nebula en 1966) ... pourtant, ça ne marche pas toujours.
J'ai résumé la plupart de mes raisons ici :
Supprimerhttp://leden-des-reves.blogspot.fr/2013/04/cet-article-consigne-les-livres-que-jai.html
Cela étant, c'est vrai, Dune ne m'a pas du tout fait rêver, et comme je n'apprécie que certains romans de fantasy (j'exècre GOT, notamment), je baigne plutôt dans le fantastique, la romance, le jeunesse ou encore les classiques mais les classiques plus anciens, comme Alexandre Dumas, Théophile Gautier et tant d'autres. La SF n'est que rarement dans les oeuvres que je dévore, et il faut vraiment que je tombe sur des exceptions...