Volume 1
1897 — Ambrosia,
cadette de la famille des Keighley, mène une vie tranquille à Maison Beauchamp
tout en n’aspirant qu’à faire des promenades dans la forêt et à chasser
papillons et autres insectes comme son grand-père le lui a enseigné dès lors
qu’elle sût marcher. Mais le décès de son petit frère Edgar va plonger sa
famille dans le besoin, ce qui n’arrange en rien les affaires de son père, Sir
Humphrey, joueur invétéré et dépensier notoire auprès des gourgandines. Afin de
récupérer de quoi poursuivre son train de vie dispendieux, il concède dans les
liens du mariage sa cadette, sans qu’elle puisse y redire. Pourtant, toute
jeune femme devrait se sentir flattée d’être ainsi distinguée par un homme si
fortuné. Oui, certes ! Si Lord Greggson, comte de Langford, n’était pas son
aîné de plus de cinquante ans ! Seulement, voilà ! À seize ans, une jeune fille
rêve plutôt de rencontrer le prince charmant…
Me revoici pour une chronique double : j’ai prévu de
faire une seule chronique pour les deux volumes que représente la saga Saint Mary’s Bay – Les Jardins des Secrets !
Alors histoire de ne pas spoiler, vous aurez la couverture du tome 1 en haut,
avec le résumé, et la même chose pour le tome 2, mais en bas, pour ceux qui
voudraient savoir quand même.
Saint Mary’s Bay
est l’histoire d’Ambrosia, une pauvre jeune fille qui va être mariée de force à
un vieux monsieur à ses seize ans. Mais la voilà veuve à peine quelques heures
après leur union, riche d’un patrimoine inespéré. Néanmoins, la vie d’Ambrosia
est loin d’être terminée, et il se pourrait bien qu’un certain Dorian, à New
York, sache lui faire battre le cœur de façon inattendue et déraisonnée… lui,
totalement charmé, tâchera de la conquérir. Auront-ils seulement une chance ?
La vie d’Ambrosia s’apprête à basculer du tout au tout…
Bon, alors. Je tiens à remercier Lhattie Haniel pour ce
nouveau partenariat, puisque ce n’est pas la première fois que je lis un de ses
romans ! Hélas, si je puis dire, si j’ai apprécié cette nouvelle plongée
dans la romance historique, il semblerait que Saint Mary’s Bay n’ait pas totalement fonctionné avec moi.
Ne vous y trompez pas : quand j’ai commencé le livre, j’ai
tout de suite su que j’allais définitivement être accrochée à l’histoire de
Dorian et Ambrosia. Les couples principaux me mettent toujours une telle
tension ! J’étais rivée au roman après quelques pages et si j’ai tenu à
faire une chronique double, c’est que je ne m’imaginais pas arrêter à la fin du
volume 1. Il fallait absolument que je sache où cela nous mènerait.
Seulement, voilà. Si le couple principal m’a totalement
subjuguée, il ne l’a pas fait tout au long du roman. Je m’explique. Du moment
où Ambrosia et Dorian étaient au centre, tout allait bien. Sauf qu’ensuite, on
part sur des couples « secondaires », et alors là, ça a été beaucoup
plus longuet et je me suis ennuyée. Bien sûr, j’étais contente, parfois, j’avais
la petite étincelle qui ravit le cœur, sauf que ça devenait trop pour moi, et 8
couples annexes, ça commence à faire beaucoup. Du coup, Ambrosia et Dorian m’ont
paru chous, mais j’en avais assez, quoi.
On passe donc par des phases d’addiction assez fortes,
puisqu’on cherche absolument nos réponses et la résolution du problème de base,
et on alterne avec des périodes d’ennui peu sympathiques. C’est franchement
dommage, parce que le tout est assez agréable, avec des envies de happy end
tout le temps (c’est même un peu trop, d’ailleurs, et c’est moi qui vous dis ça !) et surtout
des soucis de type d’héritage qui sont intéressantes.
Non, entre nous soit dit, Lhattie Haniel n’a pas son pareil
pour former des intrigues qui deviennent de vraies pelotes de laine, c’est un
fait. Je dirais juste que là, c’était un peu trop étendu, ça peut nous faire
perdre notre intérêt. Je comprends les choix qui ont été faits, mais il manquait
quelque chose pour raccrocher plus vivement le lecteur.
