Sulfureux. Indécents.
Mortels…
Avez-vous déjà entendu
des rumeurs évoquant les Fils d’Éros ? On prétend à mi-voix que ces
professionnels de la séduction joueraient avec les sentiments et
bouleverseraient la vie de leurs victimes. Ils éveilleraient la volupté des
sens, tisseraient des liens de complicité pour mieux refermer le piège de leurs
charmes le moment venu. Judith de Ringis est une femme d’affaires aussi douée
qu’impitoyable. Pour se débarrasser d’une concurrente gênante, elle requiert
les services de l’un de ces mercenaires.
Un maître qui excelle
dans l’art de mettre à nu les secrets les plus intimes et d’enjôler les âmes.
Marco, dit le Papillon, s’engage à briser la proie que lui désigne Judith.
Cependant, manipuler les choses de l’amour n’est jamais simple, surtout quand
les plus redoutables prédateurs se révèlent, eux aussi, capables d’émotions…
Bouaaaaah ! Une chronique ! Cha’ est vivaaaaante !
Oui, bon, je sais. Le blog tourne vraiment au ralenti, ces
temps-ci, mais les études passent avant tout !
La Proie du Papillon
est un thriller sentimental qui nous plonge aux côtés de Judith de Ringis, une
femme impitoyable qui a décidé de se débarrasser d’Annie, une rivale qui la gêne
depuis bien trop longtemps. Pour Judith, c’est clair : elle ne pourra
vivre tranquillement sa vie que lorsqu’Annie sera six pieds sous terre. Alors,
elle va se tourner vers les Fils d’Eros, une organisation particulière et
secrète qui jouent sur la séduction et les sentiments de leurs proies pour les
retourner contre elles-mêmes et les broyer. Et c’est Marco, surnommé le
Papillon, qui va se voir chargé de la mission… mais attention, les pièges sont
toujours à double tranchants.
Je sais parfaitement que j’ai mis du temps à me plonger dans
la rédaction de cette chronique. Non seulement je n’ai que peu de temps en
semaine, ce qui ne me facilite pas les choses, mais en plus, ce livre a été un
formidable coup de massue sur ma nuque ! Franchement !
C’est une des rares fois où ça m’arrive. J’ai été prise dès
le départ, ainsi que je m’y attendais, puisque je commence un tout petit peu à
connaître le fonctionnement des romans de Stéphane Soutoul. Pas un moment je n’ai
douté du fait qu’il réussirait à me transporter loin dans son histoire. Et je n’ai
pas été détrompée !
Dans les premières pages, nous découvrons Judith, l’héroïne
du thriller. Autant vous dire que c’est plutôt une protagoniste, parce que
Madame n’a pas forcément les qualités pensées pour un héros. La cruauté, l’absence
de pitié et de douceur ainsi qu’un bon paquet de vices forment sa personnalité.
Et pourtant, elle est présentée sous un jour qui ne nous donne pas envie de la
baffer ou de reposer tout de suite le livre. Elle reste fascinante, en fait !
Bon, j’admets aussi que parfois, j’ai dû arrêter quelques minutes ma lecture parce
que c’était trop dur, je ne la supportais pas moralement.
Et pourtant, j’étais prise dans les rouages et je ne
possédais aucune envie de m’arrêter ! La seule chose qui déclenchait mon
appréhension, c’était la fin : quel allait être le dénouement ? Je ne
voulais pas qu’Annie meure : elle est tout l’opposé de Judith ! En
même temps, je m’étais prise d’affection pour Judith, quelque part : je
voulais qu’elle change, qu’elle devienne meilleure et…
Vous êtes en train de vous dire que je suis une pauvre fille
qui croit encore aux Bisounours et que je ne devrais pas lire de thrillers, je
sais.
C’est sûrement une des raisons pour lesquelles j’ai été si
estourbie par la fin. Je ne dirai pas que je ne l’avais pas vu venir : c’était
une possibilité à laquelle j’avais songée, mais je me suis laissé porter jusqu’à
la fin par l’auteur, qui m’avait attachée à son histoire si sensuelle et
prenante. Et là, quand les choses se sont mises en marche…
Vous avez déjà vu du verre se briser ? Ben ça a
commencé à craquer comme ça, chez moi. J’avais l’impression de voir ce qui
allait se passer, de le deviner, sans y croire, et de me faire broyer en même
temps. Ah, c’était dur. Et quand j’ai eu fini le roman ? J’étais
désemparée. À la fois satisfaite et prodigieusement tourmentée.
Un. Truc. De. Dingue. Il m’a fallu 45 minutes de discussion
sur mon mémoire (donc un truc bien
théorique, universitaire et ennuyant) pour me remettre. Et même encore
maintenant, je pense que vous sentez tout l’impact que ce roman a eu sur moi.
Les personnages sont tous très bien étoffés : qu’il s’agisse
de Judith, qu’il serait difficile de prendre au sérieux autrement, d’Annie, la
potentielle ennemie jurée, ou de Marco, le Fils d’Eros qui nous attire quand
même pas mal, lui aussi. Tous ont une psychologie fine, qui se dévoile peu à
peu, et j’en reste admirative. Je dirais presque que j’en veux encore, puisque
cette sensation d’addiction éprouvée dans ma lecture était très agréable, même
si on flirtait avec du malsain, parfois. Je ne crois pas avoir vu une seule
fois Stéphane Soutoul dépasser la limite dans La Proie du Papillon. Bien sûr, il y a des scènes érotiques et je ne
me suis pas attardée non plus dessus, hein…
Je crois que je pourrais parler pendant des heures : la
chronique est déjà suffisamment longue pour en témoigner. Je ne lis pas de
thrillers, mais bon sang, que je suis contente d’avoir pu essayer celui-ci et
me laisser à ce point toucher ! Le tout est fascinant : les
personnages et leur psychologie poussée, l’intrigue qui finit par vous assommer
à la fin, l’univers et la plume… bref, il y a trop de bons éléments pour que je
puisse les énumérer. Une chose est sûre : ce roman est fascinant,
surprenant et très original !
Vous voulez une lecture qui vous emportera et vous changera ?
Ouvrez donc La Proie du Papillon…
vous pourriez avoir des surprises !
Ce sera un 19/20
pour moi et un immense merci à l’auteur, ainsi qu’aux Editions Pygmalion !
Wouah, ta chronique est beautiful, really. C'est franchement bluffant ♥
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