Journaliste
audacieuse, Gabrielle Colleni ne vit que pour son métier. Jusqu’au jour où sa
sœur trouve la mort dans d’étranges circonstances. Qui peut croire qu’il s’agit
d’un accident ? Certainement pas celle que tous surnomment « la Fouineuse ».
Et son premier suspect
n’est autre que le fiancé de sa cadette : Stanislas de Beaumiracle, riche,
beau, célèbre… et malheureux en amour. Bel euphémisme puisque toutes les femmes
de sa vie ont été victimes d’un sort funeste.
Si la police n’a
jamais rien pu expliquer, la presse à scandales ne se lasse pas du « Séducteur
maudit ».
Prête à tout pour
découvrir la vérité, Gabrielle va devoir approcher Stanislas, mais aussi
Mathis, l’énigmatique frère, tout en évitant les cadavres qui ont la fâcheuse
manie de s’accumuler dans l’entourage des Beaumiracle…
Ayant lu quelques-uns des romans de Stéphane Soutoul, y
compris son thriller sentimental : La
Proie du Papillon, j’étais vraiment curieuse de voir ce qu’allait donner sa
nouvelle intrigue, et je dois clairement avouer que ça a été une excellente
lecture pour moi !
Gabrielle est une journaliste free-lance qui ne vit que pour
son métier, bravant les risques pour récolter les informations nécessaires. Jusqu’au
jour où sa sœur Laura décède mystérieusement dans la famille des Beaumiracle.
Tous s’accordent à dire qu’il s’agit d’un suicide, mais Gabrielle ne peut y
croire. Et en grattant un peu le vernis de cette histoire, la journaliste s’aperçoit
que ce n’est pas la première fois qu’un incident pareil se produit autour de
Stanislas. Décidée à faire briller la vérité, Gabrielle va mener son enquête…
Je sais, je sais, mon résumé est super nul, mais la
quatrième de couverture semble dire exactement ce qu’il faut, donc difficile de
concurrencer, que voulez-vous !
En ouvrant le roman, je ne savais pas trop à quoi m’attendre :
La Proie du Papillon m’avait laissé
une forte impression, parce qu’il avait été assez spécial, inattendu. Je dois
dire qu’ici, on rentre dans un style plus classique, si on veut, même si le
tout reste sérieusement addictif et haletant !
Gabrielle est une jeune femme intrépide et un peu bourrique,
qui a un grand cœur bien qu’elle le ferme à beaucoup de monde pour ne pas
souffrir. Son entêtement et son flair de reporter vont lui être ses plus grands
atouts dans cette affaire qu’elle est bien décidée à éclaircir.
Je pourrais vous décrire bon nombre de personnages
secondaires très intéressants pour ce roman, mais comme j’aime préserver la
surprise et la saveur des romans, je ne le ferai pas, mais chacun a une
personnalité bien à lui aussi fascinante qu’attachante pour certains !
Très vite, on est pris dans l’intrigue du roman : on se
demande qui peut être le meurtrier, et j’avoue que je me suis largement éclatée
à poser mille et une hypothèses au fur et à mesure des pages. « Et si c’était
lui… ou elle ? Ou encore lui ? » Stéphane Soutoul a le don de
semer le doute, de donner des indices qu’il n’est pas évident de grapiller,
tout en offrant des comportements étranges (mais logiques et réalistes) à ses
autres personnages. Avant de savoir la résolution, je suspectais tout le monde,
sauf une personne en dehors de Gabrielle, mais là, mon jugement était
légèrement altéré par mon côté fleur bleue.
Parce que oui ! Oui et triple oui ! Il y a une
romance dans le bouquin ! J’ai failli sautiller de joie quand je m’en suis
aperçue, même si j’étais un peu (voire carrément) anxieuse que cela tombe à l’eau
à cause de cette histoire sordide. Vraiment, là, pour le coup, entre la
résolution de l’affaire et la romance, j’étais à fond dans l’histoire ! La
preuve, j’ai pris mon temps pour la première moitié du bouquin, puis j’ai lu
les 200 autres pages d’une traite.
En plus de cela, on est vraiment dans le thriller : l’ambiance,
les meurtres successifs (ça, Stéphane Soutoul n’y va pas avec le dos de la
cuillère, moi qui vis toujours dans mon monde de Bisounours, je suis toujours
un peu surprise, mais c’est en bien !), tout y est ! L’auteur y va à
fond, et la résolution apporte beaucoup de réponses, qui font froid dans le
dos, quand on y repense.
Au niveau de la plume, j’aurais presque dû commencer par ça,
parce que c’est le premier élément qui m’a marquée quand j’ai commencé le roman :
elle est très élaborée, bien que très accessible. Je ne dirais pas lyrique,
mais il y a quelque chose de poétique, ou même, de très classique qui donne une
autre ambiance au bouquin. Un peu de précieux, d’intemporel, avec une précision
dans la description qui a tout de superbe. Même si parfois, j’en ai presque
levé les yeux au ciel avec la description des hommes, je l’avoue !
Au niveau des valeurs, les différents personnages que nous
rencontrons en véhiculent beaucoup. Les Beaumiracle, mais aussi Gabrielle,
offrent une place de choix à la famille, même s’ils ne le montrent pas. Les liens
du sang sont toujours forts, malgré toutes les disputes du monde. Chacun offre
aussi une belle palette de réactions face au deuil, et la pudeur que l’on peut
observer parmi eux est touchante, sincèrement. Louisa, la grand-tante du
domaine, est aussi celle qui prodigue le plus de conseils, et qui représente
celle qui croque la vie à pleines dents : elle est juste super choue et
nous invite à voir la vie du bon côté aussi, quelles que soit nos difficultés !
Et enfin, il y a l’amour, aussi, l’amour qui va au-delà de toute peur, celui qui
nous pousse à chercher la vérité, ou à dépasser les apparences pour laisser
parler son cœur. C’est beau, hein ?
En conclusion, Séduction
maudite a été juste une excellente découverte pour moi. Après m’être
étonnée en grand bien de la plume très maîtrisée de Stéphane Soutoul, j’ai
plongé dans l’ambiance particulière de ce thriller qui m’aura maintenue en
haleine jusqu’à la fin. Si j’avais deviné, parmi mes nombreuses spéculations,
qui était le meurtrier, mes doutes ont persisté jusqu’à la fin, alors que je m’angoissais
aussi pour la romance qui m’a transportée. L’intrigue nous embarque, l’auteur n’y
va pas de main morte, et les héros sont fascinants, touchants. Bref, un gros
succès que je recommande chaudement, et même plus que cela ! Ce sera un 19/20 pour moi !
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