Tome 1 : L'île de Nivurse
Qui le croirait ? Qui
croirait cet individu qui affirme avec l'aplomb d'un grand homme d'affaires que
la magie existe et qu'elle s'épanouit dans un monde parallèle où les créatures
légendaires prennent vie ?
Deux jours plus tôt,
Hayden aurait ri au nez de ce fou, mais l'évidence le rattrape quand il
parvient à créer un incendie avec, comme unique comburant, sa propre colère.
Maintenant qu'il a
fait brûler son lieu de travail ainsi que son appartement, le jeune homme
décide de suivre cet inconnu ô combien charismatique !
Ainsi, il traverse la
porte du Quevorah et se retrouve en Arianor, un monde où tout semble possible.
Malheureusement pour lui, Hayden va vite découvrir qu'on lui a caché la vérité
sur cet endroit dont l'histoire passée et actuelle n'est pas aussi belle que ce
qu'on a bien voulu lui vendre. Au lieu d'arriver dans un pays où la magie unit
les personnes entre elles, Hayden découvre que cela les déchire. Il se retrouve
donc au milieu d'une guerre défiant les lois de la physique.
En vérité, l'inconnu
qui l'a entraîné jusqu'ici y trouve son compte, car Hayden pourrait bien avoir
une influence décisive sur le destin d'Arianor…
Comme vous avez peut-être pu le remarquer, je ne crois pas
avoir déjà été déçue par les écrits des éditions Fantasmagorie. Ils semblent
toujours proposer des romans ou des nouvelles qui savent capter mon attention
et me faire passer un agréable moment de lecture ! L’île de Nivurse n’a pas dérogé à cette règle !
Ce premier tome nous embarque auprès de Hayden, un jeune
homme de 27 ans qui travaille dans une morgue, à Cleveland. Charmant quotidien
pour quelqu’un qui n’a – en plus de ça – pas forcément vécu la meilleure des
vies jusqu’ici. Hayden va pourtant découvrir qu’il possède des capacités
dangereuses mais incroyables, dont il n’aurait jamais rêvé. C’est à ce moment
que Kyle rentre dans sa vie… et réussit à le familiariser avec ce genre d’évènements,
jusqu’à le conduire en Arianor, où Hayden pourrait bien avoir un rôle important
à jouer. Et s’il n’était qu’une pièce sur un échiquier ? Mais simple pion…
ou roi à dompter ?
Il est rare que je décide de taper une chronique quasiment à
chaud, mais attendu que j’ignore à quelle sauce je vais être mangée cette
semaine niveau temps, je préfère m’y mettre dès à présent.
Si vous êtes comme moi, la 4ème de couverture a
dû pas mal vous titiller. Personnellement, si j’avais dû me fier uniquement à
la couverture, je ne suis pas sûre que j’aurais accepté. Mais le résumé m’a
donné envie d’aller plus loin et je suis vraiment contente d’avoir cédé à cette
envie !
Quand on ouvre les pages (bon, ok, quand on clique sur sa
liseuse pour moi) de ce premier roman, on tombe très rapidement sur une plume
très fluide, aux termes maîtrisés et on se laisse bercer. Parce que le
vocabulaire est précis, recherché, sans devenir pour autant lourd. Il y a des
dialogues qui fusent, des descriptions qui ne deviennent pas trop longues, même
s’il y a un léger progrès à faire parfois au niveau de la coupure des
paragraphes (j’ai une allergie aux paragraphes durant plusieurs pages, je l’admets
sans honte).
Ça, c’est pour la première impression. Ensuite, on se dit
que c’est du bon fantastique, qui se met vite mais logiquement en place. Ça passe
très bien ! Et enfin, on voit que tout ceci se mêle à de la fantasy qui s’avèrera
parfaitement bien maîtrisée par la suite !
Et là, je peux aborder plusieurs des éléments que j’ai
relevés et appréciés durant ma lecture. Une fois que j’ai été réellement dans l’histoire,
il n’a pas été difficile de me laisser porter. L’imaginaire m’a sincèrement
fascinée, moi qui commençais presque à penser que la fantasy, c’était bien mais
est-ce qu’on ne risquait pas de tourner en rond, au bout d’un moment ?
Non, manifestement, Arnaud Cornillet a su me prouver le contraire et j’en
suis ravie !
Entre les mœurs, les lieux, la culture en général ou les
aptitudes de chacun des êtres présentés dans ce premier opus, j’ai été servie.
J’ai adhéré à énormément de trucs que je ne citerai pas, histoire de préserver
le suspense. C’était original, bien trouvé et j’en suis admirative, sincèrement !
Et tout ça pour un premier tome qui n’est pas si long, au final !
Il en va de même pour l’intrigue : elle prend sa source
bien en arrière par rapport au présent de l’histoire, et se complexifie au fil
des pages. Ne parlons même pas de la fin et des possibles retournements que l’on
y rencontre : je n’ai rien vu venir et j’en serais presque choquée ("Quoi ? Hein ? Mais non, j'suis pas d'accord, il peut pas se passer ça !"). La
suite promet de grandes choses, c’est clair ! C’était encore une fois
réfléchi, anticipé et on comprend des évènements à retardement, après ça. On voit
ce qu’on a lu d’une autre manière. J’aime !
En plus de ça, il faut que je vous parle des personnages :
tous ont une psychologie travaillée et fichtre, que c’est agréable. Chacun a
son caractère, ses forces et ses faiblesses, et bien que l’on suive
spécialement Hayden, les autres ne sont pas en reste. La narration externe aide
beaucoup à englober son entourage, c’est vraiment chouette. D’ailleurs, l’évolution
d’Hayden, difficile et presque dangereuse par moments, a été très appréciable.
Ça n’a pas dû être évident, mais pour nous, ça rend vraiment bien, parce qu’on
perçoit les changements et on se pose des questions.
En conclusion, parce que sinon je suis bien lancée pour
écrire un roman sur un roman, L’île de
Nivurse est un nouveau succès pour moi. Il y a un excellent imaginaire, des
ponts avec notre réalité qui m’ont enchantée (carrément : enchantée !),
une intrigue bien pensée et qui m’est apparue bien ficelée aussi. Mais pas
seulement ! On y trouve aussi des personnages attachants, à la psychologie
travaillée, chacun ayant un rôle à jouer. Sans compter les quelques surprises
auxquelles on ne s’attend pas forcément. Ah, et la couverture prend tout son
sens au fur et à mesure de la lecture : voilà quelque chose que j’aime
aussi énormément.
Bref, le premier tome des Portes du Quevorah mérite largement d’être connu, et pour moi, ce
sera un 17/20, j’ai passé un très
bon moment en sa compagnie !
Ouah, pour une fois que tu n'as pas anticipé la fin! C'est suffisamment rare pour le relever lol ^^ Very goood chronique, très complète j'ai beaucoup liked :)
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