Je pourrais vous parler de plusieurs choses, aussi, parce
que ces romans m’en ont fait voir de plusieurs couleurs. J’avoue avoir eu trop
de détails intimes et même si j’ai switché plusieurs passages, c’était encore
trop. Que ce soit concernant Ambrosia ou Dorian, ou encore Edwina, c’était trop
(et pour Edwina, vraiment trop, je
suis désolée). Au bout d’un moment, j’avais l’impression que cela ne tournait
qu’autour de ça, et que l’amour était ramené aussi essentiellement à une
question physique. J’ai conscience que c’est important, sauf que j’aurais voulu
avoir des dialogues, des découvertes du caractère de l’autre, et non pas
immédiatement des coups de foudre qui impulsaient l’envie de s’embrasser.
Attention, il y a quand même des couples qui parviennent à
montrer cet amour, comme celui de Pormina (même si ça devient moins flagrant
sur la fin), d’Anna (qui lui est très chou) ou de Fanny, aussi. Certains inspirent
la tendresse, d’autres carrément la passion, et j’ai juste trouvé ça moins
transcendant. C’est dommage, mais ce sont mes goûts…
D’autres points m’ont chiffonnée. Certaines scènes m’ont
laissée choquée ou perplexe. Dorian et Ellen ? Peeeeeuh ! J’étais
scandalisée ! Le fait que l’on dédramatise ensuite avec des révélations n’en
a pas atténué pour autant mon propre sentiment.
Après, au niveau des valeurs, il est évident que ça fait
réagir, et sur plusieurs points. C’est là qu’on voit les répercussions de
douleurs enfantines, les ravages des jeux avec les sentiments des autres, l’acceptation
de soi, la tolérance… la fidélité, aussi ! (oh bon sang, je vous jure qu’il
y en a un que j’aurais bien secoué comme un prunier, en parlant de fidélité !)
Il ressort aussi l’humilité qu’il faudrait avoir en tous temps, le souci des
autres… a contrario des points négatifs que j’ai soulevés, on trouve quand même
de très belles choses.
Au niveau de la plume, j’avoue avoir été moins transportée :
elle me paraissait plus exaltée, et du coup, ça m’a un peu agacée. Les points s’exclamation
et les insistances sur certains mots ont fini par me lasser. Pour autant, on
sent toujours la patte de Lhattie Haniel, qui se complait à raconter des
histoires avec engouement. Les lettres étaient pour ceci bien sympathique, et
même si j’ai trouvé quelques fautes omises à la correction, cela n’a pas
vraiment gêné ma lecture.
En conclusion, si j’ai apprécié mon voyage auprès d’Ambrosia
et Dorian, que leur couple m’a paru mignon et leur histoire addictive jusqu’à
la résolution, les couples annexes m’ont assez ennuyée, bien que j’apprécie de
savoir ce qu’il est advenu. Il y a donc des moments de grandes tensions, où l’on
ne veut plus lâcher le roman, et d’autres où on se demande l’utilité de tel ou
tel passage. C’est enrichissant sur les mœurs et la façon de faire de l’époque,
mais on a envie de revenir à quelque chose de plus poignant, prenant. La plume
de Lhattie Haniel, toujours enjouée, a fini par m’agacer selon les moments,
bien que je lui reconnaisse encore des qualités de fraîcheur (tout de même !).
Attention aussi aux scènes osées (de diverses façons) qui sont légèrement
contrebalancées pour moi par de belles valeurs qu’on peut tirer de l’histoire
globale.
Bref ! Ce sera un 14/20
pour moi : une belle histoire pour Dorian et Ambrosia, mais avec quelques
ombres au tableau…
Volume 2
1902 — Un départ
précipité de l’Amérique pour l’Angleterre avait fini par faire basculer à
nouveau le destin de la jeune veuve Greggson, alors qu’elle venait de
rencontrer le beau Dorian Valentyne. De retour au manoir familial, Ambrosia y
avait retrouvé sa sœur aînée Edwina, à l’homosexualité cachée et aux secrets
inavoués, lui vouant toujours une très grande haine. Mais heureusement pour
Ambrosia, elle y avait retrouvé aussi son adorable mère, son affectueux
grand-père, de divertissantes harpies, toutes aristocrates, ainsi qu'une
ribambelle de domestiques, sans oublier sa divertissante marraine qui l’avait
accompagnée. Les mois s’écoulent alors plus ou moins agréablement, malgré son
vague à l’âme, jusqu’au jour où un grand nombre d’invités est attendu au manoir
pour une chasse à courre. Bien qu’Ambrosia soit nouvellement fiancée au jeune
médecin du village qui ne songe qu’à mettre la main sur sa fortune, l’un des
invités ne la laisse pourtant pas si indifférente que cela…
Je ne suis pas très fan des romances en règle générale, mais je fais souvent une exception pour les romances historiques. Par contre, vu ce que tu dis sur les histoires secondaires ici, je ne pense pas me laisser tenter !
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