Livre 1 : La Dernière des Nôtres
Partie 1 : La Danse des Ombres
Les ombres ont morcelé
les Terres de Llhys. Alors que les Fyrenza régnaient depuis des années sur leur
territoire, un coup d'état a réduit leur lignée en cendres. Seul le fils et
l'épouse du défunt roi ont survécus à l'assaut : Eozen Fyrenza est désormais un
jeune homme déterminé à récupérer le trône et à libérer le peuple de ses
entraves. Le Monarque des Arcanes, l'homme qui a tué son père et détruit de
nombreuses villes et royaumes, manie une sombre magie qui le rend dangereux. Au
Sud, une jeune fille voyage avec des œufs de dragons. Au Nord, le prince d'une
nation de glace tente de sauver son peuple. Sur un autre continent, une jeune
fille se retrouve entourée d'assassins en devenir. Au cœur de la capitale, une
jeune femme forcée d'épouser de force le Monarque rêve de liberté...
Bon ! Une fois n’est pas coutume, je fais la chronique
d’un roman qui n’a pas encore d’éditeur. J’avais gagné la première partie de ce
tome 1 sur la page du roman, et je remercie les deux auteurs pour ce cadeau !
Sang de Dragon 1.1
est le début d’une épopée de fantasy dans laquelle les dragons ont disparu.
Cendre, dernière des Gardiens, possède encore deux œufs, qui pourraient bientôt
éclore. Cela étant, la chute des dragons est due au Monarque, un fou furieux
maniant la magie noire et pactisant avec les démons… mais les peuples ne sont
pas prêts à se laisser totalement dominer par lui. Ils se battront, pour que le
règne se renverse… mais y arriveront-ils seulement ? Ils n’imaginent pas
une seule seconde de quoi il est capable.
Je connais les deux auteurs depuis un certain temps déjà, ce
sont des collègues de plume que j’estime beaucoup, et j’avais vraiment envie de
découvrir leur ouvrage. Un roman à 4 mains n’a rien d’aisé, et j’étais
curieuse, sans compter que je n’avais encore jamais lu de bouquin écrit par
Dénys K. Je peux d’ores et déjà vous assurer que le travaol conjoint de ces
deux-là donne un récit travaillé, riche et dont la plume a tout pour vous époustoufler !
J’ai remarqué dès le départ que ce que je lisais était d’une grande qualité,
surtout au niveau du vocabulaire.
Niveau imaginaire, la plume aide beaucoup, puisque nous
découvrons un tout nouveau monde dont les détails nous sont offerts à foison.
On s’y croirait vraiment et je pense que Dénys K. et Agathe R. se
représentaient chacun des lieux de leur intrigue, ce qui dénote d’une
imagination partagée assez pharaonique.
Oui, c’était énorme parce qu’on suit plusieurs personnages,
exactement comme les classiques de fantasy. À dire vrai, j’ai eu l’impression
de me trouver dans un savant mélange entre Le
trône de fer (ou Game of Thrones)
et Eragon, pour l’aspect des dragons disparus. Même si ça s’apparente
clairement plus à du Martin qu’à du Paolini.
Là, nous abordons le point qui fâche un peu. Disons plutôt
qui contrarie la lectrice que je suis. Pourquoi ? Parce que je n’aime pas Game of Thrones. On ne me lynche pas, s’il
vous plaît, j’ai lu et je n’ai pas du tout aimé. C’est trop sauvage, barbare et
cruel pour moi. C’est trop sombre… et là, j’avoue aussi que niveau cruauté et
ombres, Agathe et Dénys n’ont pas fait semblant. Si j’ai réussi à m’attacher à
quelques personnages en surface, je dois avouer que j’en ai eu gros sur la
patate et l’estomac plusieurs fois ! Il y a des détails auxquels j’aurais
aimé ne jamais avoir accès et même là, en vous écrivant, je grimace.
Ce n’est pas du tout un manque de construction du récit,
bien au contraire. Non, non, c’est que tout est très noir, très violent et
pervers. C’est pour moi de la dark fantasy et je goûte peu à ce genre de
lecture. Après, il est vrai qu’on voit une certaine dose d’espoir qui essaie de
se frayer un chemin, mais quel espoir… ce n’est guère rassurant. Moi qui rêve
de paix, d’amour et de Bisounours accompagné de sirop à la grenadine, cette
plongée aura été intéressante mais assez difficile.
Après, comme je l’ai dit, j’ai quand même réussi à m’attacher
à certains personnages, notamment Cendre. Je pense que c’est celle qui colle le
plus au genre d’héroïne que j’apprécie. Je pourrais parler de Mhaessia, mais
son histoire m’a choquée et j’ai parfois eu du mal à lire ce qui lui arrivait,
quand je ne sautais pas de lignes, tout simplement. Les garçons, eux aussi, m’ont
assez plu, même si on les voit surtout en action.
Si ce roman m’a paru dur et difficile à lire, je ne nie absolument
pas que tout a été bien imaginé et que tout monte en puissance au fur et à
mesure des pages. Il y a vraiment une intrigue poussée et on sent une maîtrise
indéniable. Je pense que ça plaira aux adeptes du genre fantasy classique,
comme Martin, Goodking et compagnie, parce que ça s’inscrit dans la même lignée
que ces grands. Rien n’est laissé au hasard et la violence est un état de fait.
En conclusion, si pour moi ça a été une lecture qui n’est
pas une déception, mais dont je garderai un souvenir assez particulier, je sais
que d’autres apprécieront. C’est une intrigue qui monte en puissance au fil des
pages, avec des personnages assez charismatiques auxquels on peut s’attacher. Sang de Dragon est donc une saga assez
noire et sombre de fantasy, où l’espoir essaie doucement de se faire une place,
et rien n’est encore gagné. Les auteurs maîtrisent cependant parfaitement le
récit, l’intrigue, et c’est un excellent travail, c’est indéniable.
Je lui mets donc un 15/20,
parce que moi, je n’ai pas foncièrement apprécié le fond de l’histoire (j’suis
une fleur bleue, j’y peux rien !) mais que ce récit est d’une qualité
difficile à nier !
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