vendredi 28 octobre 2016

Saint Mary's Bay - Les Jardins des Secrets (Lhattie Haniel)

Volume 1

1897 — Ambrosia, cadette de la famille des Keighley, mène une vie tranquille à Maison Beauchamp tout en n’aspirant qu’à faire des promenades dans la forêt et à chasser papillons et autres insectes comme son grand-père le lui a enseigné dès lors qu’elle sût marcher. Mais le décès de son petit frère Edgar va plonger sa famille dans le besoin, ce qui n’arrange en rien les affaires de son père, Sir Humphrey, joueur invétéré et dépensier notoire auprès des gourgandines. Afin de récupérer de quoi poursuivre son train de vie dispendieux, il concède dans les liens du mariage sa cadette, sans qu’elle puisse y redire. Pourtant, toute jeune femme devrait se sentir flattée d’être ainsi distinguée par un homme si fortuné. Oui, certes ! Si Lord Greggson, comte de Langford, n’était pas son aîné de plus de cinquante ans ! Seulement, voilà ! À seize ans, une jeune fille rêve plutôt de rencontrer le prince charmant…

Me revoici pour une chronique double : j’ai prévu de faire une seule chronique pour les deux volumes que représente la saga Saint Mary’s Bay – Les Jardins des Secrets ! Alors histoire de ne pas spoiler, vous aurez la couverture du tome 1 en haut, avec le résumé, et la même chose pour le tome 2, mais en bas, pour ceux qui voudraient savoir quand même.

Saint Mary’s Bay est l’histoire d’Ambrosia, une pauvre jeune fille qui va être mariée de force à un vieux monsieur à ses seize ans. Mais la voilà veuve à peine quelques heures après leur union, riche d’un patrimoine inespéré. Néanmoins, la vie d’Ambrosia est loin d’être terminée, et il se pourrait bien qu’un certain Dorian, à New York, sache lui faire battre le cœur de façon inattendue et déraisonnée… lui, totalement charmé, tâchera de la conquérir. Auront-ils seulement une chance ? La vie d’Ambrosia s’apprête à basculer du tout au tout…

Bon, alors. Je tiens à remercier Lhattie Haniel pour ce nouveau partenariat, puisque ce n’est pas la première fois que je lis un de ses romans ! Hélas, si je puis dire, si j’ai apprécié cette nouvelle plongée dans la romance historique, il semblerait que Saint Mary’s Bay n’ait pas totalement fonctionné avec moi.

Ne vous y trompez pas : quand j’ai commencé le livre, j’ai tout de suite su que j’allais définitivement être accrochée à l’histoire de Dorian et Ambrosia. Les couples principaux me mettent toujours une telle tension ! J’étais rivée au roman après quelques pages et si j’ai tenu à faire une chronique double, c’est que je ne m’imaginais pas arrêter à la fin du volume 1. Il fallait absolument que je sache où cela nous mènerait.

Seulement, voilà. Si le couple principal m’a totalement subjuguée, il ne l’a pas fait tout au long du roman. Je m’explique. Du moment où Ambrosia et Dorian étaient au centre, tout allait bien. Sauf qu’ensuite, on part sur des couples « secondaires », et alors là, ça a été beaucoup plus longuet et je me suis ennuyée. Bien sûr, j’étais contente, parfois, j’avais la petite étincelle qui ravit le cœur, sauf que ça devenait trop pour moi, et 8 couples annexes, ça commence à faire beaucoup. Du coup, Ambrosia et Dorian m’ont paru chous, mais j’en avais assez, quoi.

On passe donc par des phases d’addiction assez fortes, puisqu’on cherche absolument nos réponses et la résolution du problème de base, et on alterne avec des périodes d’ennui peu sympathiques. C’est franchement dommage, parce que le tout est assez agréable, avec des envies de happy end tout le temps (c’est même un peu trop, d’ailleurs, et c’est moi qui vous dis ça !) et surtout des soucis de type d’héritage qui sont intéressantes.

Non, entre nous soit dit, Lhattie Haniel n’a pas son pareil pour former des intrigues qui deviennent de vraies pelotes de laine, c’est un fait. Je dirais juste que là, c’était un peu trop étendu, ça peut nous faire perdre notre intérêt. Je comprends les choix qui ont été faits, mais il manquait quelque chose pour raccrocher plus vivement le lecteur.

