mercredi 31 août 2016

No culpes al karma de lo que te pasa por gilipollas (Laura Norton)

Si estás leyendo estas líneas es que te ha llamado la atención el título. ¿Te gustaría decírselo a alguien? ¿Serías capaz de decírtelo a ti mismo? Y lo más importante: ¿Te gustaría mantener durante un buen rato la sonrisa que se te ha quedado en la cara?
Pues esta es tu novela.
Te podríamos contar con más o menos gracia de qué va la cosa, para que te hicieras una idea: que si la protagonista, Sara, es muy maja, que si tiene un trabajo muy interesante (es plumista, ¿a que nunca lo habías oído?), que si es un pelín obsesiva y alérgica a los sobresaltos... Por supuesto, la vida se le complica y se encuentra con que su piso se convierte en una especie de camarote de los hermanos Marx cuando en la misma semana se meten a vivir con ella su padre deprimido, su hermana rebelde y su excéntrico prometido y, sobre todo, el novio al que lleva mucho tiempo sin ver... Pero mejor no te lo contamos porque te gustará leerlo. Lo único que necesitas saber es que, desde el título, te garantizamos unas cuantas horas de descacharrante diversión como hacía tiempo que no disfrutabas.

Eh oui ! Il m’arrive encore assez régulièrement de lire en espagnol. J’ai voulu tenter ce roman qui me promettait quelque chose d’assez drôle et décalé, et je ne suis pas déçue de la découverte !

No culpes al karma de lo que te pasa por gilipollas, que l’on pourrait traduire par « N’inculpe pas le karma des trucs qui t’arrivent à cause de tes propres conneries » (de façon très approximative) raconte l’histoire de Sara, qui tombe amoureuse d’Aaron lorsqu’elle a 17 ans. Lui est musicien, elle souhaite faire des études de sciences, mais a un véritable don pour manier les plumes et en faire des costumes incroyables. C’est sur la réalisation d’une pièce de théâtre qu’ils vont lier connaissance… sans aller plus loin, ce qui sera le grand drame de l’adolescence de Sara, qui ne pourra jamais vraiment oublier cet amour. 13 ans plus tard, alors qu’elle a décidé de s’installer pour faire sa carrière dans la mode (et les plumes, donc !), qu’elle possède un petit ami avec qui les choses vont relativement bien, Aaron resurgit dans sa vie… sous la forme du fiancé de sa petite sœur. Voilà Sara sens dessus dessous, tâchant de contrôler les rennes de sa vie, mais on dirait que ça n’est pas aussi aisé que souhaité…

Je vous avoue que je me suis lancée dans ce bouquin un peu sans parachute. Je ne savais pas trop ce que j’allais trouver, ça me paraissait juste sympa. J’ai vite compris que ça allait être amusant, puisque l’auteur nous présente une Sara qui tergiverse beaucoup, mais qui a un cœur énorme et qui, même si elle part dans ses délires, a tendance à s’oublier dans l’équation pour satisfaire son entourage tout en réalisant ses rêves.

Je ne sais pas vous, mais déjà, quand je brosse le portrait de cette femme, je me dis que ça pourrait très bien être moi ou n’importe qui. Cela étant, Sara est tout à fait originale et unique, même si ses réflexions auraient pu être les miennes (la façon de se persuader que tout va bien, sans pouvoir s’empêcher de se poser des questions parfois royalement incongrues, notamment), elle possède une personnalité forte et son chemin dans ce roman est très agréable à suivre.

Pour autant, n’allez pas croire que le bouquin est essentiellement une histoire légère et sans prise de tête. Sans prise de tête, oui, mais Laura Norton y pose de vrais problèmes de conscience et de société. Elle présente des personnages vrais, imparfaits et je vous avoue que tous ont quelque chose à apporter qui vous donnera du grain à moudre ! Rien que les parents m’ont autant agacée qu’amusée… surtout la mère ! Un vrai défi concernant les mœurs, cette femme !

Quand vous ouvrez le livre, attendez-vous à plonger dans un micmac du style la série « Une famille formidable », mais dans la tête du personnage principal. C’était assez excellent, et si j’ai mis du temps à démarrer, sur la fin, j’étais assez accrochée et j’avais juste une hâte : rentrer pour tout dévorer et savoir enfin la conclusion de tout ce cheni ! Parce que la cadence est de plus en plus soutenue : on a l’impression que le pull si bien tricoté tout d’un coup est déficelé et que nous remontons la pelote à toute vitesse. Exaltant ! J’étais sur les fesses et admirative, toute à ma lecture !

Bref, il y a une vraie psychologie et de réelles personnalités aux personnages de l’ensemble du bouquin. C’est un roman qui fait rire, mais qui apparaît comme très spontané et très frais, tout en abordant des thèmes peu évidents comme l’adultère, la complexité de suivre un rêve peu évident, l’écoute de son cœur ou de sa raison… plusieurs fois, on rencontre des passages qui nous posent des questions et ça soulève le point des valeurs, qui est très bien mené ici. Sara possède à la fois ce petit côté fou et qui souhaite respecter les limites, la bienséance… comme chacun d’entre nous, je crois. Le récit en devient vivant et humain. C’est un bonheur à suivre, parce qu’elle essaie vraiment de suivre ce qu’elle croit juste, même si elle se flagelle ou parfois se trompe.

Concernant la plume, elle est très vivante et très spontanée. C’est exactement ce que je cherche pour mes lectures : on a vraiment l’impression que l’héroïne raconte, nous livre ses pensées immédiates, et on s’y sent. À côté de ça, il y a des passages intéressants, bien écrits et on sent une certaine maîtrise quand même. En résumé : tout bon ! (même la fin, toute choupinette, parfaite pour la fleur bleue que je suis. Vraiment !)

En conclusion, No culpes al karma de lo que te pasa por gilipollas est un succès pour moi. J’ai passé un très bon moment de lecture, sans trop de soucis avec la langue, même si certains mots me sont restés obscurs dans les détails. J’ai rencontré une héroïne forte, vivante et très humaine, très réaliste. La narration était franche, les réflexions amusantes et tout à fait proches de ce que j’aurais pu avoir face aux situations présentées. Le récit en devient cocasse, sans parler des nombreuses situations dans lesquelles Sara se trouve impliquée ! Malgré tout, Laura Norton a su aborder des thèmes compliqués et plus ardus, plus profonds. Elle a su mêler un peu de tout dans un ensemble très agréable, il faut le dire !
Ce sera donc un 18/20 et je vous recommande sincèrement ce bouquin, pour ceux qui lisent en espagnol… les autres, j’espère qu’un jour, il sera traduit chez nous !

1 commentaire:

  1. Je n'ai malheureusement pas un assez bon niveau en espagnol pour me lancer dans des romans mais ta chronique m'a donnée très envie de découvrir l'histoire :) Du coup, c'est assez frustrant ! ^^

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