Je pourrais vous parler de plusieurs choses, aussi, parce que ces romans m’en ont fait voir de plusieurs couleurs. J’avoue avoir eu trop de détails intimes et même si j’ai switché plusieurs passages, c’était encore trop. Que ce soit concernant Ambrosia ou Dorian, ou encore Edwina, c’était trop (et pour Edwina, vraiment trop, je suis désolée). Au bout d’un moment, j’avais l’impression que cela ne tournait qu’autour de ça, et que l’amour était ramené aussi essentiellement à une question physique. J’ai conscience que c’est important, sauf que j’aurais voulu avoir des dialogues, des découvertes du caractère de l’autre, et non pas immédiatement des coups de foudre qui impulsaient l’envie de s’embrasser.

Attention, il y a quand même des couples qui parviennent à montrer cet amour, comme celui de Pormina (même si ça devient moins flagrant sur la fin), d’Anna (qui lui est très chou) ou de Fanny, aussi. Certains inspirent la tendresse, d’autres carrément la passion, et j’ai juste trouvé ça moins transcendant. C’est dommage, mais ce sont mes goûts…

D’autres points m’ont chiffonnée. Certaines scènes m’ont laissée choquée ou perplexe. Dorian et Ellen ? Peeeeeuh ! J’étais scandalisée ! Le fait que l’on dédramatise ensuite avec des révélations n’en a pas atténué pour autant mon propre sentiment.
Après, au niveau des valeurs, il est évident que ça fait réagir, et sur plusieurs points. C’est là qu’on voit les répercussions de douleurs enfantines, les ravages des jeux avec les sentiments des autres, l’acceptation de soi, la tolérance… la fidélité, aussi ! (oh bon sang, je vous jure qu’il y en a un que j’aurais bien secoué comme un prunier, en parlant de fidélité !) Il ressort aussi l’humilité qu’il faudrait avoir en tous temps, le souci des autres… a contrario des points négatifs que j’ai soulevés, on trouve quand même de très belles choses.

Au niveau de la plume, j’avoue avoir été moins transportée : elle me paraissait plus exaltée, et du coup, ça m’a un peu agacée. Les points s’exclamation et les insistances sur certains mots ont fini par me lasser. Pour autant, on sent toujours la patte de Lhattie Haniel, qui se complait à raconter des histoires avec engouement. Les lettres étaient pour ceci bien sympathique, et même si j’ai trouvé quelques fautes omises à la correction, cela n’a pas vraiment gêné ma lecture.

En conclusion, si j’ai apprécié mon voyage auprès d’Ambrosia et Dorian, que leur couple m’a paru mignon et leur histoire addictive jusqu’à la résolution, les couples annexes m’ont assez ennuyée, bien que j’apprécie de savoir ce qu’il est advenu. Il y a donc des moments de grandes tensions, où l’on ne veut plus lâcher le roman, et d’autres où on se demande l’utilité de tel ou tel passage. C’est enrichissant sur les mœurs et la façon de faire de l’époque, mais on a envie de revenir à quelque chose de plus poignant, prenant. La plume de Lhattie Haniel, toujours enjouée, a fini par m’agacer selon les moments, bien que je lui reconnaisse encore des qualités de fraîcheur (tout de même !). Attention aussi aux scènes osées (de diverses façons) qui sont légèrement contrebalancées pour moi par de belles valeurs qu’on peut tirer de l’histoire globale.
Bref ! Ce sera un 14/20 pour moi : une belle histoire pour Dorian et Ambrosia, mais avec quelques ombres au tableau…


Volume 2

1902 — Un départ précipité de l’Amérique pour l’Angleterre avait fini par faire basculer à nouveau le destin de la jeune veuve Greggson, alors qu’elle venait de rencontrer le beau Dorian Valentyne. De retour au manoir familial, Ambrosia y avait retrouvé sa sœur aînée Edwina, à l’homosexualité cachée et aux secrets inavoués, lui vouant toujours une très grande haine. Mais heureusement pour Ambrosia, elle y avait retrouvé aussi son adorable mère, son affectueux grand-père, de divertissantes harpies, toutes aristocrates, ainsi qu'une ribambelle de domestiques, sans oublier sa divertissante marraine qui l’avait accompagnée. Les mois s’écoulent alors plus ou moins agréablement, malgré son vague à l’âme, jusqu’au jour où un grand nombre d’invités est attendu au manoir pour une chasse à courre. Bien qu’Ambrosia soit nouvellement fiancée au jeune médecin du village qui ne songe qu’à mettre la main sur sa fortune, l’un des invités ne la laisse pourtant pas si indifférente que cela…

1 commentaire:

  1. Je ne suis pas très fan des romances en règle générale, mais je fais souvent une exception pour les romances historiques. Par contre, vu ce que tu dis sur les histoires secondaires ici, je ne pense pas me laisser tenter !

    RépondreSupprimer